Le nouveau manuel de la langue amazighe de Sadeq Bendali

octobre 22nd, 2007

Dans le souci de sauver la langue amazighe de la mort qui la guette, à l’instar de beaucoup d’autres langue qui sont de moins en moins employées et enseignées, bien de chercheurs, des universitaires et des enseignants mettent à la disposition des étudiants et autres apprenants des ouvrages, bien souvent édités à leur propre compte.

Le HCA a édité ces derniers mois un ouvrage de Sadeq Bendali, intitulé Awfus amaynut n tutlayt tamazight (le nouveau manuel de la langue amazighe).

Cet ouvrage sans doute inspiré de Tajerrumt n tmazight de feu Mouloud Mammeri, propose différentes méthodes d’analyse : grammaticale, littéraire et logique, l’on y trouve des définitions et des règles soutenues par des exemples clairs et diversifiés ainsi que des tableaux explicatifs pour une meilleure assimilation. L’étude a été présentée en tamazight avec une terminologie en français pour un meilleur profit.

Cette étude comporte onze chapitres : Le nom et l’adjectif qualificatif (isem d yeglem) ; le verbe et sa conjugaison (amyag ; la dérivation (asuddem), les pronoms (inqimen) ; les propositions, conjonctions et adverbes (tinzagh, tisghunin, imerna) ; les nombres et leurs dérivés (indhanen d isuddimen-nnsen) ; la ponctuation (asenqed), fonctions nominales (tiwuriwin n yisem) ; la phrase et la proposition (tafyirt d usumar) ; et l’analyse (tasledht).

L’auteur écrit dans l’avant-propos : “Vous qui vous préoccupez de votre niveau, sur le plan linguistique, que vous soyez apprenant enseignant ou simplement intéressés par la langue des Hommes libres, notre souhait est d’essayer de répondre modestement à votre noble désir”.

“A cet effet, pour l’approfondissement de vos connaissances, ce livre se veut un moyen idéal. Par souci d’un large profit, nous avons recouru à l’usage du français. Des explications et des équivalents des mots relevant du lexique grammatical y sont donnés, dans cette langue…”

En conclusion, et dans le but de tenter de mettre tamazight sur la voie de celles qui sortent leurs têtes de l’eau et de l’oubli, nul ouvrage n’est en trop, plutôt toute création est la bienvenue. Et quand on connaît le monde de l’édition, particulièrement dans la langue de Mohya, on ne peut que saluer toute initiative similaire.

Salem Amrane

Relance de l’apiculture à Aït Yahia Moussa : Engouement chez les jeunes

octobre 22nd, 2007

“Ici, il n’y a aucune autre activité agricole. Le peu d’oliveraies que nous possédions ont été ravagés par les incendies. On doit vivre tout de même”, nous a dit un jeune d’Ath Houalhadj.

Dans cette commune déshéritée, le taux de chômage est effarant. Il n’échappe à personne qu’aucune entreprise économique n’y a vu le jour en dépit de tous les sacrifices consentis par sa population durant la guerre de Libération nationale. Même si le marché de l’emploi est entièrement fermé, les jeunes de cette municipalité ne baissent pas les bras pour autant.

Certains ont repris les métiers traditionnels telle la vannerie ou la fabrication de la canne. D’autres font face à tout en tamisant le sable. “Ici, il n’y a aucune autre activité agricole. Le peu d’oliveraies que nous possédions ont été ravagés par les incendies. On doit vivre tout de même”, nous dit un jeune d’Ath Houalhadj.

Effectivement, il nous a été donné de voir, lors de nos virées dans les villages de la commune, plusieurs nouveaux ruchers. “Ce n’est pas facile d’obtenir l’aide de l’Etat. Il faudrait fournir un dossier complet et puis il faut avoir une carte d’agriculteur. Celle-ci n’est délivrée que si vous avez des terres en votre nom.

Qui a un acte de propriété personnel ? Ce sont toutes des terres acquises de l’héritage”, a ajouté un autre jeune qui a pu tout de même lancer son rucher d’une trentaine de ruches. Pour ce jeune apiculteur, l’entretien nécessite beaucoup de temps. “Maintenant, ce n’est plus comme avant. Il faut aussi faire une formation de quelques jours”, nous a-t-il expliqué un peu plus loin. Interrogé sur le prix du litre, il nous a répondu qu’il était cédé jusqu’à deux mille dinars.

Cela ne veut aucunement pas dire que ces jeunes gagnent beaucoup d’argent. “Il faudra rembourser si on n’a pas réglé les dettes. Et puis, n’oubliez pas qu’à cause de certains facteurs tel le froid, des essaims entiers meurent. Il faudra les remplacer. Les saisons ne sont pas les mêmes. Tout dépend de la météo. On réussit généralement quand il y a une bonne floraison”, a ajouté notre deuxième interlocuteur.

Même si ces jeunes rencontrent de nombreux problèmes pour relancer l’apiculture. Cependant, c’est un honneur pour eux. Car il n’y a pas longtemps, tous les ruchers ont pratiquement disparu. Il est attendu de se mettre au travail de la terre, notamment la plantation de figuiers.

De nos jours, on ne voit plus ces figueraies de jadis avec leurs fruits mielleux et les claies de figues qui séchaient pour être ensuite conservés dans Ifoufan, ces grandes jarres en terre cuite préparées par nos grands-mères pour servir de réserves quand l’hiver était rude.

Amar Ouramdane

ALIMENTATION EN EAU POTABLE À BÉJAÏA : L’opération de réhabilitation confiée aux Portugai

octobre 22nd, 2007

Une étude de diagnostic et de réhabilitation des systèmes d’alimentation en eau potable vient d’être lancée dans la ville de Béjaïa.

Cette opération, initiée par le ministère des Ressources en eau, concerne trois villes, à savoir Béjaïa, Tizi Ouzou et Chlef. Un contrat a été paraphé avec le bureau d’études portugais, groupement Coba-Epal, avec un délai de réalisation de 70 mois, ce qui mènerait à une fin des délais contractuels vers le mois de mars 2008. Cette étude est évaluée à 584 123 479,21 DA pour les trois villes.

Durant cette opération d’envergure, le consultant aura pour tâche de réaliser les prestations d’étude et de diagnostic. Ces dernières seront scindées en différentes missions, nous a-t-on expliqué au niveau de la direction de l’Algérienne des Eaux, à Béjaïa. La mission première de l’assistance requise est d’établir au sein de l’entreprise de distribution d’eau une structure spécialisée dans la mesure des débits d’eau produite et distribuée mais également dans la recherche et la réparation des fuites d’eau dans le réseau.

L’objectif étant de permettre l’amélioration continue du rendement du réseau. Comme il y aura aussi la saisie des plans et données du système existant, l’objectif est de mettre à jour les plans du système d’approvisionnement en eau de la ville de Béjaïa. Cette mission comportera une phase importante qui est celle de la formation.

En effet, le consultant formera une équipe de l’entreprise d’eau dans la saisie des données du réseau et l’utilisation du SIG (système d’information géographique). Pour ce bureau d’études, il s’agit aussi de de préparation d’un schéma directeur pour la réhabilitation du réseau d’AEP afin entre autres d’identifier les aménagements, rénovations et extension du système pour satisfaire la demande en eau en 2025.

Cette tâche sera conduite, avance-t-on, sur la base de projections de la population. Une estimation de la demande industrielle sera quant à elle conduite séparément et le modèle tiré sera l’outil majeur à utiliser pour définir les extensions nécessaires du réseau. S’agissant de la gestion technique de ce dernier, l’objet de cette mission est de définir les modalités optimales de gestion du système d’approvisionnement en eau. Ces modalités devraient d’écouler des investigations réalisées par le consultant.

Ces dernières ont mis en évidence les dysfonctionnements du système et les façons de les corriger. Et partant de ces constatations, le consultant formulera les améliorations qu’il faudrait apporter aux modalités d’exploitation pour assurer une bonne distribution d’eau dans la ville des Hammadites. Il fera enfin des recommandations quant à l’entretien des équipements du système qui sera mis en place.

À souligner que les principales actions réalisées en 2006 par ce secteur à Béjaïa concernant la distribution AEP se résument en la pose de 35 075 ml de conduites d’adductions, de la pose de 73 260 ml de conduites de réseaux de distribution, la réfection et rénovation de 12 645 ml de conduites d’adduction et 11 960 ml de réseau de distribution. Pour la mobilisation de l’eau, les réalisations sont entre autres, 2 forages, 1 puits, 11 captages de sources, 3 stations de pompage et 4 de reprises.
Il y a eu aussi l’équipement de 9 stations de pompage et de reprise, le rééquipement de 3 autres stations et enfin 11 réservoirs d’une capacité globale de 1 100 m3.

A. HAMMOUCHE

“MIMEZRANE” (LA FILLE AUX TRESSES), UN FILM EN TAMAZIGHT DE ALI MOUZAOUI : Avant-première mondiale en Irlande

octobre 22nd, 2007

Le film Mimezrane (La fille aux tresses), un film d’expression amazigh de Ali Mouzaoui, a été projeté, hier, à Cork, en Irlande, en avant-première mondiale.

Le public irlandais, avide d’images algériennes, a eu à débattre avec l’auteur de la réalité cinématographique nationale et des espoirs de relance du 7e art dans notre pays.

Cette programmation a également eu lieu en présence de M. Assad Si El-Hachemi, commissaire du Festival du cinéma amazigh et ce, dans le cadre du partenariat avec le Festival international de Cork film qui organise cette année sa 52e édition.

EPLF de Tizi Ouzou : Une perte de 1,6 milliard de dinars

octobre 21st, 2007

Un programme de 156 logements pour les recasés de la Haute-Ville, 76 pour les ayants droit, 16 autres unités pour la Gendarmerie à Iflissèn et 42 locaux pour l’emploi de jeunes ont été réquisitionnés par la wilaya.

L’information a été communiquée par le directeur de l’EPLF de Tizi Ouzou lors d’une récente rencontre consacrée au secteur de l’habitat. Selon Smaïl Kaci, le manque à gagner par la réduction des coûts de 25 % pour les sinistrés, l’échéancier sur 25 ans, le non-paiement des locaux emploi de jeunes et la dégradation des logements destinés à la Gendarmerie nationale ont généré une perte de 1,6 milliard de dinars. « Un dossier a été introduit auprès du chef du gouvernement, avec pièces à l’appui.

Nous attendons une aide de la wilaya pour faire aboutir ce dossier, à savoir la compensation de la créance EPLF sur l’Etat, par l’effacement de la dette CNEP », a-t-il expliqué. En outre, il a indiqué que son entreprise n’a bénéficié d’aucune indemnisation pour les dégâts (squats et actes de vandalisme) subis lors des événements de Kabylie en 2001.

Abordant le problème des assiettes foncières non régularisées à ce jour, il a souligné qu’en dépit de plusieurs tentatives auprès des différentes administrations, l’entreprise n’a pas pu régulariser 7 terrains sis à Fréha, Tizi Ouzou, Mekla, Sidi Naâmane, Iflissèn, Béni Aïssi et Tamda. Dans cette dernière localité, 80% du terrain de l’EPLF (9 ha) ont été annexés pour la réalisation de l’université. L’entreprise demande une compensation par un autre terrain à Ouaguenoun. L’accès au foncier pose également problème pour cette EPE.

« Nous souhaitons que l’autorité de wilaya nous aide à faciliter l’accès au foncier en instruisant l’agence foncière de wilaya et en suggérant le partenariat avec les APC disposant d’assiettes foncières, pour le développement des communes (patrimoines). Les opérations initiées avec les APC de Boghni et de Béni Douala sont un exemple de réussite.

D’autres opérations sont retenues avec les APC d’Azeffoun, Draâ El Mizan, Tizi Gheniff et Ouacifs », a plaidé M. Kaci. Intervenant sur 14 daïras, l’EPLF de Tizi Ouzou a livré, au 30 juin 2007, 4254 logements sur 4765, soit 89,28 % de son programme général dans la wilaya. Ce portefeuille global réceptionné est réparti et financé comme suit : CNEP-EPLF (2760 logements), CPA-EPLF (1130), fonds propres (364).

En promotionnel, l’EPLF a engagé quatre opérations à Béni Douala (102 logements), Tigzirt (237), Azazga (60) et Tizi Ouzou (91). Deux autres projets d’une capacité totale de 91 logements étaient initialement prévus au chef-lieu de wilaya. Le premier est à l’arrêt pour un problème de suspension du permis de construire jusqu’à la révision du POS de la Nouvelle-Ville. Le second est gelé. Son dossier est en instance jusqu’à la révision du même plan.

S’agissant du programme à démarrer, il est prévu la réalisation de 151 logements sociaux participatifs à Azeffoun et 332 à Tadmaït. D’autres opérations sont inscrites en promotionnel. Elles profiteront aux communes de Tigzirt, Tizi Gheniff, Draâ El Mizan, Azeffoun et Ouacifs.

Le programme prévisionnel à l’horizon 2008-2009 est de 800 logements répartis à travers les daïras de Bouzeguène (100 unités), Makouda (50), Beni Yenni (50), Draâ Ben Khedda (50), Azazga (100), Larbaâ Nath Irathen (100), Aïn El Hammam (50) et Tizi Ouzou (300, à Oued Falli).

Ahcène Tahraoui

Larbaâ Nath Irathen : La culture assassinée et enterrée

octobre 21st, 2007

Parler de culture à Larbaâ Nath Irathen est désormais devenu tabou. Celle-ci n’a pas droit de cité depuis bien longtemps, puisqu’elle a été assassinée par ceux-là même qui la revendiquent. Pour illustrer cela, durant le mois de ramadhan écoulé, aucune activité culturelle aussi minime soit-elle, n’a été notée.

Il n’existe aucune structure qui porte le mot culture, exceptée celle à l’éffigie du regretté Hsène Mezani. Un centre, si on ose dire, devenu par la force des choses un endroit destiné à la tenue des réunions politiques et campagnes électorales. La cité est dans un état (d’envoûtement) de léthargie “intellectuel”.

Rien ! absolument rien ! Aucune initiative n’est prise pour faire bouger les choses par nos élus, qui pourtant promettent et jurent par tous les saints d’y remédier à chaque élection. “C’est le désert culturel”, affirment nos interlocuteurs. Or, il n’y a pas une dizaine d’années, des groupes de jeunes, instruits et soucieux de faire sortir la ville et ses villages de leur léthargie, créèrent des associations culturelles, avec des moyens insignifiants (cotisations personnelles, dons des amoureux de la culture…) car elles ne reçurent aucune aide matérielle ou financière de la part de la collectivité, arguant à chaque fois l’absence de budget, alors que la manne financière est réservée à d’autres chapitres, tel celui de la restauration.

Des sommes faramineuses ont été en effet “dépensées” par nos élus pour des repas, à tel enseigne qu’ils sont surnommés par leurs administrés “d’élus de la bouffe”. Les difficultés financières ont sonné le glas pour ces associations. Depuis presque deux ans, c’est la “congélation” culturelle. Alors que les jeunes, dans la ville de Si Moh U Mhand possèdent des dons dans différents domaines : musique, chants, poésie, théâtre, dessin… ils ne sont pas encouragés.

Certes le chômage et les soucis de la vie quotidienne les empêchent de perfectionner leurs dons. D’ailleurs, beaucoup ont déposé définitivement leur guitare ou leur plume à cause. En un mot, la culture dans la ville de LNI agonise. La crise multi-dimensionnelle dans laquelle se débat la municipalité en particulier et la Kabylie en général n’est qu’un alibi. Ce n’est qu’une question de conscience et de volonté.

L’exemple de la Maison de la culture “Mouloud-Mameri” à Tizi Ouzou est une parfaite illustration d’une bonne gestion et de compétences. La déduction comme effet médiatique durant les campagnes électorales à venir ne suffira certainement pas à épargner les futurs maires des risques de dérapages. Il est certain aussi que cette fois encore les candidats promettront comme à l’accoutumée monts et merveilles à leur concitoyens qu’ils seront même capables de ressusciter les morts. Mais, jusqu’à quand ?

S. K. S.

TRANSPORT UNIVERSITAIRE À TIZI OUZOU : Les transporteurs menacent d’occuper la rue

octobre 21st, 2007

Les 170 promoteurs assurant, depuis plus de 15 ans, le service de transport des étudiants à travers le territoire de la wilaya de Tizi Ouzou pour l’université Hasnaoua, sont en colère. Et pour cause, il a été exigé d’eux par la direction des œuvres universitaires (DOU) de Hasnaoua de travailler à partir de janvier 2008 avec des véhicules ayant moins de cinq années d’âge, conformément à un nouveau cahier des charges qui leur a été établi.

Or, indiquent ces transporteurs, “les véhicules avec lesquels nous assurons ce service sont tout à fait en règle, puisqu’ils sont soumis tous les six mois à un contrôle technique sanctionné par des certificats de conformité”.

Ce collectif de transporteurs, qui a déposé au début du mois courant une requête à la direction de wilaya des transports dans laquelle ils soulignent leur “impossibilité de satisfaire à l’exigence de la DOU Hasnaoua”, a observé mercredi dernier devant le siège de la wilaya un sit-in de protestation contre cette mesure qui risque de mettre plus de 700 familles au chômage”, appelant les responsables concernés “à trouver une solution raisonnable et sage à ce problème”.

Si aucune mesure rassurante n’est prise dans l’immédiat, le collectif menace de “mettre nos familles et nos quelque 200 véhicules sur la voie publique à partir de la prochaine semaine”.

S. Y.

Abderahman Bouguermouh transféré pour des soins à l’étranger

octobre 21st, 2007

Abderahman Bouguermouh, 72 ans, père de trois enfants, réalisateur du fameux premier long métrage en kabyle La colline oubliée, adapté du roman de feu Mouloud Mammeri, sera transféré incessamment en France, pour des soins à l’hôpital la Pitié Salpétrière de Paris. Selon son médecin traitant, le docteur Ould Ouali, Abderahman Bouguermouh nécessite une prise en charge médicale à l’étranger, où les moyens sont plus favorables à son rétablissement dans les meilleures conditions.

Cet homme de culture et de principes est également l’auteur d’un ouvrage historique en phase finale d’écriture, intitulé 100 ans de Kabylie, retraçant l’histoire de cette région, depuis la Seconde guerre mondiale à nos jours. Notons, par ailleurs, que le transfert a été sollicité par la famille Bouguermouh auprès du ministère de la Culture qui a donné son accord pour la prise en charge d’un des piliers du cinéma algerien.

Abderahman Bouguermouh, né le 25 février 1936 à Ighzer Amokrane, dans la wilaya de Béjaïa, a consacré sa vie à l’art, la culture et l’identité amazighes..

Amar Chekar

Béjaïa : Des glissements menacent un immeuble

octobre 21st, 2007

Les locataires du bloc J 6 à la cité Sidi Ahmed, dans la ville de Béjaïa, ne savent plus à qui s’adresser et qui « daignera enfin enregistrer favorablement leurs doléances ».

Leurs déboires ont commencé en 2003 « après les travaux d’excavation entrepris par l’APC pour la réalisation d’un marché couvert », en contrebas du bâtiment, au bénéfice des habitants de la cité de Sidi Ahmed. Le projet a dû être annulé, les fouilles ayant entraîné un glissement de terrain. Mais la route longeant les blocs J 6 à J8 accusera un sérieux affaissement.

Un confortement est réalisé mais, estiment toujours les riverains, l’usage de ce tronçon de route n’est pas sans risque, « voire impraticable après chaque intempérie ». L’autre déconvenue, dont l’origine sera attribuée, par les locataires révoltés, à l’affaissement, se traduit par une inondation ininterrompue du vide sanitaire de l’immeuble.

Le rez-de-chaussée sera de ce fait constamment envahi par les moustiques et moucherons et empli d’odeurs nauséabondes « faisant craindre le pire » pour la santé des locataires. Des pétitions sont encore une fois signées et adressées à l’APC et à l’OPGI, de qui est réclamé, à chacun de procéder aux réparations dont il a compétence.

R. Oussada

ÉLECTIONS LOCALES A TIZI-OUZOU : Des candidates au RCD et au FFS à Bouzeguène

octobre 21st, 2007

Fait saillant dans la confection et l’élaboration des listes aux municipales du 29 novembre à Bouzeguène. L’injection de trois femmes candidates, deux au RCD et une au FFS.

Les partis de Saïd Sadi et de Hocine Aït Ahmed n’ont, certes, pas innové en permettant à leurs adhérentes de briguer des sièges à l’Assemblée populaire communale puisqu’ils ont été précédés dans cette initiative en 2005 par le FNA de Moussa Touati qui a présenté une femme de la localité aux municipales cassant un tabou bien tenace dans une région où l’Assemblée reste l’apanage des hommes.

Même si le FLN du temps du parti unique avait présenté une femme, une étrangère à la localité celle-là dont la candidature certes infructueuse, lui avait tout de même ouvert les portes de l’UNFA au sein de laquelle elle a activé des années durant au niveau de sa structure nationale.

Autre constat notable : de six en 2005 (indépendants, RCD, FFS, RND, FLN et FNA) ils ne sont plus que quatre partis à briguer la magistrature communale, puisque les indépendants, pourtant surprenants vainqueurs des partielles en totalisant à eux seuls 5 sièges, soit autant que le RCD (3 sièges) et le FFS (2 sièges) réunis, ne sont pas de la course, conscients qu’ils sont de la conjoncture qu’ils savent ne pas être en leur faveur selon l’un d’eux.

Une opportunité sur laquelle a sauté le FLN (zéro siège en 2005) pour convaincre le maire sortant qui avait conduit cette même liste des indépendants de chapeauter sa liste dans l’espoir de gagner une partie de l’électorat qui avait jeté son dévolu sur ces mêmes indépendants. Le FNA a lui aussi décidé de faire l’impasse sur cette échéance électorale. Un de ses membres locaux du conseil national nous a déclaré que son parti, qui a présenté une liste dans la commune voisine d’Idjeur, “ne veut pas faire de représentation folklorique avec une liste qui n’a aucune chance de passer au chef-lieu” échaudé par l’expérience de 2005.

Crédité de 3 sièges aux partielles et pressenti pour ravir la magistrature communale avec le FFS, qu’il avait surclassé en se plaçant tout juste derrière les indépendants, le RCD vit une crise sans précédent au niveau de Bouzeguène, considérée autrefois comme son fief traditionnel avec deux passages à l’Assemblée. La liste, conduite par un jeune professeur du moyen, issu d’un village d’une ou deux centaines d’électeurs (contrairement aux autres partis qui ont tenu compte des données tribales dans leur stratégie de campagne comme on le constate à travers toutes les circonscriptions électorales de la Kabylie), ne fait pas l’unanimité au sein de la majorité des militants qui ont tenu à nous le faire savoir et qui attendent la prochaine AG du parti “pour dire leur vérité”.

Une grogne qui s’est traduite par la démission de l’ex-président du conseil communal lui qui avait sillonné la lointaine Khenchela pour collecter des signatures au docteur Saïd Sadi dans la perspective des présidentielles. Ath-Zikki n’est pas épargnée par la vague de protestation des militants du RCD dans cette commune aux destinées desquelles ce parti a présidé par deux fois. Le populeux village de Taourirt-Bouar qui lui était totalement acquis par le passé risque de lui échapper et pour cause : La candidature de son militant, un membre du conseil national en exercice n’a été retenu ni aux communales ni à l’APW.

Une situation qui risque donc de profiter allègrement au FFS qui a placé à Bouzeguène un jeune informaticien comme tête de liste. La relative sérénité qui a prévalu dans le choix et au classement des candidats sur une base consensuelle selon le quatrième colistier, augure selon les candidats et les responsables locaux du parti de “quelque chose de bon” dans la mesure aussi où la structure locale a battu le rappel de quelques militants influents qui avaient déserté la scène politique locale des suites de tiraillements internes. Crédité d’un siège aux partielles, le RCD compte jouer, pour sa part, les trouble-fêtes en prenant la mesure d’une élection qu’il espère remporter en plaçant comme tête de liste un fonctionnaire de mairie jouissant d’une bonne estime.

S. Hammoum