Akfadou honore son doyen

octobre 20th, 2007

Y-a-t-il plus merveilleux pour un homme que de fêter son anniversaire à l’âge de 100 ans ?

Décidément, c’est le plus valeureux cadeau que l’on puisse offrir à un vieillard, comme Dda Hammou, né le 5 octobre 1907 à Aït Amara dans la commune d’Akfadou (Béjaïa). Le villageois lui ont réservé une surprise inoubliable en lui offrant le plus beau cadeau de l’Aïd : célébrer son centenaire.

En effet, les habitants du village en question ont organisé, le 13 octobre, une cérémonie en l’honneur de leur doyen. Un geste qui a fait énormément de plaisir à Dda Hammou. Egal à lui-même malgré le poids des ans, Dda Hammou affiche une intarissable disponibilité à accompagner dans la joie, tout ce qui bouge autour de lui.

La mémoire toujours intacte pour se rappeler des prénoms des jeunes, comme des souvenirs de ceux qui ne sont plus de ce monde.

M. M.

14e ANNIVERSAIRE DE L’ASSASSINAT DE SMAÏL YEFSAH : Tala Amara se souvient encore

octobre 20th, 2007

18 octobre 1993-18 octobre 2007, cela fait 14 ans que Smaïl Yefsah, journaliste à l’ENTV, a été lâchement assassiné à Bab-Ezzouar par un groupe terroriste, alors qu’il quittait son domicile, à 8h, pour se rendre comme d’habitude à son travail.
À l’occasion du 14e anniversaire de cet ignoble assassinat, qui reste gravé dans la mémoire collective, notamment de ceux qui l’ont connu, côtoyé ou juste apprécié pour ce qu’il était sur le plan professionnel, l’Association des jeunes du village de Tala Amara a tenu à lui rendre un vibrant hommage en organisant deux journées commémoratives qui ont eu lieu, mercredi et jeudi derniers, dans son village natal Tala Amara, dans la localité de Tizi Rached.

Les activités ont débuté dans la matinée de mercredi avec l’ouverture d’une exposition retraçant la vie et l’itinéraire de ce journaliste qui a brillé par son parcours professionnel, qui n’aura malheureusement duré que six années, en tant que rédacteur et présentateur de l’information à l’Entv, puisqu’il ne tardera pas, à l’instar de nombreux intellectuels algériens, à être victime d’un terrorisme aveugle qui avait pour seul objectif de mettre l’Algérie à genoux. Pour la seconde journée de cette commémoration, une cérémonie de recueillement sur la tombe de ce journaliste, qui a su rester humble et qui a surtout su gagner l’estime de tous, a été organisée en présence de sa famille, ses anciens collègues, des habitants du village et de nombreux anonymes.

Le dépôt d’une gerbe de fleurs sur sa tombe, au cimetière Takouarabt, sur une colline qui domine toute le vallée du Sébaou, s’est déroulé sur fond de forte émotion et de rappel de souvenirs que personne au village, ou parmi ceux qui l’ont connu, n’est près d’oublier. “Nous sommes venus nous recueillir sur la tombe de Smaïl par devoir de mémoire avant tout”, nous dira un homme d’un certain âge, rencontré sur les lieux. “Un recueillement sur la tombe de Smaïl est un recueillement à la mémoire de tous ceux qui se sont opposés au chaos”, nous dira un autre, tout en évoquant une longue série de noms d’intellectuels que la tempête du terrorisme a emportés avec elle.

SAMIR LESLOUS

CONDUITE DE TAKSEBT DE BOUMERDÈS : Une aubaine pour les citoyens de Tidjelabine

octobre 20th, 2007

La population de la commune de Tidjelabine, dans la wilaya de Boumerdès, verra, d’ici mars 2008, la fin de la pénurie d’eau qui empoisonne leur quotidien.

La commune, que traverse la conduite venant du barrage de Taksebt pour alimenter les wilayas de Boumerdès et d’Alger, tirera un bénéfice puisqu’une partie de l’eau sera distribuée aux populations locales notamment celles des quartiers du centre-ville, de Hai-Istiklal, des sites des chalets Talla Melloul (360 unités) et Beni-Foudha (300 unités) ainsi que d’autres ensembles d’habitations comme la cité AADL de 830 logements dont les premiers occupants prendront possession de leurs appartements vers la fin de l’année en cours.

“Plus de 3 000 familles, soit plus de 80% de la population de Tidjelabine, sont concernées par cette opération” nous a déclaré, M. Boussaïdi Djillali, P/APC sortant qui ne cache pas sa satisfaction pour ses efforts consentis, dit-il, afin que sa municipalité bénéficie d’une part plus importante de cette eau qui transite par sa commune.

Il précise, à cet effet, que deux châteaux d’eau de 300 mètres cubes et une station de pompage sont en voie d’achèvement “s’agissant de nos propres fourrages, ils seront gardés comme réserves de sécurité, mais une quantité sera orientée vers les zones éparses et les hauteurs de la commune qui ne seront pas atteintes par cette opération”, précise M. Boussaïdi.

Abachi L.

Akli Yahiatène : La chanson de l’exil à l’honneur

octobre 20th, 2007

Le moment fut choisi exprès : c’est jour pour jour que la Bataille de Paris s’est déroulée. Les Forces du préfet de Paris Maurice Papon ont réussi, ce 17 octobre 1961, à mater le mouvement, mais non à en réduire l’ampleur.

Le concert d’Akli Yahiatène donné au Théâtre de Verdure rappellera la figure de l’étranger en terre hostile. El Menfi, que d’aucuns considèrent comme l’une des chansons les plus représentatives de la chanson de l’exil, rappelle les souffrances endurées par les immigrés algériens dans l’Hexagone, immigrés que l’on s’efforce de présenter comme des gens qui ont vécu un exil douillet.

Le moment fut émouvant et les réminiscences fortes parmi un public qui a eu à souffrir de cette habitude qui a la peau dure : le concert de Akli Yahiatène a commencé avec plus d’une heure de retard. Le répertoire de l’artiste qui est resté à l’écoute de sa société est sur toutes les lèvres. Lvaz (1963), Tamurt iw (1965), Elfiraq (1966), Am inigh awal (1968), Zrigh zin di Micheli, Ya lmoudjareb furent l’un de ses grands succès.

Jahagh bezaf d’Ameziane résume le parcours de celui qui a fait que la chanson de l’immigration ait l’écho voulu. Qui de ceux qui ont connu les privations de l’exil ne l’ont pas fredonnées ? Akli Yahiatène est de ceux dont on a toujours évoqué le courage lorsque l’on sait que les thèmes qu’il a abordés ne furent pas faciles dans une société conservatrice.

Ce natif d’Aït Mendès à Boghni a pris les chemins de l’exil tout jeune. Il fera ses classes parmi les immigrés et fera l’expérience du déracinement et de l’abandon des siens. Seul endroit où peut reprendre confiance ce jeune, les cafés où il s’est frotté à beaucoup d’artistes. Slimane Azem, Zerrouki Allaoua, Cheikh El Hasnaoui furent ces artistes qui l’on toujours marqué.

Toujours bon œil bon pied et l’esprit vif, Akli Yahiatène doit aussi beaucoup à Amraoui Missoum, grand musicien et chef d’orchestre. Sans ce kabylisme de mauvais aloi que l’on remarque chez d’autres artistes, Yahiatène chantera en arabe dialectal qui a fait que les auditeurs des régions arabophones l’ont adopté.

Nadir Iddir

La JSK freinée dans son élan

octobre 20th, 2007

Contre toute attente, les Kabyles, qui restaient sur une belle série, se sont fait surprendre, jeudi, dans leur propre fief par une équipe de l’USM Blida amoindrie. Cette dernière les a contraints aux partage des points, à l’issue d’un match qui s’est soldé par un score de parité de deux buts à deux.

Les camarades de Douicher, malgré leur domination et un nombre incalculable d’occasions de “tuer” le match ont raté l’occasion de rester sur leur belle lancée et de s’emparer provisoirement, du fauteuil de leader en butant sur un gardien blidéen, Ouadah, qui aura, à lui seul, sauvé son équipe d’un naufrage et qui est, pour beaucoup dans le résultat obtenu.

Durant les quarante-cinq premières minutes, les protégés de Saïb ont fourni une prestation tout juste moyenne, même si les premières occasions étaient à leur actif, notamment par l’intermédiaire de Derrag 9’, Kheddis 10’, avant que Rebbih, côté blidéen, ne se procure la première occasion à la 15’.

Puis, contre toute attente, ce sont les visiteurs qui subissaient une domination nette, qui ont inauguré la marque à la 34’ par l’intermédiaire de Zemmouche. Menés au score, la réplique viendra par Douicher, lequel d’une reprise de volée a failli tromper le kepper blideen qui était bien placé.

Mais ce n’était que partie remise pour les Kabyles, puisque une minute après ce sauvetage, le remuant Derrag parvint à remettre les pendules à l’heure, en inscrivant un but de toute beauté dans un angle impossible. Revigorés par cette égalisation les Jaunes et Vert se sont offerts une bonne opportunité à la 41’ par Berramla dont le tir est passé légèrement à côté. Et c’est sur ce score de parité que le directeur du jeu Amalou a sifflé la fin de la mi-temps.

Au retour des vestiaires, le jeu a augmenté en intensité, notamment du côté des locaux qui se montrèrent plus entreprenants et plus présents qu’en première période et qui se sont créés, coup sur coup, plusieurs occasions de scorer respectivement par Berramla à la 51’ qui trouvera un défenseur sur son chemin qui dégagera in extremis le tir de l’ex-Asemiste sur sa ligne de but avant que, Kheddis, Bensaïd, Hemani et Amaouche ne mettaient en danger à leur tour Ouaddah qui réussira à Annihiler tous les assauts des attaquants kabyles qui ne verront qu’à la 67, leurs efforts enfin récompensés sur un second but signé par le rentrant, Amaouche sur une action collective 100% Bedjaouie.

Voulant se mettre à l’abri, les Jaunes et Vert continuèrent à exercer la pression sur leur vis avis sorti de sa zone, laissant ainsi des espaces, mais les essais de Hemani à la 84’ et de Berramla a la 88’ n’ont pas aboutis . Alors que l’on s’acheminait vers la fin de la partie, Les Blidéens se ruèrent à l’attaque et tentèrent alors le tout pour le tout pour niveler la marque.

Ainsi après que ces derniers aient raté deux occasions nettes en l’espace d’une minute par respectivement Herkas à la 89 et Chehloul à la 90’, ils parvinrent à niveler la marque dans le temps additionnel par Chellali rentré vers la fin de la partie.

C’est sur cette égalisation que l’homme en noir a sifflé la fin de la partie, un résultat positif pour le Bliddéens, contrairement aux Kabyles qui ont manqué de réussite et qui devront désormais travailler pour récupérer à l’extérieur les deux précieux points perdus à domicile.

S. Klari

IL AVAIT 11 ANS, un enfant se donne la mort à Tirmitine (Tizi Ouzou)

octobre 20th, 2007

Encore un suicide. La localité d’Aït Arif, relevant de la commune de Tirmitine, et à une quinzaine de kilomètres au sud de Tizi-Ouzou, a vécu, mercredi dernier, dans la soirée une journée fatidique. Cette dernière est caractérisée par beaucoup de consternation et d’émoi après la découverte d’un enfant de 11 ans qui s’est suicidé.

La victime, S. Juba, a été retrouvée par, dit-on, des proches, morte, pendue à un arbre loin de la maison familiale. Son corps inerte a été transporté vers la morgue du centre hospitalo-universitaire Nedir-Mohamed de Tizi-Ouzou pour autopsie.

Par ailleurs, toujours dans la même daïra, à Draâ Ben Khedda, un drame a eu lieu jeudi dernier. En effet, après une altercation verbale, un jeune de 23 ans a été poignardé par un antagoniste. Grièvement blessée, la victime succombera à ses blessures au cours de son évacuation vers la polyclinique de ladite ville. L’auteur du meurtre avait été intercepté par les éléments de la police quelque temps seulement après le drame.

Massi Aït-B.

Oued Sébaou : Pollution et impunité

octobre 19th, 2007

Les localités bordant l’oued Sebaou se retrouvent face à un danger avéré. Depuis l’établissement du rapport préliminaire portant « protection de la nappe phréatique de l’oued Sebaou », par une commission d’enquête de l’APW, aucune action concrète n’a été menée pour éviter une réelle menace sur l’environnement et la nappe phréatique.

La pollution par des déchets divers et l’extraction effrénée du sable continuent de causer des dégâts. Pourtant, plus de 80% de la population locale est alimentée en eau potable grâce aux forages effectués sur les nappes phréatiques de l’oued. Malgré un arsenal juridique établi suite aux nombreux rapports de l’APW, les pouvoirs publics n’arrivent pas à mettre un terme à une situation qui s’exacerbe d’une année à l’autre.

De plus, l’historique du désastre remonte jusqu’à février 1990, lors du compte-rendu d’inspection effectué par le comité de lutte anti-sécheresse, en relation avec l’exploitation du tout-venant. Sur les sites visités par les chargés de l’enquête, la situation est inchangée, voire elle a empiré. Les infrastructures de l’hydraulique (DHW) et de la direction des travaux publics (DTP), se présentent sous le même aspect d’il y a 10 ans pour certaines.

Les poteaux qui supportent les ponts se dénudent à vue d’œil, le sable a diminué de plus de 3 mètres à certains endroits. La passerelle de Sidi Namaâne, à l’ouest de Tizi Ouzou, à la lisière de la wilaya de Boumerdès, présente elle aussi les mêmes problèmes, en plus du rétrécissement du lit de l’oued. Les gabions qui soutenaient les berges de l’oued sont pour la plupart renversés et érodés du fait de l’exploitation du sable le long des berges.

Ces dernières qui constituent des terres cultivables sont déstabilisées par l’inexistence de gabionnage à plusieurs endroits. Malgré l’interdiction de l’exploitation du sable par arrêté du wali de décembre 1991, les spéculateurs n’ont guère déménagé. Les tracteurs à benne et les camions continuent de sillonner les pistes étroites et sableuses.

La dégradation de la couche protégeant la nappe phréatique, la pollution au phosphate, se répercutent inévitablement sur la qualité de l’eau pompée par les stations et accentuent le risque d’apparition de maladies à transmission hydrique. Les eaux usées menacent directement certains forages. A cela s’ajoutent divers agents pollueurs.

Des éleveurs de bétail et de volailles ne se gênent pas pour jeter les cadavres d’animaux et œufs avariés dans l’oued, menaçant les rares espèces animales qui y vivent. Les responsables locaux de Tizi Rached on été mis en demeure à maintes reprises par la direction de l’environnement à propos des rejets d’ordures ménagères le long de la rivière, a indiqué le directeur de l’environnement.

Pourtant, et à l’issue des investigations opérées par l’assemblée de wilaya, plusieurs recommandations ont été consignées dans le rapport d’enquête. Les pouvoirs publics sont interpellés pour user de tous les moyens de coercition pour mette fin à la menace qui plane sur l’environnement et les populations locales.

Les textes de lois, les PV, les réunions des commissions ne sont plus suffisants. Le P/APC de Ouaguenoune, M. Belkhir, ex-P/APW et membre de la commission d’enquête, conclut : « C’est grâce à la providence, si rien ne s’est produit jusqu’ici ! »

Nordine Douici

CHAMBRE DE L’ARTISANAT ET DES MÉTIERS DE TIZI OUZOU : élection des représentants le 31 octobre

octobre 19th, 2007

Les quelque 400 artisans, adhérents de la Chambre régionale de l’artisanat et des métiers de Tizi Ouzou, vont élire bientôt leurs représentants au niveau des deux wilayas, Tizi Ouzou et Boumerdès. Les élections, prévues le 31 octobre, concerneront le renouvellement des instances, notamment les 27 membres de l’assemblée générale des artisans. Dans la wilaya de Tizi Ouzou, les artisans éliront 16 représentants, alors que Boumerdès aura droit à 11 sièges.

Les 27 seront élus pour un mandat de 5 années d’activité. Peut postuler aux élections tout artisan ayant au minimum une année d’activité, alors que les artisans électeurs sont censés avoir été inscrits sur les listes électorales avant le 31 juillet dernier. Trois bureaux de vote seront ouverts à Tizi Ouzou, 2 aux sièges de l’APC de Boghni et celui d’Azazga, alors que le troisième bureau ouvrira ses portes à la Chambre de l’artisanat et des métiers sise à la Nouvelle-Ville.

Les artisans de Boumerdès seront appelés à voter au niveau du siège de la cité administrative (bureau de la PMI/PME), ainsi qu’au niveau des sièges des communes de Bordj Menaïel et Khemis El-Khechna. La Chambre de l’artisanat et des métiers brasse une nomenclature assez vaste d’activité ; des activités réparties sur 3 secteurs essentiels : l’artisanat traditionnel, l’artisanat de production de biens et, enfin, l’artisanat de services.

Les bijoutiers, les maçons, les ferronniers, les menuisiers, les coiffeurs et autres artisans désigneront leurs représentants, soit 27 artisans, à l’assemblée générale de la Chambre de l’artisanat et des métiers.

Y. A.

La Kabylie ancienne (3ème partie)

octobre 17th, 2007

Les Etats berbères, comme celui de Massinissa, vont entrer en guerre contre Carthage, mais c’est un autre ennemi de la cité punique, Rome, qui avait des ambitions dans la région, qui allait entraîner sa perte.

Les Phéniciens ont établi sur les côtes kabyles des comptoirs, qui servaient d’escales à leurs bateaux. Puis les Romains, ont édifié, sur les sites de ces comptoirs, des établissements militaires, devenus par la suite des villes, pour surveiller l’arrière-pays : Rusuccuru (Dellys), Ruzurus (Azeffoun), Saldae (Béjaïa) sur la côte, et, plus à l’intérieur, Bida Municipum (Djamaa Saharidj) et Tubuscum Oppidum (Tiklat).

Selon l’historien latin, Diodore de Sicile, les Phéniciens se sont installés sur les côtes vers 970 avant J.C, c’est-à-dire plusieurs décennies avant la fondation de Carthage, vers 814 avant J.C.

On sait, d’après les récits qui nous sont parvenus, qu’au début, les Phéniciens ont cherché l’alliance des Berbères et ont payé pendant prés de quatre siècles des tributs à leurs chefs. On sait aussi que beaucoup de Berbères se sont établis à Carthage et y ont exercé divers métiers. Comme les autres peuples du bassin méditerranéen, les Berbères ont bénéficié de la civilisation carthaginoise à laquelle ils ont emprunté des inventions et des techniques, notamment dans le domaine agricole.

Mais à partir du 5ième siècle avant J.C, Carthage a adopté une politique impérialiste, annexant de nombreux territoires, installant des comptoirs sur les côtes, dépouillant les paysans des riches terres agricoles et soumettant les populations à de lourds impôts. Les Etats berbères, comme celui de Massinissa, vont entrer en guerre contre Carthage, mais c’est un autre ennemi de la cité punique, Rome, qui avait des ambitions dans la région, qui allait entraîner sa perte.

Rome livre à Carthage une première guerre (264-241), lui arrachant plusieurs colonies en Europe, puis une deuxième guerre (218-201) la privant du reste de ses possessions. Rome, allié à Massinissa, décide alors de l’abattre : vaincus, les Carthaginois refusent de se rendre. Ils subissent un long siège de trois ans et leur ville prise est entièrement détruite et la population qui a échappé au massacre est réduite en esclavage et dispersée (printemps 146).

Rappelons d’abord que la rencontre de Rome et du monde berbère s’est faite dans la violence : celle d’une longue conquête qui a commencé avec les guerres puniques et la lutte entre les Romains et les Carthaginois pour l’hégémonie dans la Méditerranée occidentale, qui s’est poursuivie par des ingérences politiques et militaires et qui s’est achevée par une occupation qui devait durer plusieurs siècles.

Les historiens français de la période coloniale ont souvent parlé de miracle romain fait, en Afrique comme dans le reste de l’ Empire, d’unité et de stabilité. Certes, les Romains ont su, en associant leur génie à celui des populations locales, produire une brillante civilisation, mais il ne faut pas non plus oublier que les Romains se sont heurtés, sur notre sol, à une forte résistance, sur le plan militaire, avec les insurrections et les guerres, mais aussi sur le plan culturel, la majorité des populations refusant le modèle culturel romain.

En effet, si dans les villes, le modèle culturel et donc la langue latine ont fini par s’imposer, dans les campagnes, les populations sont restées largement berbérophones. On parlait mais aussi on écrivait le berbère, ainsi qu’en témoigne l’abondance des inscriptions libyques datant de la période romaine (voir article précédent).

Aussi, quand on parle de la ‘’Kabylie romaine’’, il faut toujours avoir à l’esprit que cette région (pas plus que les autres régions de l’Algérie) n’a pas été un sujet soumis de Rome et qu’en dépit d’une longue occupation, elle a gardé sa personnalité, représentée notamment par sa langue et sa culture. La preuve est que les villes romaines sont tombées en ruines, que l’usage du latin a disparu, après plusieurs siècles, mais que les communautés kabyles, avec leur organisation sociales, leur langue et leurs coutumes sont largement demeurées !

Villes antiques de Kabylie

Nous ne citerons ici que les villes importantes, mais il faut savoir qu’en plus des cités, les itinéraires antiques citent une multitude de camps et d’oppidums, dont on connaît les noms mais qu’on n’a pas encore identifiés.

Dellys est sans doute l’une des villes romaines les plus connues de la Kabylie. Déjà les navigateurs phéniciens, puis les Carthaginois l’ont prise pour escale lui donnant le nom de Cissi, puis celui de Rusuccuru. De la période phénicienne, on conserve quelques stèles funéraires et surtout une pièce de monnaie en or, frappée à Carthage au 4ième siècle avant JC.

Il semble, qu’au premier siècle avant l’ère chrétienne, la ville se soit affranchie de la tutelle carthaginoise, puisqu’elle s’est mise à frapper de la monnaie à son nom. C’est ce que laisse supposer une pièce retrouvée dans la vieille ville et portant les caractères RSKOBR, qui semblent la transcription du nom de Rusuccuru.

A cette époque, Dellys est intégrée dans le royaume de Maurétanie du roi Bocchus. Comme celui-ci a pris position pour César dans la querelle qui opposait celui-ci à Pompée, et que c’est César qui remporte la victoire, la ville n’est pas annexée par le nouveau maître de Rome.

Au premier siècle de l’ère chrétienne, l’empereur Claude lui accorde le droit de cité, la transformant en municipe de droit romain pour la remercier de ne pas s’être insurgée durant la la révolte d’Aedemon qui a alors embrasé la Maurétanie. Dellys va même gouverner deux autres villes : Iomnium (Tigzirt) et Rusippisir (Taksebt). Dellys a servi de refuge aux chrétiens persécutés, elle donnera même à la nouvelle religion, une martyre, Sainte Marcienne, martyrisée à Césarée (Cherchel) en 299.

Elle ne sera pas une ville soumise puisqu’elle adhère à l’hérésie donatiste et, en 373-375, elle ouvre ses portes à Firmus et à ses guerriers, en guerre contre l’occupant romain.

Au 5ième siècle, les Vandales s’emparent de la ville, l’incendient et exilent son évêque catholique Mettun. Au début du 6ième siècle, les Byzantins la reprennent, avant de céder la place aux Musulmans. A partir de cette date, Rusuccuru n’est plus citée dans les textes.

Une autre ville kabyle importante de l’antiquité est Béjaïa. Comme Dellys, elle a d’abord été un mouillage phénicien. Les romains l’annexent, à la suite de la défaite de Jugurtha, qui voit , la Numidie et la Maurétanie perdre leur indépendance. Elle figurera parmi les colonies créées en 33 avant JC par Auguste. Mais celui-ci, ayant décidé d’installer un royaume indigène vassal en Afrique, la cède, ainsi que d’autres villes, à Juba II.

C’est sous la domination romaine que Béjaïa prend le nom Saldae, Col Iulaug Saldani, selon une inscription, à lire Colonia Julia Augusta Saldantium.

On ignore l’origine de ce nom qui ne semble ni latin ni berbère : peut-être provient-il du passé carthaginois de la ville. Tout ce que l’on sait, c’est que ce nom est un pluriel (on disait les Saldae) et selon certains auteurs, comme Féraud, il ferait référence à la configuration de la ville, divisée en deux zones, les postes Moussa et Bridja, zone qu’une muraille réunissait. Au début de la conquête française, on pouvait voir encore des restes de cette muraille. Saldaae a été une ville prospère, exportant de l’huile et du vin. Mais les guerres causées par les schismes religieux,devaient la ruiner. A l’arrivée des musulmans, elle était presque oubliée, aucun texte ne l’évoquait.

Une autre ville kabyle importante de l’antiquité a été Tigzirt, aujourd’hui, station balnéaire et petit port de pêche. Comme le site de Béjaïa et de Dellys, celui de Tigzirt a été un comptoir phénicien, dont on a retrouvé quelques vestiges. Mais ce sont les Romains qui ont fait de Tigzirt une cité importante, ainsi qu’en attestent les ruines que l’on peut encore voir de nos jours.

Fondée vers 145 après J.C Tigzirt, la romaine, appelée Iomnium, n’était à l’origine qu’un camp militaire sans grande importance, composée d’un casernement et d’un port. Le camp prenant de l’importance, il a reçu, par la suite, des extensions mais il faut attendre le troisième siècle, pour le voir devenir une ville, sous le règne de l’empereur Septime Sévère, qui était d’origine berbère. Omnium s’enrichit de plusieurs monuments dont le temple dédié au génie du municipe de Rusucurru et que l’on peut encore voir de nos jours.

Placée au départ sous la dépendance de Rusuccuru (Dellys), Iomnium a acquis progressivement son autonomie administrative, devenant un municipe.

Omnium, comme les autres villes kabyles, a connu les graves troubles religieux qui ont secoué à l’époque l’Afrique : aux révoltes donatistes se sont ajoutées les insurrections des circoncellions, paysans berbères pauvres, en guerre contre les riches propriétaires romains. L’invasion vandale la ruine, avant que les Byzantins ne la reprennent.

Les ruines montrent qu’à cette époque, une partie de la ville est abandonnée et une citadelle est érigée avant d’être abandonnée à son tour pour une nouvelle enceinte autour de la presqu’île. Les troubles religieux, voire la guerre entre les catholiques et les donatistes, sont sans doute à l’origine de ces réaménagements.

(A suivre)

La Kabylie ancienne (1ère partie)

La Kabylie ancienne (2ème partie)

S. Aït Larba

Lecture de “A Yagu” d’Aït Menguellet : “A Yagu” ou la Révolution qui dévore ses enfants

octobre 17th, 2007

Les aspirations à l’émancipation et au recouvrement des libertés sont énoncés dans A yitij hader atteghlidh et Da nnubak freh.

La chanson d’Aït Mengulelet A Yagu a été éditée en 1979. Elle fait partie d’un album-éponyme qui a succédé à deux autres albums d’un destin exceptionnel : Si lxedma n luzin s axxam (1976) et Amjahed (1977). Le contexte politique de l’époque, fait de répression des libertés et de règne de la pensée unique, a fait que certaines chansons de notre poète (à l’exemple de Amjahed), sans qu’elles aient subi la censure en Algérie, aient été d’abord popularisées par des émission de…Radio Tanger à une année avant l’explosion d’avril 1980, Lounis nous donne les éléments de lecture de ce qui va devenir le destin particulier d’une région, d’une culture.

L’album A Yagu comprend cinq chansons lesquelles constituent un concentré de sensibilité poétique et esthétique de grande facture, une analyse historique et politique de la situation du pays et, enfin, une ébauche de perspective où les aspirations à la liberté et à la citoyenneté sont clairement exprimées.

Nous sommes en 1978. Le Président Boumediène meurt à la fin du mois de décembre. La guerre de succession a valu à la Kabylie la mise en scène de l’avion militaire, Hercule C 130, qui ‘’a déposé des armes’’ à Cap Sigli, dans la wilaya de Béjaïa. L’héritage de la période Boumediène a été très lourd non seulement en matière de déni des droits et de despotisme, mais également par les jeux malsains et dangereux auxquels se sont livrées les autorités sur le plan maghrébin.

L’affaire du Sahara Occidental a éclaté en 1975, moins d’une année après le départ des Espagnols de ce territoire peu connu. Il n’y a pas lieu de discuter ici de la légitimité de la lutte des Sahraouis pour rendre effective l’indépendance de leur pays, indépendance non admise par les Marocains. Néanmoins, le degré d’implication de l’Algérie dans ce conflit a fait que des contingents entiers de soldats algériens y furent envoyés. Certains y perdront la vie, d’autres seront faits prisonniers. Même si l’affaire d’Amgala ne fait pas partie de l’historiographie officielle du pays, elle n’en marquera pas moins l’esprit et la mémoire des Algériens.

Dans l’album A Yagu, nous retrouvons l’atmosphère de la guerre des sables à travers la chanson Ardjuyi. À part les indications spatiales précises, ce conflit n’est pas situé temporellement. Mais, il est bien dit que «ceux qui gouvernent m’ont crée des ennemis» et aussi : «Ils m’ont appris que la guerre est prioritaire». Sous forme épistolaire (le soldat du contingent s’exprime dans une lettre à sa femme), Ardjuyi est un chef-d’œuvre en la matière. Outre la dénonciation d’une guerre qui ‘’ne nous regarde pas’’, le poème, conduit à la manière d’une épopée, est un véritable hymne à la paix où le lyrisme a aussi sa place. La fille du soldat, qui naîtra en son absence, sera dénommé Lahna (Paix) sur recommandation de son père posté sur le front et dont le seul souci et que la paix se rétablisse.

La chanson Amcum est un réquisitoire contre la trahison et l’effilochement des amitiés militantes. Le héros est un élément d’un groupe de militants pour la liberté que son destin offrira en hostie, alors que ses anciens amis s’en désolidarisent.

Les aspirations à l’émancipation et au recouvrement des libertés sont énoncés dans A yitij hader atteghlidh et Da nnubak freh.

Quant au titre A Yagu, il renvoie à un exilé dont la patrie subit le règne de l’arbitraire. Dans un prélude où la poésie se mêle à la méditation, il s’adresse à ses anciens amis. Il les hèle vainement. Il les retrouve dans le rêve. Il les considère comme la seule voie de secours pour chasser l’angoisse qui le hante et qui le dévore sur une terre étrangère.

Dans un rappel historique, le poète met en scène un pays innommé, mais il s’agit bien sûr de l’Algérie, où toutes les cartes sont brouillées. Ceux qui, hier, furent du côté de l’ennemi sont aux commandes. Ils ont chassé tous les autres, ceux-là même qui ‘’ont préparé la grenaille de plomb» pour l’ennemi au moment où les autres lui préparaient des ‘’agapes’’.

Mais, la génération d’alors, happée par les nécessités terre à terre d’aujourd’hui, ne se souvient plus. La mémoire de la nouvelle génération ne s’articule sur aucun relais. Il faut bien procéder à un travail de mémoire. Le héros du poème rappelle que, à la fin de cette ‘’malédiction’’ (la guerre), il finit par tomber sous la férule et la protection des anciens félons.

Gardant sa fierté et ne voulant céder à aucun clientélisme, il fait valoir l’authenticité de ses racines : ‘’C’est du bois de chêne que je suis fait et non de l’engeance du roseau’’. C’est alors qu’il décide de s’exiler laissant son frère aux commandes ‘’se livrer à ses lubies’’ (‘’labourer et battre le blé’’, selon le texte kabyle).

Ce sont tous les avatars de l’Algérie indépendante qui sont sériés dans ce texte d’Aït Menguellet. C’est la révolution dévoreuse de ses enfants. Exilés politiques, artistes réduits au silence, exilés de la parole libre, bref, tous ceux qui ont subi le retour de manivelle d’un combat dénaturé et perverti par les ‘’légionnaires’’ de la 25e heure et les médiocres à qui le destin a curieusement et injustement souri. Une vacuité sidérale hante le pays et un malaise indéfinissable habite les esprits.

Le poète y met une poésie d’une rare beauté faisant intervenir un élément du cosmos, la lune, que l’exilé interrogera par une série de questions. Ici, la lune est considéré comme un élément fédérateur observé par l’exilé depuis son lieu d’élection mais aussi par les amis qu’il a laissés au pays. Subitement, un autre élément de la nature survient. C’est le brouillard. L’exilé engagera un dialogue avec cette masse brumeuse. Il la questionnera sur son lieu de provenance. Le brouillard vient du pays du proscrit. Qu’a-t-il vu ?

Il a vu les amis chéris de notre infortuné proscrit. Ce dernier veut savoir si son frère tien toujours les rênes du pouvoir. Le brouillard lui répond par l’affirmative en lui faisant observer que c’est un ‘’pouvoir sans brides’’ qui ne redouterait rien ni personne à vouloir se perpétuer. L’arbitraire continue, lui apprend-t il.

Même si, par intermittences, il est mis en veilleuse, il se régénère.

Voulant savoir où se destine exactement le brouillard que ramènent les vents jusqu’au lieu où se trouve le proscrit, cet élément de la nature lui annonce qu’il vient en mission, sur ordre des frères régnant sur le pays, pour voiler le soleil de l’infortune exilé !

Mordante allégorie à la situation d’arbitraire vécue par l’Algérie pendant les années 70 après une révolution sanglante mais prometteuse, A Yagu est l’un des textes d’Aït Menguellet les plus élaborés sur le plan du style, du contenu politique et revendicatif et sur le plan de la ‘’narration’’ si l’on peut se permettre ce concept appliqué à la prose.

Amar Naït Messaoud

Brouillard

Prélude

Mes yeux scrutent l’horizon

Où dénicher un ami.

Point d’amis ;

Aucun espoir à ce qu’ils arrivent.

-Où êtes-vous ?

Où êtes-vous partis,

Vous qui refusez l’affront ?

Mon cœur refuse

À croire que vous n’êtes plus à ses côtés.

Il vous cherche encore

Et vous rencontre dans le rêve.

-Où êtes-vous ?

Où êtes-vous partis,

Vous à qui les jours ont joué des tours ?

L’angoisse me hante tout le temps ;

Elle a élu domicile dans mon cœur.

Chez moi elle a trouvé

Tout ce que réclamait son cœur.

-Où êtes-vous ?

Seule la joie que vous pouvez insuffler

Chassera l’angoisse de sa demeure.

L’angoisse m’annonce :

-De ton cœur je ferai ma demeure.

Maintenant, je te domine.

Tes seuls appuis sont tes amis.

Ceux-là sont partis ;

Ils ne sont plus là.

Qui pourra voler à ton secours ?

°°°°°°°°°

Je suis banni comme tous mes congénères,

Banni pour le même motif.

Mon frère à qui j’ai souhaité faire du bien,

S’est levé pour m’asséner des coups.

Je m’exile et change de contrée ;

Toi, mon frère, reste ici et livre-toi à tes lubies.

Je rappellerai la génération qui en a perdu le souvenir

Le temps où, sur le pied de guerre, nous serrions nos cothurnes.

Lorsque mon frère préparait des agapes à l’ennemi,

Moi, je lui préparais la grenaille de plomb.

Quand la maudite épreuve s’acheva,

Je suis tombé sous sa férule.

-Ta férule est semblable à un clou,

Planté à jamais dans le mur.

Moi, sur le seuil, je ferais le guet,

Espérant que ta main daigne me tendre un quignon de pain.

C’est du bois de chêne que je suis fait

Et non de l’engeance du roseau.

Depuis que je me suis exilé,

Mes yeux n’ont cessé de déverser des larmes.

Ils ont attendu que quelqu’un vienne

Pour apprendre de lui au moins les nouvelles.

Ce n’est pas toi, frère, qui me fais pitié,

Mais plutôt la terre qui nous a vu naître.

O clair de lune

Qui de ta lumière oins les collines !

O clair de lune !

Où que je sois,

Où qu’Ils soient.

O clair de lune !

Je te vois

Comme Ils te voient,

O clair de lune !

J’ai attendu les nouvelles ;

Hier ressemble à aujourd’hui.

J’ai attendu les nouvelles ;

Aujourd’hui ressemble à demain.

J’ai attendu les nouvelles ;

Été comme hiver.

J’ai attendu les nouvelles ;

J’épiais tous les horizons.

Vint le brouillard qui me trouva ;

Face à mes interrogations, il s’exclama:

O mon pauvre infortuné !

-D’où viens-tu, brouillard ?

Brouillard ramené par le vent ?

-Je viens de là même où tu es venu,

Là où jamais tu ne remettras les pieds,

O mon pauvre infortuné !

-Qu’y as-tu vu, brouillard,

Brouillard ramené par le vent ?

-J’y ai vu ceux-là que tu chérissais

Et que tu ne reverras plus,

O mon pauvre infortuné !

-Qu’est-ce qui m’a exilé, ô brouillard,

Brouillard ramené par le vent ?

-Depuis que ton père est mort,

Ton rêve a reçu un triste sort,

O mon pauvre infortuné !

-Mon frère détient-il toujours le pouvoir,

O brouillard ramené par le vent ?

-Pouvoir sans brides !

Que redouterait-il à vouloir perdurer ?

Ô mon pauvre infortuné !

-Dis-moi, l’arbitraire règne-t-il toujours ?

O brouillard ramené par le vent !

-Ce sont tes frères qui le font régner

Et qui, s’en lassant, décident de l’enterrer,

O mon pauvre infortuné !

-Est-ce donc que l’arbitraire est bien mort,

O brouillard ramené par le vent ?

-Ce sont tes frères qui l’ont enterré

Qui se mettent maintenant à l’exhumer,

O mon pauvre infortuné !

-Où viens-tu comme cela, brouillard,

Brouillard ramené par le vent ?

-Tes frères m’ont chargé

de voiler ton soleil,

O mon pauvre infortuné !

Traduction : par Amar Naït Messaoud