Beni Douala : Désert culturel

octobre 29th, 2007

Dans la région de Béni Douala qui a vu naître Fadhma Ath Mansour, Mouloud Feraoun, Matoub Lounès et d’autres personnalités, la situation de la culture dans la localité n’a pas le droit de cité.

Aucune statue n’est érigée à l’effigie de ces hommes et femmes qui ont participé à universaliser la culture algérienne et aucun établissement public ne porte leur nom, mis à part le lycée baptisé au nom de Imache Amar, grande figure du mouvement national. L’inexistence d’un vrai centre culturel, d’un théâtre, ou d’une salle de cinéma a fait des Ath Douala un immense désert culturel. La seule institution culturelle, la maison de jeunes Aggar Mohammed ne répond pas aux attentes. Hormis sa bibliothèque qui sert de refuge aux lycéens, cet établissement n’a aucune vocation culturelle.

La salle de spectacles de l’immeuble est transformée en gymnase par le club local de judo, ce qui rend difficile toute tentative d’organiser un gala ou monter une pièce de théâtre. Faute d’un environnement adéquat pour s’exprimer, les talents de la jeunesse s’évaporent dans la nature. Les élus locaux assistent indifférents à ce « naufrage ». Les promesses faites par les élus pour relancer le secteur, sont restées lettre morte.

La bibliothèque municipale qui se trouve à quelques mètres du lycée n’a pas encore ouvert ses portes. Ses rayonnages sont pourtant riches grâce à un don de livres offert par une municipalité française dans le cadre d’un jumelage. Les élèves du lycée Imache Amar ainsi qu’une communauté estudiantine non négligeable sont privés de lecture.

L’autre espace délaissé est la salle de cinéma, fermée il y a plus d’une décennie. Elle se trouve dans un état de délabrement avancé. Aucun exécutif n’a pensé à sa restauration et sa réouverture. A l’approche des élections locales, les habitants des Ath Douala ne veulent pas des promesses, mais des actes.

K. Aït Kaci

Le cirque Amar était attendu à Béjaïa : Les raisons d’une absence

octobre 29th, 2007

Attendu dans la ville de Béjaïa durant l’été dernier, le cirque italien Il Florilegio, qui nous revient sous la chapelle de l’Eurl Cirque Amar qui le produit, a laissé tout le monde sur sa faim.

Nous annoncions en juin dernier, dans ces mêmes colonnes, son retour pour la première semaine du mois d’août dernier avec un programme enrichi de nouveaux numéros qui promettaient de surprendre. L’annonce avait impatienté beaucoup de gens qui, aujourd’hui désenchantés, ont cru à une fausse information. Le spectacle, version cirque Amar, a effectivement été servi plus tard dans plusieurs wilayas du pays avec un nouveau schéma organisationnel en l’absence cette fois-ci du parrainage de l’Office national de la culture (ONCI) qui a été associé aux précédentes éditions.

A Béjaïa, beaucoup ont guetté le chapiteau qui n’a finalement pas été replanté sur le terrain du stade scolaire, se trouvant derrière le siège de la wilaya, comme bel et bien prévu. Depuis, le cirque a continué son chemin vers d’autres wilayas du pays dont la capitale où il se produisit jusqu’au 2 novembre de l’année passée. Que s’est-il passé au juste ? En juin dernier, des représentants de l’Eurl Cirque Amar ont fait le déplacement à Béjaïa et se sont entretenus avec les pouvoirs publics et ont même pris le soin de visiter le site, nous confirme une source auprès du Cirque Amar qui a requis l’anonymat. « Des négociations ont eu lieu. Il y a eu au début une entente sur les conditions de l’installation du cirque avant que les pouvoirs publics n’exigent des frais de location du stade scolaire à la dernière minute », confie notre source.

« Il était même convenu au départ de dégager un quota de 1500 tickets d’entrée gratuits au profit des défavorisés et un quota pour les employés de l’administration. Tout était ok avant qu’un courrier ne soit adressé la dernière semaine à l’organisateur pour l’informer qu’il faudra d’abord s’acquitter des frais de location des lieux, remettant en cause le principe de la gratuité que l’on croyait accordé », ajoute la même source. C’est cette formule de gratuité qui a d’ailleurs servi lorsque le cirque Il Florilegio s’était produit en été 2004 à Béjaïa.

Soit un premier spectacle du genre pour des générations complètes. L’édition avait suscité, pour rappel, l’engouement de la population malgré la cherté du billet. Contactée, Melle Isabelle Gildi, la directrice-adjointe du Cirque Amar, ne voit pas l’utilité de se lancer dans la « polémique ». « On ne s’est pas entendu sur les conditions de la venue du cirque. Les négociations n’ont pas abouti », nous répond-elle, en nous suggérant qu’il est préférable de s’approcher des services de la wilaya.

« Il était prévu que les représentants du cirque reviennent pour discuter des modalités, y compris du montant qui n’avait pas été discuté, de la location du stade avant qu’ils ne saisissent la wilaya par courrier pour l’informer de l’annulation de la réservation pour « des raisons techniques ». Il n’a jamais été question de gratuité. Leur demande dans ce sens a été rejetée », répond la chargée de la communication du cabinet du wali. La demande de gratuité, du cirque Amar sera toutefois satisfaite dans la ville de Bouira où il est allé se poser sur le parking du stade, propriété de la DJS. « Sans frais de location, la réservation étant faite sur demande du wali », affirme une source auprès de la DJS de Bouira.

Le retour d’Il Florilegio à Béjaïa n’est pas au programme mais pourrait avoir lieu en 2008. Et « ce n’est pas sûr », nous répond son patron, l’Italien Max Togni, que nous avons contacté. Pour lui, il n’y a tout simplement pas eu de programmation à Béjaïa l’été dernier. Dans le programme de tournée du cirque présenté au ministère de l’Intérieur, vingt wilayas y ont figuré, dont Béjaïa comme nous le confirme M. Togni qui nous explique qu’il n’était finalement possible de faire que 14 wilayas. Selon lui, en 2008, le cirque devra mettre le cap sur le sud algérien pour se produire à Biskra, El Oued, Laghouat,….

K. Mejdoub

LE RCD DÉNONCE LES DÉRIVES DE L’ADMINISTRATION : «Des crimes d’Etat»

octobre 28th, 2007

Les prochaines élections locales attisent, au fil des jours, les colères partisanes. Le comportement d’une administration, loin de s’astreindre à la neutralité, inspire au Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) une réaction vive et virulente. Le parti dénonce en ce parti pris de l’administration le crime d’Etat.

Sofiane Aït-Iflis - Alger (Le Soir) - Rendu public hier, un communiqué du parti de Saïd Sadi brocarde l’administration qui, une fois encore, se met de la partie pour saborder des ambitions électorales. Énumérant des cas d’espèce, le parti met à nu les graves dérives de l’administration qui, pour entailler des listes électorales ou carrément en rejeter, est allée jusqu’à user du faux.

«L’administration n’a pas hésité à délivrer des faux ou des documents fallacieux éliminant des citoyens respectables et respectés pour «comportement contraire aux intérêts de l’Etat, incapacité à gérer» ou même «… refus de la société civile». Aucun de ces motifs n’est basé sur un motif de droit», révèle le RCD, après avoir fait mention de ce que «des walis ont poussé l’indignité jusqu’à recommander «amicalement » à des cadres de ne pas se commettre avec un parti «kabyle».

Le RCD, qui informe avoir finalisé l’analyse des préparatifs de l’échéance électorale et après avoir épuisé tous les recours, souligne quelques cas de transgression de la loi par l’administration. «Dans d’autres wilayas — comme ce fut le cas à Chlef qui bat le record de l’infamie — où les candidatures de qualité, trop nombreuses, pour être écartées par des artifices administratifs, c’est la police qui est instruite pour empêcher les candidats d’accéder dans les délais aux services où ils doivent déposer leurs dossiers.

Dans le Sétifois, c’est l’ancienne implication dans le mouvement des arouch qui a servi de prétexte à la disqualification, oubliant que des individus, autrement moins recommandables de cette nébuleuse, avaient été reçus comme partenaires officiels du chef du gouvernement. A Ouargla et après avoir refusé l’offre faite par les services de sécurité de rejoindre une des listes du parti du pouvoir, un candidat tête de liste, qui avait toutes les chances de sortir vainqueur de l’élection a été séquestré pendant six jours avant d’être relâché.

A Ghardaïa, le citoyen le plus constant dans les organisations sociales et culturelles de Berriane est littéralement déchu de sa citoyenneté alors que sa candidature n’avait pas posé de problèmes aux dernières législatives… », rapporte le parti dans son communiqué. Ce qui ajoute à la gravité de ce que le parti révèle, c’est le comportement de la justice qui, selon le RCD, a trop souvent validé l’ignominie. Connexion dangereuse.

Le RCD accuse sans détour l’administration territoriale, les services de sécurité et la justice de corrélation active dans la ségrégation qui le cible. Il fait aussi cas de sa décision de publier un livre blanc sur ces dérives. Il informe qu’il le mettra incessamment sur son site Internet.

Par ailleurs, le parti informe qu’il travaille à susciter la solidarité parlementaire, du moins le concours d’un député pour qu’il puisse atteindre le nombre de 20 députés requis pour demander la constitution d’une commission d’enquête parlementaire. Mais, en attendant de concrétiser cette action parlementaire, le RCD dénonce ces pratiques révolues, d’une autre époque. «Les abus commis ne relèvent ni du dérapage circonstanciel ni du zèle d’individus.

Ils reflètent une démarche du pouvoir inspirée par une conception de la politique indigne et dangereuse pour la nation», écrit-il. Le parti note enfin que «c’est dans un climat de délabrement institutionnel, d’étouffement des libertés, de corruption et de misère sociale généralisée, d’aggravation du phénomène terroriste et de népotisme exacerbé que se présentent les prochaines élections locales». On ne peut plus comme noir tableau.

Sofiane Aït-Iflis

Les harragas de Tigzirt à cœur ouvert : “ Même s’il ne me restait qu’un jour à vivre, je tenterais de fuir ce bled”

octobre 28th, 2007

Tigzirt, une région qui se situe sur le littoral de la Kabylie est également atteinte par le phénomène des harraguas. A l’instar des autres jeunes de l’Algérie, les jeunes livrés au chômage, à la misère et à l’impasse ne rêvent que de trouver un échappatoire capable de leur ouvrir les horizons pour aller vivre sous d’autres cieux plus cléments.

Pour ce faire, tous les moyens sont bons pour fuir un pays qui désormais ne peut garantir un minimum d’espoir à ses enfants.

Il y a près d’une année, à Tigzirt, nous étions en conversation avec Mohand, un ami de longue date. Soudainement un autre jeune trentaine environ a fait signe discrètement à nous laissons Mohand, lui signifiant qu’il avait besoin de lui parler. Avec indifférence et sans la moindre curiosité nous laissons Mohand avec ce jeune. A la fin de leur conversation spontanément Mohand nous dira surpris “ Vous savez ce que me demande ce jeune ?”. “Quoi donc ?”, avons-nous répondu avec curiosité. “Imagine, il me demandait de lui trouver un réseau pour en tant que harragua ?”. Cette histoire nous l’avons vécu il y a près de quatre mois.

En se demandant sur l’identité du jeune, Mohand nous répondait qu’il habite Lazaib, un village limitrophe de Tigzirt. Le candidat harragua, a choisi Mohand pour lui demander ce service, sachant que ce dernier habite un village qui se situe sur le littorale, mais aussi il est employé dans une ville limitrophe, plus exactement Dellys ville qui dispose d’un port.

Depuis avec notre ami Mohand, la conversation tourne autour de ce sujet. “Vas-tu lui rendre ce service ?” avons-nous dit. “Evidemment je lui ai répondu que je ne connais rien du tout ce phénomène” et d’enchaîner “même si j’ai la possibilité de l’aider ou de l’orienter, ma conscience ne me permettra jamais de lui indiquer cette voie du risque et de mort”.

Depuis ce moment notre ami est quelque peu désorienté et triste : “c’est incroyable. Il reste plus de ce bled. Le fait que les jeunes pensent à ces solutions extrêmes, est signe d’une grave crise sociale… Ce jeune m’a parlé de son désespoir et cela m’a touché sérieusement”. Le jeune candidat aurait dit à Mohand “Je vous prie aidez-moi, je n’en peux plus j’ai envie de m’évader de ce pays rien de ce cauchemar à m’importe quel prix”. Depuis cette scène vécu de près, nous avons tenté de nous intéresser à ce phénomène qui avait toutes les chances de prendre de l’ampleur.

Quelques jours après nous avons essayé d’approcher Samir, un autre ami qui nous savons branché à l’idée de fuir le pays. Contrairement aux autres Samir âgé de 34 ans environ est à la recherche en vain d’un visa depuis plusieurs années. Il cherche à fuir par la voie la plus classique qui consiste à entrer en France après l’obtention d’un visa touristique et se débrouiller par la suite pour y rester.

Samir est l’un des jeunes qui ont utilisé toutes les possibilité pour obtenir ce fameux visa.

“ J’ai cherché toutes les possibilités d’intervention de personnes connu dans ce milieu, j’ai même tenté de l’acheter pour 18 millions de centimes” nous dira Samir. Sur son visage l’on pouvait lire la tristesse et le dégoût et pourtant il exerce une activité à son propre compte et donc n’est pas chômeur. Chaque année qui passe alors qu’il se sent encore prisonnier au pays le rend encore plus triste et taciturne. Il regrette amèrement d’avoir remis les pays au bled l’an 2000, après avoir a séjourné près d’un mois dans la capitale française. “Lorsque j’ai tenté de repartir après l’an 2000, toutes les portes étaient fermées devant moi et je me demande pourquoi ?”. Le sentiment de frustration et de cette misère psychologique l’a rendu vulnérable et même superstitieux. Tout au long de notre conversation, il ne cesse de nous parler de malchance et d’autres idées obscures. Nous avons parlé des harraguas à Samir. Il nous a répondu qu’il ne peut oser pour l’instant cette aventure trop risquée. En dépit de à sa tristesse profonde il tente de garder son self contrôle et de n’écouter que sa raison qui lui dicte de trouver un moyen de sortie par une voie normale et s’aventurer qu’une fois sur la terre de son rêve.

Sur l’existence des harraguas Samir nous répond par l’affirmative. “Oui comme tout le monde, je sais qu’il y a un réseau établi entre Tigzirt et Dellys. D’ailleurs j’ai entendu, il y a quelques jours, qu’il y a un groupe de jeunes d’ici qui ont été arrêtés à Dellys” nous a-t-il répondu.

Pour comprendre mieuxr cette affaire, Samir nous a parlé d’un jeune coiffeur. Lorsque nous avons tenté d’entrer en contacte avec ce dernier Samir nous a expliqué que ce dernier ne voulait pas prendre le risque de parler avec nous pour des raisons que nous ignorons.

Tous ces évènements ont eu lieu durant la deuxième quinzaine du mois de juin dernier.

Des jours passèrent sans pouvoir infiltrer le mystère des harraguas Tigzirt. A chaque fois que notre regard se portait sur le nouveau port de pêche et de plaisante de cette ville, nous avons en tête de trouver le fil conducteur afin d’entamer sérieusement notre enquête. A chaque fois les personnes sollicitées refusent de nous parler et même s’il existe des jeunes qui veulent parler ils se méfieront de la presse de peur de dévoiler leurs plans et faires avorter.

Près de deux mois après soit au début du mois de septembre dernier, nous étions dans une voiture conduite par Massinissa, une jeune de 24 ans qui croisé par hasard semblait nous connaître “C’est vrai que vous vous travaillez dans la presse ?” “Oui… ?” “Pourquoi n’as-tu pas cherché à parir de ce pays, pourtant vous les journalistes vous avez plus de chances d’arracher un visa ?” “Je ne sais pas ?… et Pourquoi toi tu veux partir ?”. Le jeune Massinissa son compagne ont éclaté de rire et en trouvant étrange notre question. “ Bien sûr que oui je meurs d’envie de fuir. Même s’il n’y me restait qu’un jour à vivre je tenterai de fuir ce bled et je ne revienderai plus”.. C’est à partir de ce moment que la discussion est lancée à grande allure avec ce jeune qui s’est avéré être l’un des candidat à l’aventure harragua. Devant nous séparer de ces jeunes et afin de ne pas perdre le fil nous leur avons demandé leurs coordonnées

Le deuxième rencontre avec Massinissa a eu lieu une soirée de la fin du mois du ramadhan dernier dans un village de la commune de Mizrana. En s’installant dans la voiture avec les regards des deux jeunes se sont portés sur ma main laquelle je tirais un carnet de notes de ma poche. “ça ne vous gêne pas que je prenne note ?” “Non ça nous fait plaisir le fait que tu écrive et nous sommes prêt à répondre au question et expliquer” ont-ils répondu presque en chœur.

Massinissa commence à nous dévoiler avec grand enthousiasme les secrets des harragua à Tigzirt.

Massinissa, débordant d’énergie, audacieux ressemble et armé d’une détermination tel un prêt pour toutes les batailles ses regards sont tellement rapides et furtifs, ses yeux brillent et à chaque parole il joint des gesticulations qui indiquent bien que chaque parole, qui sort de sa bouche provient de son cœur sur fond de sincérité et de conviction.

Ces jeunes nous évoquent tout d’abord l’exemple de Sofiane, un autre jeune qui a le même âge que Massinissa.

Sofiane est un jeune calme qui travaillait avec ses frères dans un commerce à Tigzirt. Il ne parle pas trop. Il aime le foot ball et la JSK.

Sofiane est actuellement en France. Il avait réservé le billet pour la Syrie au début du mois de juillet dernier. C’est lors du transit effectué en Italie que ce jeune a pris la fuite. Il a réussi à exécuter efficacement son plan et atterrir sur le sol français. Avec Sofiane, il y avait 9 autres jeunes de la région. trois d’entre eux ont été arrêtés, emprisonnés puis refoulés. Heureusement pour eux leurs passeports n’ont pas été estampillés de l’interdiction de sortie, donc les chances de tenter une autre aventure sont intactes. Alors que les 7 autres on réussi leur évasion et ont rejoint Marseille. Sofiane est arrivé blessé et d’ailleurs il a été hospitalisé pendant plusieurs jours. Aux dernières nouvelles, Sofiane se porte bien et il a réussi à trouver un job.

Massinissa connaît par cœur le plan de la filière syrienne. Et il n’hésite pas à nous le dévoiler : “Tout d’abord, il faut réserver pour la Syrie ce qui est une chose facile à un prix de 56 000DA.

L’avion fait une escale de 2 heures en Italie. C’est cette occasion qu’il faudra saisir pour fuir vers l’Europe” A Massinissa de continuer : “Une fois à l’aéroport de Rome, il faudra monter sur la terrasse. Vous trouverez la porte n° B24 qu’il faudra défoncer. Une fois à l’extérieur du bâtiment, il faudra traverser une clôture faite de barbelé. Pour éviter de se faire blesser, il faudra utiliser sa veste; la lancer au préalable contre ces berbelés pour qu’elle servie de protection.

D’ailleurs c’est à ce niveau que Sofiane aurait été blessé. Une fois à l’extérieur, il existe un marché qui s’organise tout les mardi. Dans ce quartier il existe moins de sécurité. Par la suite, il faudra prendre le train qui vous emmènera vers Marseille,” raconte-t-il.

Vu l’ampleur prise par ce réseau, ce jeune nous apprend que les autorités italiennes ont décidé d’intervenir et ont pris des mesures. Désormais ce n’est plus possible de fuir du fait que les voyageurs pendant le transit sont enfermés dans des salles clauses et surveillés de près.

Ces jeunes candidats en quête d’évasion nous parlent aussi de leur tentative de prendre le large dans des embarcations à partir du port de Dellys, qui se situe à 26 km à l’ouest de Tigzirt.

“Avec un groupe de jeunes nous avons tenté de prendre le large en tant que harragua pour un prix de 80 000 DA. Quelqu’un a du vendre la mèche. Le jour du départ l’équipe qui devait assurer la garde et avec laquelle nous avons fait l’affaire a été changée par une autre”, nous a raconté Massinissa. Le plan et le marché pour prendre le large ont été conclus avec deux personnes. A en croire Massinissas l’un d’eux aurait déclaré à l’endroit de son ami : Telâahoum Spania, Kher meli etalou Ledjbel”, ce qui veut dire “Faites les sortir vers l’Espagne, mieux qu’ils ne rejoignent les maquis terroriste”.

Selon ce candidat harragua, le voyage a été prévu dans une embarcation puissante par laquelle île rejoindront l’îls de Majorque.

De l’île de Majorque il ne reste qu’une distance de 80 km qu’il faudra traverser pour rejoindre la première ville espagnole et pour laquelle il faudra réserver la somme de 200 euros.

Sans pouvoir vérifier cette information ces candidats harragua nous parlent d’une possibilité de rejoindre le continent européen même à partir du port de Tigzirt. Le prix à payer serait de 16 millions de centimes. Les passeurs proposent de les emmener loin. Une fois au large il seront récupéré par une autre embarcation plus importante. A en croire une autre fois ces jeunes, beaucoup de jeune de Tigzirt se seraient porté candidats pour cette terrible aventure.

Avant de se séparer ces, jeunes nous ont affiché leur détermination à fuir le pays et pour cela tous les moyens sont bons. “Le pays est foutu. Même s’il me restait qu’un jour à vivre je trouverais le moyen de fuir”, nous a conclu Hakim, l’ami de Massinissa.

Aux derniers jours de notre enquête d’autres informations au sujet des harragua nous parviennent ça et là. Des personnes à l’exemple de Ramdane, nous ont même promit des contacts avec d’autre réseaux de passeurs établis à Dellys : “Je comprend le ras-le-bol de nos jeunes. Je suis un homme marié avec des enfants et si je trouve un moyen de fuir je n’hésiterai pas”, nous a déclaré Ramdane âgé près de 36 ans.

Au milieu des jeunes en quête d’évasion, le sujet des harragua est un secret de Polichinelle. Et à mesure que nous cherchions à mieux comprendre, nous avons constaté qu’il constitue un véritable fléau qui touche la grande partie des jeunes à Tigzirt.

Il risque de s’accentuer à la faveur de l’absence d’horizons meilleurs et un véritable plan Marshall pour la prise en charge sérieuse de cette importante frange de notre société qui devait constituer normalement la fierté, l’espoir et l’avenir de l’Algérie.

Mourad Hammami

Décharges publiques à Tizi Ouzou : Les projets encore à l’étude

octobre 28th, 2007

Les projets de réalisation des décharges communales et intercommunales, à travers les localités de la wilaya de Tizi Ouzou rencontrent diverses contraintes.

La situation est peu reluisante, puisque l’on constate que pour de nombreux sites, on en est qu’au stade de finalisation des études alors que le programme est inscrit depuis plusieurs mois. Sur 21 sites sélectionnés à travers la wilaya, 15 études ont été finalisées, et 3 autres sont à l’arrêt. Aucun projet n’a été lancé. Néanmoins, c’est un état de fait qui renseigne sur la subtilité du problème de gestion des déchets ménagers dans cette région montagneuse et la difficulté de convaincre les habitants des communes receveuses des projets à accepter l’implantation.

Au registre des décharges communales contrôlées, la délocalisation de la décharge sauvage jouxtant le lycée de Tizi N’tlata pose toujours problème. Une réunion de travail et de sensibilisation a regroupé des représentants du secteur de l’environnement et les responsables locaux, ainsi que le service technique et le bureau d’étude. Un audit a été dressé sur les nuisances occasionnées par la décharge et la nécessité de son transfert. La même initiative sera reproduite pour rencontrer les représentants du village Ighil Oumalou et expliquer l’utilité d’un tel projet, dans l’espoir de trouver une issue et un compromis.

Le site retenu pour l’heure se situe en contrebas de la RN30, sur la route qui mène vers Mechtras. A Ijdeur, le lancement du projet attend toujours la levée des réserves de la direction des forêts. La situation est bloquée. Il y a lieu de préconiser un palliatif. Outre ces entraves, l’installation des centres d’enfouissement techniques (CET) subit d’autres aléas. Pour des raisons de sécurité, liées à l’accès au site de Boghni, dit Tisseline Azaghar, les travaux engagés sont à l’arrêt.

Au sud-est, à Larbâa Nath Irathen, le centre de stockage qui devrait accueillir en plus de cette localité, les rejets des communes de Tizi Rached, Irdjen, Aït Oumalou et Aït Aggouacha, est encore une fois retardé. Les services des travaux publics (DTP) ont constaté la nécessité de l’ouverture d’une piste sur 8 km vers le site et la construction d’un ouvrage d’art sur des terrains privés. La communication de la direction de l’environnement, lors du dernier conseil de l’exécutif de wilaya, indique que la nouvelle prospection des lieux n’a pas abouti pour des raisons inexpliquées.

Après la levée des contraintes dans la localité de Boubhir, la procédure administrative qui implique un transfert d’un terrain est toujours sur le bureau des services des domaines. S’appuyant toujours sur la même procédure, l’administration devrait rencontrer le comité du village Tighilt Mahmoud, afin de présenter de nouveau le projet pour l’aboutissement de la décharge de Souk El Tenine.

Cependant, les contraintes sont définitivement levées pour les collectivités de Tademaït, les Ouadhias et Bouzeguène, concernant les décharges communales. Quant aux décharges intercommunales, les marchés sont attribués pour la réalisation des centres d’enfouissement des Ouacifs et de Draâ El Mizan. D’autres sont en cours, car présentées à la commission des marchés, notamment, celles de Boudjima, Fréha et Mizrana. Par ailleurs, ce programme est inscrit au titre des PSD et PCD pour une AP de plus de 657 millions de dinars.

Nordine Douici

Enseignement de tamazight à Bouira : Les contractuels en grève de la faim illimitée

octobre 28th, 2007

Après avoir épuisé toutes les voies de recours qu’ils avaient jugé nécessaires, les enseignants contractuels de tamazight de Bouira, ont, depuis hier, franchi un autre palier dans la contestation en refusant de s’alimenter et ce, pour une durée illimitée.

Ces mêmes enseignants, exigent leur réintégration dans le corps professoral des établissements scolaires.

A titre de rappel, le problème des enseignants contractuels de tamazight de Bouira exerçant leur fonction depuis cinq ans, remonte au mois de juin passé, date à laquelle ont expiré les contrats des enseignants. Après maintes tentatives de réintégration et d’interpellation de l’académie et même du ministère de l’Education nationale, les doléances de ces enseignants se sont avérées vaines, a expliqué un membre de la délégation.

A ces différentes interpellations, la tutelle oppose les instructions du ministère, selon lesquelles, « aucun recrutement ne peut se faire si la personne n’est pas détentrice d’une licence en la matière ».

De leur côté, les enseignants ne veulent pas rester les bras croisés. Après un sit-in devant et à l’intérieur de la Maison de la pesse, Tahar Djaout à Alger, ils ont décidé d’entamer une grève de la faim illimitée, pour protester contre la décision de ministère.

«Nous exigeons un renouvellement des contrats», souligne un enseignant, avant que son camarade n’ajoute que « nous sommes prêts à passer un test pour prouver nos capacités.»

Devant cette situation que les enseignants qualifient de « laisser-aller », un autre enseignant a déclaré que «les autorités nous prennent pour des bouche-trous.» En effet, ces enseignants ont été recrutés au début de la généralisation de l’enseignement de la langue amazighe afin de combler le manque d’enseignants existant à cette époque. Aujourd’hui, ces mêmes enseignants, dans leur majorité, pères et mères de familles et qui ont honoré leur engagement pendant cinq ans, se retrouvent sans emplois et jetés à la rue. A l’extérieur de la maison de la presse où un autre groupe a tenu un sit-in, malgré l’insistance des agents de police pour évacuer les lieux, une enseignante a déclaré, en brandissant son PV d’installation datant de 2002 que « notre réintégration est plus qu’une exigence, elle est vitale .»

De son côté, M. Bouchaklia Mahmoud, membre du Mouvement citoyen de Bouira, a ajouté que «le mouvement des aarchs de Bouira apporte son soutien, indéfectible aux enseignants contractuels et exige la réintégration de ces enseignants à leurs postes de travail.» Pour M. Bouchaklia, le soutien à ces enseignants ne se résume pas en une simple action. En signe de soutien aux revendications de ces enseignants, le représentant des aarchs de Bouira, entame, lui aussi une grève de la faim aux côtés des enseignants grévistes.

Devant cet état de fait, le ministère de la tutelle est mis devant ses responsabilités afin de trouver une issue urgente et adéquate aux doléances de ces enseignants.

Promouvoir tamazight en tant que langue national est un haut fait politique, mais assurer les moyens de sa promotion et de son épanouissement, en supprimant les obstacles en sera la panacée.

Mohamed Mouloudj

Saïd Fréha, animateur à la Radio nationale Chaîne II : ”Nos villages sont des trésors”

octobre 28th, 2007

Saïd Fréha, un nom gravé dans la mémoire collective, culturelle et sociale des villages de la Kabylie et de l’Algérie profonde. Du haut des montagnes de Djurdjura jusqu’à Tamanrasset, Saïd et son équipe sont allés, à cœur ouvert, donner la parole à ceux qui n’ont jamais la chance et l’occasion de s’exprimer sur les ondes de leur radio. Des doléances citoyennes pour la valorisation du patrimoine national, mais aussi, la résolution des conflits sociaux. En homme sage et modeste, Saïd Fréha a bien voulu répondre aux questions liées à son expérience d’animateur à la radio Chaîne II, mais aussi sur ce que l’émission Portrait de mon village, apporte aux grands jours un minima de distraction et de considération de la citoyenneté. Suivons-le.

La Dépêche de Kabylie : Saïd Fréha, animateur de la fameuse émission Portrait de mon village, aujourd’hui Mosaïque, à la Radio nationale Chaîne II, vous avez été récompensé par un premier prix à l’échelle africaine, parmi 32 pays présents au concours. Vous avez été à l’origine de la résolution d’un conflit opposant les citoyens qui avaient fermé le siège de l’Apc pendant plusieurs jours récemment dans la wilaya de Béjaïa. Votre présence a suffi à enregistrer un nouveau départ dans la résolution du conflit opposant l’Apc aux citoyens. Quel est justement le secret de l’ancrage de l’émission dans la mémoire citoyenne et de sa réussite ?

Saïd Fréha : L’émission Portrait de mon village a débuté en 1985 avec Saïd Abbas, un confrère qui a fourni beaucop d’efforts à mes côtés, et ce, depuis le lancement de l’émission. à l’époque, nos villages enclavés, ne disposaient pas des moyens de communication suffisants permettant l’exposition des doléances aux instances concernées. L’émission ne s’est pas limitée seulement à l’exposition des doléances des villageois, mais elle fait aussi un travail de recherche et d’investigation profonde, dans et pour la revalorisation du patrimoine traditionnel, historique, ancestral et culturel. En plus de cela, c’est aussi l’ambiance des fêtes qui donne et redonne aux villageois, tous âges confondus, le délassement et la distraction. Ceci dit, c’est une manière de sauvegarder nos traditions et promouvoir le produit culturel et civilisationnel de nos ancêtres.

En votre qualité d’animateur sillonnant nos villages, comment voyez-vous l’impact et l’importance de l’émission, et comment êtes-vous accueilli par les citoyens de façon générale ?

Du moment que vous avez assisté vous-même à la préparation et au déroulement de l’émission, vous avez pu remarquer que ce-n’était la solidarité des citoyens, je peux dire que l’émission n’aurait pu durer 23 ans. C’est grâce aux auditeurs qui nous aident sans oublier les autorités locales, aussi bien les maires, les chefs de daïras que les walis, lesquels ont compris l’importance de l’émission et qui nous ouvrent les portes et nous facilitent les tâches.

Revenant à la question du Premier prix africain à Dakar, que vous avez réussi à décrocher. Quand et comment aviez- vous pu arriver à surclasser 32 pays dans ce concours qui a été organisé, d’autant plus en langue kabyle, ce qui n’est pas du tout évident ?

Le concours avait été organisé en 1992. Il y’a eu 32 radios présentes. Les organisateurs du concours nous ont demandé une émission de 29 minute.

De ce fait, on était allé dans des villages de diverses wilayas du pays. Tizi Ouzou, Tamanrasset …, où nous avions réalisé des reportages sur des fêtes traditionnelles. La bande enregistrée avait été, ensuite, envoyée à Dakar. Et on a été récompensés. Je pense en toute modestie, que c’est un honneur pour nous, les auditeurs et le pays.

L’émission est connue sous l’appellation Portrait de mon village, ensuite Mosaïque, quelle est la raison de ce changement ?

Auparavant, l’émission Portrait de mon village, était basée sur les coutumes et traditions du peuple. Comme vous savez, il y a des sites historiques et touristiques qui méritent d’être mis en valeur dans le temps et dans l’espace, d’autant plus que notre pays avance avec le temps. Si l’on arrive à valoriser et redonner à ces sites leur vocation touristique au sens propre du terme. A titre d’exemple, je cite notre passage dans un village à Béni-Maouche, dans la wilaya de Béjaïa où s’est déroulé le tournage du fameux premier film en langue kabyle, La colline oubliée. On peut dire que c’est un véritable pôle touristique dont on ignore la valeur. Ceci dit, Mosaïque s’inscrit dans le progrès du développement de notre patrimoine culturel, historique, archéologique mais aussi économique. Nous essayons toujours de faire connaître notre beau pays à travers les richesses immatérielles de notre peuple.

Quant à la différence des deux appellations, je dirai que nos auditeurs savent que l’émission reste la même que celle connue sous le nom «portrait de mon village»; celle qui porte leurs préoccupations.

Quelque chose, vous tenant à cœur,, pour conclure ?

Pour conclure, je saisis l’occasion pour dire que durant la saison écoulée, nous avions donné un nouveau cours à l’émission.

Avant, on tournait des reportages dans des villages et on les diffusait dans le studio de la radio. Maintenant c’est un direct de deux heures à partir du village même.

Il est diffusé de 21h à 23h. Ce n’est pas une chose facile, mais grâce aux citoyens qui nous aident sur place, ainsi qu’aux grands efforts de nos techniciens, Nacer Khadraoui et Hassan Guerfi ainsi que les responsables de la radio, à leur tête M. Mihoubi, nous parvenons à pérenniser l’émission. Je n’oublie pas de remercier nos fidèles auditeurs qui suivent l’émission depuis des années.

Entretien réalisé par Amar Chekar

Parc national de Gouraya : Un patrimoine forestier en dégradation

octobre 27th, 2007

La réserve forestière, valorisée par tant d’aspects naturels, falaises et sites historiques et archéologiques, dont jouit le Parc national de Gouraya est menacée autant par les incendies que par les décharges publiques qui réduisent son espace et détruisent son écosystème.

Bien qu’il soit l’un des sites les plus propices à un développement éco-touristique, ce parc national, protégé par le décret n° 84-327 du 3 novembre 1984, fixant le statut type des parcs nationaux, est soumis à différentes contraintes. Les incendies de forêt affectent la chaîne alimentaire et conduisent à la disparition d’espèces animales et végétales. Aujourd’hui, cette réserve est menacée dans sa richesse faunistique et floristique et ce malgré le nombre d’opérations de réhabilitation menées depuis quelques années.

Selon le responsable de la circonscription, M. Mahmoudi, le PNG procède chaque année à une plantation de 50 ha (15 ha de figuiers et 35 ha d’oliviers) qui sont les deux espèces les plus répandues dans la zone périphérique.

Cependant, devant le phénomène de la déforestation provoqué essentiellement par les incendies qui portent atteinte à différents aspects, l’on se demande si ces opérations de reboisement sont suffisantes à elles seules pour l’équilibre de l’écosystème du parc devant l’ampleur de la catastrophe qui menace cet espace. Car et selon un compte-rendu partiel, l’on signale que l’un des plus grands problèmes que connaît le Parc de Gouraya est la disparition du couvert végétal.

Cette catastrophe est due aux incendies répétés entraînant un déséquilibre de l’environnement et une dégradation des milieux naturels, notamment une déforestation qui s’accentue eu égard à la composition floristique à essence très combustible et au climat favorisé par l’éclosion de foyers d’incendies par des étés chauds et secs. Dans ce sens, la direction du parc, fait état de 15 foyers déclarés durant l’année 2006 ravageant une superficie de 387 ha soit un pourcentage de 18,64% de la superficie totale du parc. En 2005, il a été fait état de 18 départs de feux brûlant une superficie de 6 ha. Pour ce qui est de l’origine de ces départs de feux, allant jusqu’à menacer les habitants sachant que le parc est limitrophe à la ville de Béjaïa, l’on cite entre autres : la fréquentation touristique, l’abandon de feux de pique-nique, l’incinération anarchique à côté des habitations, ainsi que les débris de verre provenant de la décharge publiques de Boulimat.

A présent les responsables du Parc tirent la sonnette d’alarme et déclarent que la survie de cet espace naturel est conditionnée des moyens de lutte dont l’acquisition de citernes, pompes, ouverture de pistes à chaque période estivale et l’assainissement des forêts incendiée par le reboisement. La prévention est de mise. Autant de solutions à mettre en œuvre par la direction mais qui peinent à arracher la forêt des griffes de ses destructeurs.

F. L.

Azazga : Une semaine pour un extrait de rôles

octobre 27th, 2007

Se faire délivrer un extrait de rôles au niveau des services des contributions d’Azazga n’est plus de nos jours, une simple formalité de quelques minutes comme c’était le cas il y a quelques années à peine. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, avec la nouvelle technologie qui gagne du terrain, l’usager doit attendre… une semaine pour obtenir ce fameux document.

C’est ce qu’on a pu, en effet, vérifier mardi dernier, auprès des demandeurs de ces extraits. L’agent préposée au guichet après avoir réceptionné les documents nécessaires pour l’établissement de ce document se contente de, répéter “revenez mardi prochain”. Devant l’étonnement des se vis-à-vis, trouvant qu’une semaine est un délai exagéré pour la délivrance d’un simple extrait, le même agent explique, souriant, que son service est plein de demandes du genre.

En dépit de l’insistance de certains, expliquant la nécessité urgente de récupérer ce document, on finit par admettre cette triste réalité. Ainsi il est donc demandé aux citoyens de cette région de prendre désormais leurs devants et ne pas rester jusqu’à la dernière minute pour réclamer leurs extraits de rôles. Ils doivent faire avec cette nouvelle donne et compter dorénavant avec cette semaine d’attente.

M. O. B.

Championnat de D1 (8è journée), MCA 0 JSK 2 : Revoilà la JSK !

octobre 27th, 2007

La JS Kabylie s’est emparée provisoirement du poste de leader du championnat de première division à l’issue de la 8ème journée du championnat de première division disputée jeudi.

Les Kabyles ont accédé à ce poste après leur belle victoire au stade du 5-Juillet contre le MC Alger et aussi à la faveur de la deuxième absence de l’USM Alger qui occupait cette place. En attendant la mise à jour du calendrier programmée les 19 novembre et 3 décembre, la JSK a démontré jeudi soir au 5-Juillet qu’elle dispose de grosses qualités pour prétendre au titre de cette saison. D’entrée, les poulains du coach Saib ont dominé les débats en imposant un jeu fait de clairvoyance et de placements ingénieux.

Dirigés par un magistral Abdesselam, les Canaris ont, dès le coup d’envoi, imposé un rythme à la rencontre au point où les Mouloudéens, affolés, n’avaient d’autres choix que de répliquer par la défensive.

Mais, la supériorité des visiteurs a fini d’ailleurs par payer dès la 1 ère minute en permettant à la JSK d’inscrire le premier but par l’entremise du jeune Saibi devant les gradins en furie des supporters kabyles venus nombreux soutenir leur club. Les Mouloudéens, surpris par ce but vraiment inattendu, ne savaient plus à quel saint se vouer. Un but qui leur a scié les jambes.

A chacune de leurs actions, les Badji, Belkaïd et autre Galoul se heurtaient à une défense kabyle si compacte qu’elle annihilait les espérances algéroises. Ni Farouk, le transfuge kabyle qui tenait visiblement à marquer de son empreinte cette rencontre derby, ni Badji, d’habitude si efficace, ne sont parvenus à inquiéter le gardien Chaouchi.

Il y a lieu de signaler, également, l’excellent travail de Lamara Douicher qui n’a laissé aucune possibilité au virevoltant Younes d’agir à sa guise.

En seconde période, le même scénario s’est réédité, une preuve que cette équipe de la JSK, sous la houlette de Moussa Saïb, semble avoir retrouvé ses marques.

Assommés par un second but inscrit par Galoul contre son camp, les Mouloudéens ont baissé les bras. N’était-ce la partialité du référé, le score aurait été plus lourd.

Yannis Zafane