COLLOQUE INTERNATIONAL À L’UNIVERSITÉ DE TIZI OUZOU : Le développement local en débat

octobre 30th, 2007

Des scientifiques et des chercheurs nationaux et français ont présenté lors de ce colloque des études comparatives sur l’évolution de la population rurale et la population agglomérée.

L’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou abrite depuis avant-hier, et ce, pendant deux jours, un colloque international sur la gestion durable des territoires, développement local et solidaire, à l’initiative de la faculté des sciences économiques et de gestion, en coopération avec des universités françaises, autour de thématiques traitants, notamment, d’“Économies sociales et solidaires”.

Des travaux scientifiques auxquels prennent parts d’éminents professeurs et chercheurs nationaux et français. Intervenant à la première session de ce colloque international, M. Abdel Madjid Djenane, de l’université de Sétif, est revenu sur “la récente expérience algérienne dans la construction des territoires ruraux”, illustrant son étude sur le cas de la wilaya de Sétif. Ainsi, selon cet enseignant, cette wilaya des Hauts-Plateaux a connu une croissance de sa population de près de 50% entre 1987 et 2004, passant de 1 million d’habitants à 1 million et demi.

Au moment où sa population rurale n’a progressé que de 36% passant de 720 000 à 990 000 âmes. L’universitaire révèle, surtout, que la population agglomérée a, quant à elle, explosé avec un taux de 138% au détriment des zones rurales dont le nombre d’occupants a décru de 7%. Selon les indications de ce spécialiste qui dit s’être appuyé sur les indices universels du PNUD lors de son travail, les effectifs des secteurs productifs, qui représentaient plus de la moitié de l’emploi total de la wilaya de Sétif en 1988, ont décru jusqu’à 2004, à cause de la délocalisation d’acteurs économiques de l’espace urbain. Preuve de la pression urbaine que connaît Sétif, M. Djenane annonce que pour l’heure, un citoyen sur deux habite sur un rayon n’excédant pas 25 km autour du chef-lieu d’une wilaya immense d’un rayon de 90 km.

Notant une crise du secteur industriel avec, paradoxalement, une augmentation des effectifs de 60% alors que l’emploi local a chuté de 52% entre 2004 et 2007, l’orateur est revenu sur l’action publique pour endiguer la récession économique de cette région, repeupler ou fixer la population rurale, notamment en zones éparses. Il souligne que les pouvoirs publics centraux se sont appuyés sur les ressources et potentialités naturelles touchant les sept centres urbains de Sétif et prenant en compte le traitement des eaux usées pour l’irrigation, la spécialisation agricole bâtie sur la notion des terroirs, le développement du patrimoine immatériel et culturel local et la valorisation des sites touristiques ainsi que le savoir-faire féminin.

Cette stratégie a, ainsi, prévue 346 programmes de proximité pour le développement rural intégré (PPDRI) dont la réalisation s’étale sur 10 ans. Mais, actuellement, seule une centaine est réalisée ou en cours de l’être. Pour sa part, M. Abdelkrim Benallegue, expert consultant, s’est intéressé à l’“aménagement et à la gestion durable des territoires locaux : le projet ferroviaire Thénia – Tizi Ouzou – Oued Aïssi et son impact sur la région”. Selon la communication de cet expert, la voie ferrée est arrivée dans la ville des Genêts en 1888. Jusqu’au début de 1990, annonce-t-il, cette ligne a été bien exploitée.

Mais, avec l’ouverture de la voie autoroutière reliant Tizi Ouzou à Alger, le chemin de fer a été sérieusement concurrencé en tarif et en temps. Des aléas de rentabilité que l’on a voulu corriger par la modernisation de cette ligne prédestinée à desservir la ville de Tizi Ouzou, considérée désormais comme banlieue d’Alger. C’est ainsi qu’en 1988, il a été décidé d’étendre cette ligne vers Oued Aïssi et Fréha éventuellement, deux localités fortement industrialisées.

Ce qui ne fut pas fait. La ligne a continué à fonctionner jusqu’à 1994 pour être suspendue en 1997. Le projet a été relancé en 2002 et en 2007, l’électrification de cette ligne à grande vitesse (160km/h) a été inscrite. Mais le projet devant coûter 500 millions de dinars en 1988 coûtera aujourd’hui 50 milliards de dinars. Enfin, il est à noter que ce colloque a pris fin hier par l’adoption de nombreuses recommandations susceptibles d’apporter des éclairages nouveaux pour tous les acteurs locaux concernés par le développement local et la gestion des territoires.

A. B.

HOMMAGE AU COLONEL OUAMRANE : “L’homme des principes révolutionnaires”, selon ses compagnons

octobre 30th, 2007

Un hommage a été rendu hier lors du Forum d’ El Moudjahid, au colonel Ouamrane, l’une des figures marquantes de la guerre de Libération nationale. Décrit par les historiens comme par ses compagnons d’armes comme étant un homme des principes révolutionnaires, le colonel Ouamrane, surnommé «Boukarrou», a marqué une partie de l’histoire de l’Algérie et non des moindres. Le moudjahid est né en 1919 à Draâ-El- Mizan. Il fut, selon les témoignages, l’un des principaux initiateurs de l’insurrection du peuple algérien.

Après avoir intégré l’armée française, il a déserté ses rangs à la suite des massacres du 8 Mai 1945. Il avait auparavant fréquenté les bancs de l’Académie militaire de Cherchell où il a obtenu le grade de sergent. A la suite de sa désertion, il a été arrêté et condamné à mort puis gracié en 1946. Après avoir rejoint sa région natale, il devint responsable au sein du PPA-MTLD et adjoint de Krim Belkacem. «Il a été arrêté en 1947 à la veille des élections locales avant d’être relâché. Il faut aussi préciser que le colonel Ouamrane a activement participé au déclenchement de la Révolution.

Il a aussi préparé le congrès de la Soummam», témoigne le professeur Mohamed Abbas. Par ailleurs et lors du déclenchement de la Révolution le 1er novembre 1954, le moudjahid avait dirigé les premières opérations. Au mois d’octobre 1956, il participe auprès d’autres héros de la Révolution au congrès de la Soummam. A l’issue de cette rencontre historique, il accéda au grade de colonel de l’ALN. En 1960, il est nommé représentant du Front de libération nationale au Liban puis en Turquie.

Selon le témoignage du professeur Abbas, le colonel Ouamrane a joué un rôle important dans la préparation de la Révolution dans les wilayas III et IV. «Il a même participé au transfert d’armes via Tripoli pour la Révolution», témoigne l’intervenant. Pour sa part, Abdelhafid Amokrane, ancien moudjahid et ancien ministre des Affaires religieuses, précisera concernant la figure emblématique de la révolution qu’était «Boukarrou» et qu’il avait rencontré pour la première fois lors du congrès de la Soummam, qu’il était «connu par ses qualités sur le plan militaire comme par sa prestance aussi bien dans le geste que dans la parole ».

Évoquant aussi sa parfaite maîtrise de la politique, M. Amokrane dira que Ouamrane avait marqué les consciences par ses qualités de leader. «Pour preuve, dans la wilaya IV qu’il dirigeait, il n’y a pas eu de problèmes d’organisation», souligne l’intervenant. Le colonel Ouamrane est décédé le 28 juillet 1992 «dans l’anonymat », selon ses compagnons d’armes.

F. Zohra B.

AÏT HAMOUDA RÉPOND A ZERHOUNI : “Les candidats ont présenté des casiers judiciaires vierges”

octobre 30th, 2007

Nourredine Aït Hamouda a réagi hier au communiqué du ministère de l’Intérieur. Le vice-président de l’Assemblée populaire nationale a précisé que les personnes citées par le département de Zerhouni avaient toutes présenté des «casiers judiciaires vierges». Le RCD compte saisir officiellement le président de l’Assemblée au sujet des «députés corrompus».

Le représentant du Rassemblement pour la culture et la démocratie au sein du bureau de l’APN exige des éclaircissements à propos des candidats cités dans le communiqué du ministère de l’Intérieur. «Que le ministre de l’Intérieur nous explique comment ces personnes ont-elles pu obtenir des casiers judiciaires vierges auprès de la justice !», a indiqué, hier, Nourrdine Aït Hamouda en marge de la plénière de l’Assemblée.

Une situation bien intrigante puisque, selon le député de Tizi-Ouzou, ces candidats ont tous présenté des dossiers en bonne et due forme. Le RCD ne compte pas s’en tenir là. Cette formation a décidé d’ester en justice certains walis impliqués dans les dépassements. «Des walis ont déconseillé à des candidats de se présenter sous les couleurs d’un parti kabyle. Ce sont des propos très graves qui portent atteinte à l’unité du pays.

Nous ne laisserons pas passer cela et comptons poursuivre ces responsables devant la justice.» Aït Hamouda est revenu sur les dernières élections législatives pour démontrer l’implication de l’administration. «Comment se fait-il que le ministre de l’Intérieur n’ait pas rejeté les dossiers de certains députés qui sont poursuivis pour corruption et vol ? L’opinion doit savoir qu’il y a actuellement des députés corrompus qui légifèrent sur la loi de finances 2008», a-t-il déclaré.

La formation de Saïd Sadi est également décidée à agir au niveau de l’Assemblée pour ouvrir le dossier des «députés corrompus». Un dossier des plus sensibles d’après Nourredine Aït Hamouda. «Ce qui se passe est très grave. Le bureau de l’APN a refusé de tenir une plénière pour aborder les demandes de levée de l’immunité parlementaire qui concerne certains élus. Je ne suis pas de ceux qui divulguent ce qui se passe au sein du bureau de l’APN. Mais la situation est très grave et inacceptable.»

Ainsi, il semble que la justice s’intéresse de très près à certains justiciables membres de la Chambre basse du Parlement. «J’ai demandé au président de groupe parlementaire de saisir officiellement le président de l’APN afin qu’il nous explique la situation de ces députés corrompus.

Et j’espère que le ministre de l’Intérieur pourra nous présenter leurs dossiers de candidature. » Notons enfin que le RCD est sur le point d’instituer une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur les dépassements de l’administration lors de la phase d’élaboration des candidatures.

T. H.

Troisième jour de grève de la faim des enseignants contractuels de tamazight : Benbouzid doit réagir

octobre 30th, 2007

Dans des conditions lamentables, les enseignants contractuels de tamazight de Bouira, en grève de la faim, ont entamé, leur troisième journée (hier NDLR) devant la maison de la presse Tahar-Djaoût, à Alger.

Ainsi, ces grévistes affichent leurs détermination à poursuivre le combat jusqu’à la satisfaction de leurs revendications à savoir leur réintégration dans le corps de l’enseignement après avoir passé plus de cinq ans dans le service éducatif. « On n’est pas des bouches trous », nous dira une enseignante. Ces enseignants, dont des femmes ont été victimes de sévices de la part les vigiles de la maison de la presse et ont subi des tentatives de dispersion par les services de sécurité.

L’objectif est clair. Il s’agit, selon Osmane de dissuader ces grévistes de la faim de maintenir leur sit-in et empêcher, ainsi toute médialisation. Hier, parmi ces grévistes quatre enseignantes dont une enceinte ont été hospitalisées, suite à des faiblesses et de chutes de tentions, au CHU Mustapha-Bacha. Les conditions, notamment climatiques, qui prévalent ces derniers jours n’ont pas pu venir à, bout de la détermination de ces enseignants.

Devant le mépris affiché par les pouvoirs publics, notamment le ministère de l’Education nationale à l’égard de ces enseignants, les Syndicats de l’éducation, la LADDH, les partis politiques de la mouvance démocratique, ainsi que des personnalités publiques et des citoyens anonymes, surtout les riverains de la maison de la presse ont chaleureusement apporté leur soutien aux enseignants. Deux délégués des archs soutiennent et sont solidaires de ces grévistes, arrêtés la veille, ils ont été libérés après avoir subi un interrogatoire et signé un P-V.

De l’avis des syndicats, ce que revendiquent ces enseignants grévistes de la faim est légitime. De son côté, le CLA estime « qu’à l’origine de cet acte dramatique qu’est la grève de faim, il y a d’abord l’injustice faite à nos collègues dont le contrat d’enseignement a été unilatéralement rompu par l’Académie de Bouira ». Et d’ajouter que « c’est du mépris envers ceux qui étaient les premiers sur le front dans l’enseignement de tamazight qu’il s’agit dans cette affaire ».

En ignorant aujourd’hui ces enseignants et en se cachant derrière le manque de postes budgétaires, le CLA estime que « le ministère de l’Education nationale fuit ses responsabilités car la solution existe».

Il s’agit, selon le CLA de « réintégrer ces vacataires en qualité d’enseignants de tamazight comme le stipule le décret 168/05 du 7 mai 2005. Lever le blocage de la mise en œuvre de la circulaire 446/07 ». Tout en insistant pour ouvrir le dialogue avec les enseignants grévistes de la faim, le CLA appelle à une solidarité agissante avec les grévistes, car, c’est le seul moyen pour eux d’arracher leurs droits .

Par ailleurs, le Haut commissariat à l’amazighité, (HCA), organe lié à la présidence de la République, n’a pas été en reste. En effet, Youcef Merahi, son secrétaire général, a promis aux enseignants grévistes « de transmettre leurs doléances à la présidence de la République », a indiqué une enseignante gréviste.

N. Belbachir

Division I (9ème journée) : JSK 6 – WAT 1 : Les Kabyles crachent le feu

octobre 30th, 2007

Les Canaris ont sévèrement corrigé hier après-midi leur hôte du jour, le Widad de Tlemcen, par un score fleuve de 6 buts à 1 dans le match comptant pour la neuvième journée du championnat.

Revigorés par leur dernier succès face au MCA, les protégés de Moussa Saib n’ont pas fait dans le détail face aux Tlemcéniens qui auraient pu repartir avec une note plus salée.

En effet, durant les quarante-cinq premières minutes qui se sont soldées sur un score de quatre buts à zéro, les Kabyles ont frappé d’entrée en ouvrant la marque dès la première minute de jeu sur penalty transformé imparablement par Athmani. Confortés par cette ouverture du score et après l’expulsion de Abdelaoui pour contestation de décision sur le penalty, les Kabyles aggravent la marque à la 22’ sur une tête piquée de Meftah bien servi par Oussalah.

Trois minutes ne s’étaient pas encore écoulées que Athmani profitant d’un mauvais renvoi de la défense visiteuse vient corser la note en plantant une troisième banderille dans les bois de Gaouaoui. Loin de se contenter de ce triplé, les Jaune et vert continuent à exercer la pression sur leur vis-à-vis qui encaissera un quatrième but, le troisième de Athmani. A signaler que du côté des visiteurs, durant ce premier half sifflé sur le score de quatre buts à zéro, les poulains de Ifticen ne se sont procurés que deux occasions par l’intermédiaire de Benmoussa à la 8’ et Yalaoui à la 41’.

En seconde période, l’état de la pelouse gorgée d’eau n’a pas permis aux deux équipes de développer un bon jeu encore moins de se créer des actions.

Il a fallu attendre la 61’ de jeu pour voir les Canaris se procurer une bonne occasion par Derrag qui buta sur le gardien. Mais au fur et a mesure que le match avancer la domination des Canaris pesait sur la défense du WAT qui concédera à la 76’ un cinquième but par Bensaid, lequel ; enfoncera deux minutes plus tard le clou avec une sixième réalisation.

Menés six à zéro, les Tlemceniens ont reussi néanmoins à sauver l’honneur à la 88’ sur un penalty généreusement accordé par M. Aouita et transformé par Yalaoui. C’est sur ce score fleuve de six buts à un que s’est achevée donc la partie.

S.Klari

Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau à la Dépêche de Kabylie : ” La Kabylie alimentée à partir de Taksebt, Koudiet Asserdoune et Tichy Haff ”

octobre 29th, 2007

Dans cet entretien, le ministre des Ressources en eau revient sur la situation de son secteur depuis son installation à la tête du secteur. Il évoque les grandioses réalisations dans le secteur hydraulique, en matière de barrages, de transferts, d’unités de dessalement d’eau de mer ou d’alimentation des citoyens en eau potable, car sur ce point, de grandes avancées ont été réalisées. Alors que la dotation moyenne du citoyen était de 123 l/habitant, elle est de l’ordre de 160 l/habitant.

En terme de barrages, alors que l’Algérie n’avait que 14 barrages en 1960, 47 barrages en 1999, 57 en 2006 et 59 en 2007 et 13 autres en cours de réalisation avec 26 grands transferts comme celui de Aïn Salah-Tamanrasset et autres mégaprojets comme celui de Beni Haroun, inauguré récemment par le président de la République ou celui de Koudiet Asserdoune, en cours de finalisation.

Le ministre a assuré que le prix de l’eau ne sera pas revu à la hausse, du moins pour cette année. Sur ce point, M. Sellal a affirmé que lorsque les Algériens auront de l’eau tous les jours et avec la pression voulue, l’Etat pourra revoir le prix à l’augmentation.

En ce qui concerne la Kabylie, le ministre a indiqué que les régions de Kabylie seront alimentées à partir des barrages de Taksebt, comme cela a été le cas pour plusieurs régions de la wilaya de Tizi Ouzou, celles de Bgayet à partir de Tichy Haff, ce barrage alimentera les villages de la vallée de la Soummam jusqu’à Sidi Aïch, Akbou et Tazmalt et enfin les régions kabyles de Bouira à partir de Koudiet Asserdoune. Par ailleurs M. Sellal a souligné que d’ici le mois prochain, Alger sera alimentée par les eaux du barrage de Taksebt. Le ministre a insisté sur l’exploitation et surtout la consommation rationnelle de cette denrée qui devient de plus en plus rare sur notre planète.

Entretien réalisé par : Mohamed Mouloudj

La Dépêche de Kabylie :Pouvez-vous nous parler grosso-modo de la situation du secteur de l’eau en Algérie?

Abdelmalek Sellal : L’Algérie est un pays qui a connu des difficultés, il est dans une zone où il y a une insuffisance en matière de précipitations. La norme mondiale retenue par la Banque mondiale pour classifier les pays en matière de ressources en eau c’est d’arrive à avoir 1000 m3 d’eau par habitant par an, en précipitation, comme étant relativement aisés en matière d’eau. L’Algérie a actuellement un potentiel de 600 m3/habitant. Donc nous sommes considérés comme un pays moyen en matière de ressources en eau en général. Sachant l’évolution, aussi de la climatologie dans le monde qui est négative, tout le monde le dit, y a des conférences sur cela. En méditerranée nous sommes très vulnérables, nous l’avons sentis ces dernières années, c’est ce qui a fait que l’Algérie, depuis, maintenant trois ans a décidé d’un programme extrêmement important et lourd en matière d’alimentation et de mobilisation des ressources. On se donne maintenant une stratégie nouvelle qui consiste à récupérer l’ensemble des possibilités en eau au niveau du pays. Cela veut dire, qu’auparavant on n’utilisait que les eaux conventionnelles. Elles sont les eaux superficielles et souterraines. En Algérie, il pleut approximativement, par an 17 milliards/m3, ce qu’on peut récupérer pour l’alimentation en eau potable est, à peu près de 8,8 milliards/m3.

Actuellement, nos capacités d’emmagasinage sont 5,4 Milliards/m3 en matière de réservoirs et de barrages, nous avons un programme qui nous mener a à 7,4 milliards/m3 en 2009 avec les 13 barrages en cours de réalisation. Avec cela, on se sera donner les moyens pour récupérer le maximum des eaux superficielles. Donc jusqu’à maintenant, c’est une politique pour récupérer, uniquement les eaux superficielles et souterraines. Et comme je l’ai dis, trois et quatre ans, on se donne une nouvelle stratégie, c’est de passer à la mobilisation des eaux non conventionnelles. Les eaux non conventionnelles, c’est le dessalement de l’eau de mer. Donc là, on s’est donné un programme jusqu’à 2010-2011 pour réaliser 13 stations d’une capacité de 2,6 Millions/m3 par jour, ce qui extrêmement important. On a même choisi des mégas unités, comme celle d’Oran qui sera réalisée pour une capacité de 500 000 m3/ jour, alors que les besoins d’Oran pour alimenter les citoyens avec 250 litres/habitant est de 300 000 m3. On s’est donné les moyens pour faire face à cette éventualité et surtout pour sécuriser l’alimentation en eau potable. Notre démarche, c’est qu’à partir de cette eau dessalée, nous allons donc dégager des moyens supplémentaires. Jusqu’à maintenant on n’utilise que les eaux des barrages et celles souterraines pour l’approvisionnement des grandes villes côtières, donc elles seront approvisionnées, en générale, en eau dessalée, avec parallèle bien sûr, l’eau des barrages, mais les eaux de barrages iront de plus en plus vers les Hauts-Plateaux et l’agriculture. Donc c’est une manière de redéployer nos capacités en eau et de sécuriser le pays.

La deuxième démarche en matière de récupération des eaux non conventionnelles, c’est la récupération des eaux usées épurées. Jusqu’à il y a quelques années, l’ensemble des eaux usées du pays n’étaient pas du tout traitées, elles vont la mer ou sur les oueds ou encore en pleine nature, donc on s’est donné tout un programme de réalisation de stations d’épuration des eaux usées pour récupérer jusqu’à maintenant, on est arrivé à récupérer 260 millions/m3 par an qu’on destine à l’agriculture, donc traiter les eaux usées qui constitue un problème de santé publique en même temps récupéré de l’eau pour à l’agriculture et économiser les eaux des barrages ou souterraines.

Notre objectif à travers du programme que nous sommes en train de réaliser-et ce n’est pas une projection c’est d’arriver à épurer à fin 2009; 660 millions m3 d’eaux usées par an. Ce chiffre équivaut un peu près à une dizaine de barrages. Voilà approximativement, la stratégie globale en matière de mobilisation des eaux. Bien sûr, il ne suffit pas de mobiliser de l’eau, il faut aussi bien la distribuer et pour bien la distribuer, il faut réhabiliter les réseaux.

Là aussi nous avons tout un programme d’étude et de réalisation et de réhabilitation des réseaux. Je cite par exemple, dernièrement, le Président a mis en service Beni Haroun, l’eau est arrivée à Constantine et une semaine après, les gens n’étaient pas habitués à avoir beaucoup d’eau avec une pression, alors des tas de tuyaux sont éclatés. Il ne suffit pas de ramener de l’eau mais il faut réparer les réseaux, les réhabiliter et les moderniser et c’est l’une de nos actions. Enfin la cinquième démarche globale, c’est qu’il ne suffit pas de réaliser de grandes infrastructures, car il faut qu’on se prépare à une gestion, notamment pour la maintenance de ces grands équipements.

C’est pour cela qu’on a lancé un certain nombre d’opérations de réorganisation du secteur, notamment on faisant appel à l’expertise étrangère pour nous aider à gérer le système de distribution de nos réseaux et les moderniser. Pour les grandes structures, nous sommes en train de créer de nouvelles entreprises de gestion, Beni Haroun, Taksebt… le transfert : Tamanrasset- Ain-Salah seront des entreprises spéciales. Koudiet Asserdoun qui va se terminer début de l’année prochaine, sera une entreprise spéciale. Parce que si on ne règle pas toute la chaîne, on mobilise, on récupère, on réhabilite, on distribue mieux et si on ne gère pas mieux, c’est comme si on n’avait rien. Voilà notre stratégie, qui est, actuellement en cours de mise en œuvre.

Dernièrement, vous avez inauguré le barrage de Taksebt à Tizi Ouzou, quelles sont les régions qui seront alimentées dans cette wilaya et d’autres?

Vous savez que le barrage de Taksebt a été réalisé il y a plusieurs années, c’est un projet qui dormait, il a été repris il y a maintenant presque deux ans et demi. il est en train d’être très bien réalisé dans les délais, sur le plan de la qualité du travail, je pense que le travail a été bien fait.

Il est extrêmement important, parce qu’il se propose d’améliorer une partie de l’alimentation en eau potable de certaines régions de la wilaya de Tizi Ouzou et il se propose aussi d’améliorer l’alimentation en eau potable de tout le couloir de Tizi Ouzou jusqu’à Alger. C’est-à-dire, Naceria, Boumerdes et Alger. La première tranche s’est effectivement terminée le 4 juillet 2007, ce qui nous a permis d’améliorer l’alimentation de près de 400 mille habitants, c’est environ quinze communes qui représentent presque 300 hameaux. C’est pour l’axe Fréha-Azazga et Yakouren, qui n’avait de l’eau qu’une fois par semaine, les habitants ont maintenant de l’eau tous les jours.

Suite à cette visite, on s’est aperçu qu’il y a d’autres régions qui continuent à souffrir du manque d’eau, notamment à Azzefoun, qui connait un problème d’eau depuis des années, donc là, on vient de lancer une étude, qui n’était pas prévue dans le projet, mais on va inclure tout l’axe sur Azzefoun, toutes les communes et tous les villages qui se trouvent sur l’axe afin d’atteindre Azzefoun pour améliorer l’alimentation en eau potable dans cette région. Tout cela c’est pour Tizi Ouzou.

Le projet globale de Taksebt doit se terminer en avril 2008 et je peux, d’ores et déjà, annoncer que vers fin novembre, le couloir jusqu’à Alger va se terminer et à ce moment, nous pensons ramener de l’eau de Taksebt vers Alger, soit quatre mois d’avance par rapport aux autres projets. Ce qui va sécuriser et améliorer définitivement, l’alimentation en eau potable de tout le couloir, notamment, celle de la capitale.

Concernant, toujours Tizi Ouzou, actuellement on a amélioré un peu partout. Ils restent quelques petits problèmes à gauche et à droite et c’est surtout le sud de la wilaya qui pose problème qu’on n’a pas pu alimenter à partir de Taksebt. Mais le sud de la région de Tizi Ouzou, Bordj Ménaiel ..etc, il est pris en charge dans le cadre du projet du barrage Koudiet Asserdoune à Lakhdaria, dans la wilaya de Bouira. Ce barrage va être le deuxième grand barrage du pays, par ce qu’il a une capacité de 740 millions/m3 , il vient juste après celui de Beni Haroun. Les travaux de réalisation avancent très bien. Il est prévu que les travaux se terminent à la fin de l’année en cours et la mise en eau démarrera en mars 2008.

Nous avons lancés, cela fait plus de huit mois, un projet de transfert des eaux de Koudiet Asserdoune vers, justement le sud de la wilaya de Tizi Ouzou, le projet a été confié à un groupement d’entreprises canadiennes et algériennes. C’est la première fois qu’on va terminer un barrage et réaliser en même temps le transfert. Ce qui nous permettra d’améliorer correctement l’alimentation en eau potable du sud de la wilaya de Tizi Ouzou. Le barrage de Koudiet Asserdoune va aussi, alimenter une partie de la wilaya de Bouira et une grosse partie d’ailleurs, l’appel d’offres a été lancé, pour transférer Koudiet Asserdoune, dans le cadre de la politique nouvelle, jusqu’à la nouvelle ville de Boughezoul. Elle sera en partie alimentée à partir de Koudiet Asserdoune. Quand on parle des transferts de Koudiet Asserdoune, c’est trois cents kilomètres. Donc sur le trajet, on va alimenter une partie de Médéa , quelques communes de M’sila, Ain Lahdjel et Sidi Aissa, qui ont, toujours connues des problèmes d’alimentation en eau potable parce qu’il n’y a pas de ressources. A Sidi Aissa, l’eau vient de Birrine à Djelfa, donc là on va régler le problème à partir de ces transferts.

Pour Tizi Ouzou, nous prévoyons aussi, l’inscription pour la réalisation de nouveaux barrage de Souk Tlata, dans les études sont terminées. Une grande partie des indemnisations sont en train de s’effectuer. Nous pensons à l’inscrire en 2008 et au plus tard en 2009 pour la réalisation. Je crois que la région de Tizi Ouzou aura des capacités extrêmement palpable.

Et à Vgayet ?

Il y a un grand barrage qui a été lancé y a plusieurs années, cela fait huit ans. Le barrage de Tichy Haff est actuellement terminé et il est rempli à près de 80%. C’est un barrage avec de capacités, notamment dans la saison hivernale. Nous avons lancé le projet de transfert de ces eaux. Au début, dans le cadre d’études, il était prévu de transférer ces eaux uniquement vers certaines localités et vers le chef-lieu de Béjaïa, mais suite à la demande de beaucoup de citoyens et des autorités locales, on a été obligé de retarder le projet et revoir l’étude, pour donner l’eau à plus de vingt-deux communes, Akbou, Tazmalt, Sidi Aïch… A partir du barrage, on remonte toute la vallée. Ce qui a fait que le projet a été recalibré. Ce projet a été confié à un groupement d’entreprises italiennes et algériennes. Il a connu un retard de six mois au début pour divers problèmes parce qu’on a étendu le projet à d’autres communes. On a été obligé d’inclure une dizaine d’autres communes. L’entreprise a souffert en matière de réalisation et surtout pour les expropriations. Vous savez que dans les régions de Kabylie, il n’est pas du tout facile de faire passer des conduites sur un terrain privé, surtout si vous touchiez à un olivier. Donc c’est ce qui a rendu difficile la réalisation ; Mais je crois qu’on va commencer à réceptionner le projet pour Akbou et Sidi Aïch en mai- juin 2008 et en 2009, on arrivera à Béjaïa.

Beaucoup de villages en Kabylie ont pris l’initiative de s’alimenter en eau potable de leurs propres initiatives. Qu’elle est la contribution de l’Etat dans ce genre d’initiatives ?

Dans la région de Kabylie particulièrement à Tizi Ouzou, la difficulté est qu’il y a beaucoup de communes et de villages et malheureusement tous ces villages ne sont pas sur une ligne droite. Ils sont sur les montagnes et dans des régions difficiles d’accés et puis y a une démarche normale des citoyens, car chacun veut avoir de l’eau et de l’électricité et il n’accepte pas que l’autre ait ce que lui n’a pas. Ce n’est pas les ressources qui posent problème, c’est surtout le transport de l’eau qui est difficile. Parce qu’à tout moment, il faut utilisé le système de chaîne de distribution. Dans certaines régions, pour transporter l’eau jusqu’à la montagne, le mètre cube nous revient à près de 250 DA, alors que le mètre cube d’eau dessalée coûte 48 DA. Le mètre cube à partir d’un barrage normal revient à 29 DA. Cela nous revient extrêmement cher, parce qu’il faut faire monter d’un endroit à un autre et c’est l’énergie et l’exploitation qui coûtent chères. Cela a fait qu’il y a des difficultés à couvrir l’ensemble du territoire.

Beaucoup d’efforts ont été fais et tout le monde le reconnaît, car chaque fois il y a des nouveaux projets. Les citoyens aussi, de leurs côtés ont souvent aidé et concouru pour parer au plus pressé. C’est-à-dire l’Etat les aide pour réaliser les faurrages et eux, cotisent financièrement pour réaliser le transport de l’eau avec les canalisations et parfois des châteaux d’eau. Parfois, cela s’avère difficile, et crée des problèmes entre les gens et nous faisons tout pour que l’Etat intervienne de son coté, notamment pour mobiliser de l’eau et à chaque fois qu’un projet se termine et sur la base d’un accord avec tajmaât ou l’association du village et en relation avec les élus locaux, l’Algérienne des eaux (ADE) a reçu comme instruction de prendre en charge l’exploitation et la distribution. Maintenant le problème reste posé au niveau de la facturation, des gens disent qu’on a participé donc vous n’allez pas nous facturer, de l’autre coté l’Algérienne des eaux dit qu’elle a des frais d’exploitation et il faut bien faire payer les frais d’électricité. De notre côté nous essayons à chaque fois de trouver une solution par le dialogue et de manière générale, nous avons comme instruction donnée ; c’est la prise en charge dans le dialogue afin solutionner les problèmes de facturation pour qu’elle soit équitable, juste et qui prenne en charge les intérêts du consommateur et ceux de l’Algérienne des eaux. C’est à peu près la démarche qu’on s’est donné, c’est une démarche souple, car l’essentiel c’est de ramener de l’eau, mais il faudrait qu’il y ait une entente entre les deux parties, qu’il y ait une participation des citoyens dans les frais de gestion.

On évoque toujours l’idée de la prise en charge de l’exploitation des sources d’eau potable déjà exploitées par certains villages par l’Etat, est-ce exact ?

La loi sur l’eau est claire. Le domaine public hydraulique appartient à l’Etat et à la collectivité nationale qui est le peuple algérien. L’Etat gère pour le compte de cette collectivité nationale, donc tout ce qui est eau appartiente à l’Etat. Généralement les gens, même lorsqu’ils font un faurrage, ils ne payent rien, nous avons mis en place une nouvelle réglementation pour payer quand on utilise l’eau des fins commerciales comme les hammams, les douches…. Pour le moment, on ne demande pas aux gens de payer pour l’agriculture, etc. Ils doivent, obligatoirement payer une redevance de 25 DA/ M3 et de 80 DA pour le mètre cube d’eau pompée. Pour les sources, cela rentre, approximativement dans le même cadre, petit à petit, l’Algérienne des eaux a reçu comme instruction de récupérer l’ensemble des réseaux de distribution d’eau pour les exploiter afin d’améliorer la distribution. Dans cette affaire, nous privilégions toujours de récupérer les réseaux importants et on laisse les petits réseaux pour les associations. Mais tôt ou tard, l’ADE doit récupérer l’ensemble des réseaux dans le cadre d’un dialogue et en accord avec les associations. C’est cela qu’on a privilégié comme système.

Et si les citoyens s’y opposent ?

On essaye de la faire par le dialogue, nous avons privilégié la politique volontariste. Ils ne peuvent pas s’y opposer, quand vous leur faite comprendre dans le cadre d’un cahier de charges avec l’APC et ceux qui représentent les citoyens et l’ADE que l’Algérienne des eaux prendra en charge la distribution de l’eau pour assurer un service public continu. Le citoyen ne demande qu’à avoir de l’eau un prix acceptable. Nous appliquerons un prix raisonnable et nous appliquerons dans ce système une politique, particulièrement pour les petits villages, une politique volontariste. L’essentiel pour nous, c’est d’assurer une eau de qualité et surtout, un service continu de l’eau. Autrement, on ne voit pas d’inconvénient, on peut leur donner la concession s’ils veulent. Si les citoyens à travers une association, d’ailleurs la loi le permet, on peut leur donner une concession de service public et ils l’assurerons pour le compte de l’Algérienne des eaux et de l’Etat d’une manière générale. Il y a toujours des solutions dans ce cadre, il ne doit pas y avoir de conflit et on fera tout pour qu’il n’y ait pas de conflit.

Quand est-ce que l’Etat reverra à la hausse le prix de l’eau ?

Pour le moment et je le confirme, on n’envisage pas une augmentation du prix de l’eau. Sachant que nous sommes loin du prix réel. Je tiens à rassurer que cette augmentation n’est pas pour cette année ni pour le début de l’année prochaine. Mais il devra arriver un moment ou on devra le faire. Une fois qu’on aura assuré un service public de qualité. Si demain et ça va se faire, avec Suez on est en train d’avancer comme cela, si on prend Alger, on va assurer de l’eau H/24 à la pression voulue, là, on exigera un prix plus élevé, notamment pour les villes et particulièrement pour les grands consommateurs. Voilà les critères qu’on s’est fixe, donc une fois qu’on aura amélioré le service public et réussi à avoir de l’eau jusqu’au 26e étage en service continu, on exigera des citoyens le prix. Pour les grands consommateurs, on essayera de s’approcher du prix réel dans les trois, quatre années à venir. Il ne sera jamais question, pour le moment de toucher au prix de l’eau.


Quand est-ce que les Algériens auront cette eau H/24 ?

Je vous donne des statistiques, en 1999, la dotation moyenne par habitant était de 123 litres/ habitant, nous sommes arrivés en 2007 à 160 litres / Hab. Sur la fréquence des distributions, sur les 1 741 communes que compte notre pays, en 1999 il n’y avait que 45% qui avait de l’eau au quotidien. 30% avait de l’eau 1jours/deux. Aujourd’hui, nous sommes à 18%. 1 jour/ trois et peut-être plus, jusqu’à dix jours, en 1999 nous étions à 25%, aujourd’hui, nous sommes à peine à 18%. Donc on a déjà amélioré la dotation du citoyen et c’était cela notre but et on a amélioré la fréquence des distributions. Le quotidien c’est 1 070 communes sur 1 741 du pays, je crois que c’est un effort extrêmement important qui a été fait. Pour le H/24, c’est l’objectif qu’on s’est donné, notamment pour les grandes villes. Alger, dans le cadre du contrat de Suez, il est prévu que fin 2008 et début 2009 on sera au H/24 et peut-être qu’on le sera avant. En matière d’approvisionnement d’Alger, nous avons les capacités existantes, comme le barrage d’El Kadara et de Boukerdane, les eaux souterraines de Gué de Constantine et Baraki, etc. Et nous allons avoir en janvier 200,000 m3/ jour d’eau dessalée. Nous allons avoir en février, mars 200 000 autres venant de Taksebt. Il va y avoir une amélioration de près de 300 à 400 mille mètres cubes par jour, maintenant, nous donnons 660,000 mètres cubes quotidiennement aux citoyens, donc on va arriver à 1 million 100 mille/m3 par jour. Cela veut dire qu’il y aura de l’eau en abondance.

La même chose est prévue à Oran avec l’usine de dessalement et à Tlemcen à terme. Cela est prévu aussi à Annaba et Skikda, puisqu’on a prévu des unités de dessalement pour renforcer nos capacités et surtout sécuriser l’alimentation.

Donc à terme, dans les grandes villes, nous pourrons assurer un service continu.

M. M.

DÉGRADATION DU SYSTÈME ÉDUCATIF A BEJAIA : Les enseignants de tamazight durcissent le ton

octobre 29th, 2007

L’une après l’autre, les rentrées scolaires, dans la wilaya de Béjaïa, se suivent et se ressemblent pour les enseignants de tamazight avec le même lot de revendications lié notamment à leur statut et à leurs dures conditions de travail qui ne cessent de se dégrader.

En effet, douze années après la décision historique d’intégrer l’enseignement de tamazight dans le système éducatif national, arrachée après plusieurs décennies de lutte et de lourds sacrifices consentis par plusieurs générations de militants de la cause amazigh, rien n’est visiblement encore réglé pour cette langue qui demeure toujours le parent pauvre du système éducatif national.

Les engagements du département de Benbouzid en faveur de la promotion de tamazight sont encore une fois démentis par les faits sur le terrain, comme en témoignent les protestations quotidiennes des enseignants eux-mêmes. Cette année encore, c’est la même galère pour les enseignants de tamazight qui viennent de monter au créneau pour dénoncer “le non-respect des engagements” de la tutelle à satisfaire leurs revendications.

Dans une déclaration, rendue publique au terme du séminaire organisé les 24 et 25 octobre dernier par le Centre national pédagogique et linguistique pour l’enseignement de tamazight, l’Association des enseignants de tamazight de Béjaïa constate amèrement “l’absence de volonté à résoudre les problèmes soulevés” par les enseignants. “Sinon, comment expliquer qu’un mois après notre rencontre avec la directrice de l’éducation, aucun point n’est réglé.

Les solutions et les recommandations, inscrites dans un PV d’audience, ont été tout simplement ignorées”, affirment les enseignants de tamazight dans leur document. Sur le registre du recrutement des enseignants de la langue tamazight, la même association note que depuis l’introduction de l’enseignement de tamazight, le problème de la carte scolaire et des postes budgétaires “s’accentue d’année en année”.

Les protestataires révèlent encore dans leur document “une anarchie et un laisser-aller total” observé au sein du service de l’organisation pédagogique. Pour étayer ses affirmations, ladite association souligne que des écoles de 4 divisions bénéficient de 2 postes budgétaires alors qu’un autre établissement, composé de 14 divisions, et distant d’à peine 300 m, ne fonctionne qu’avec 2 postes budgétaires dans cette langue.

L’Association des enseignants de la langue tamazight ne compte, cependant, pas baisser les bras pour se “faire entendre” et menace de recourir à des actions d’envergure à la rentrée des vacances d’automne. Dans le même document, les enseignants de Béjaïa ont tenu à apporter leur solidarité agissante à leurs collègues de la wilaya de Bouira en grève de la faim à partir de ce samedi tout en affichant leur disponibilité à prendre part à toute action d’envergure nationale pour le règlement définitif des “problèmes vécus et subis par les enseignants de tamazight depuis douze ans”, lit-on dans la déclaration.

A. Kersani

La réfection de la stèle à l’effigie de Maâtoub Lounès traîne toujours

octobre 29th, 2007

Saccagée il y a un peu plus d’une année, la stèle érigée à la mémoire de Maâtoub Lounès demeure à l’état d’abandon pour des raisons obscures malgré la volonté de certains membres du comité du village de prendre en charge sa réfection dans les meilleurs délais.

Selon l’un d’eux, le même portrait, à savoir l’image du Rebelle pensif inspiré de son album Kenza ou la famille qui avance, intitulée aussi Un poète peut-il mourir ?, sera refait par un artiste du village. En attendant sa restauration, l’indignation est toujours de mise. Le mémorial en question, lorsqu’il était en bon état, attirait l’attention des nombreux usagers de la RN 68 qui traverse le village de Bouhaima, 4 km à l’ouest de la ville de Draâ-El-Mizan.

A. S. Wahmed

Boghni : La route d’Azaghar, un bar à ciel ouvert

octobre 29th, 2007

L’ouverture de la route d’Azaghar reliant les communes de Boghni et Assi-Youcef est bel et bien applaudie et accueillie à bras ouverts par la population d’Assi-Youcef, les transporteurs et les autres automobilistes en particulier. Cependant, les méfaits d’un mauvais usage de toute chose éclipse parfois ses bienfaits.

Relier Boghni sans passer par Mechtras et At Mendes pour éviter le chemin en mauvais état a toujours été le rêve de ces usagers, mais cela a profité à d’autres, tels les amateurs des boissons alcoolisées qui s’y rendent chaque fin d’après-midi le long de la route, laissant sur les bords et même sur la chaussée des canettes et des bouteilles parfois cassées, d’où la difficulté d’accès pour les automobilistes. Il est en outre quasi impossible et déconseillé aux propriétaires des terrains aux bords de la chaussée de s’y rendre en certaines périodes de la journée.

Ne parlons pas de ceux qui ont l’habitude auparavant de faire une virée dans leurs champs en famille. Par ces débris de verre qui jonchent le long de la chaussée, les véhicules sont exposés aux risques de crevaison. Mais également les bagarres qui peuvent y survenir compromettant la quiétude des quelques amateurs de la marche à pied, les propriétaires des terrains riveraines et les habitants du quartier. En d’autres termes, la notion de la liberté interprétée à tort et à travers ne peut que générer des dégâts et des ennuis. Le civisme, dites-vous ? Sans commentaire.

S. A.

Division une (9e journée) JSK –WAT cet après-midi : Les Canaris confiants pour rééditer leur succès

octobre 29th, 2007

Les Canaris qui restent sur une belle victoire aux dépens du MCA qui leur permet de prendre les rênes du classement en attendant la mise à jour du calendrier, vont accueillir cet après-midi dans leur jardin, le WAT pour le compte de la neuvième journée du championnat.

Les Kabyles auront ainsi une bonne opportunité pour enchaîner un rééditer le succès qui leur permettra de rester sur leur bonne dynamique.

Les stratèges de Moussa Saib qui ont repris les entraînements samedi et qui se sont exercés de nouveau hier après-midi semblent concentrés sur cette sortie. Les camarades de Berramla qui ont concédé un faux pas à domicile face à Blida se montrent confiants pour offrir un autre succès a leurs fans après celui acquit avec art et manière jeudi dernier au stade du 5 Juillet face au Doyen. Toutes les conditions sont réunies à même de permettre aux Canaris de relever le pari, eux qui sont décidés à ne plus concéder le moindre point at home.

La mission des Jaune et vert ne sera certes pas facile face à une équipe de Tlemcen tout auréolée d’une belle victoire face aux Tuniques rouges qui se présentera avec la grande envie de réussir un bon résultat face à un adversaire qui carbure à plein régime en ce début de saison. Mais au vu de l’état d’esprit qui règne au sein du groupe et la détermination qui anime la bande à Saib de poursuivre sa belle chevauchée, il sera extrêmement difficile, voire impossible au coéquipiers de l’ex-portier canari Gaouaoui de priver les Canaris qui partiront largement avec les faveurs des pronostics de la victoire.

Les Tlemcéniens qui ont quelquefois réussi leur voyage à Tizi Ouzou risquent tout simplement de laisser des plumes cet après-midi.


S. K.