UNIVERSITÉ DE TIZI-OUZOU : Le collectif des transporteurs universitaires proteste contre le nouveau cahier des charges

octobre 27th, 2007

Des opérateurs privés assurant le transport des étudiants pour le compte de l’université de Tizi- Ouzou viennent d’adresser une requête au wali de Tizi-Ouzou dans laquelle ils protestent contre l’élaboration d’un nouveau cahier des charges par la Direction régionale des œuvres universitaires.
En cause, une nouvelle clause contractuelle qui fait obligation à tout candidat à l’activité de transport universitaire d’être propriétaire de bus âgés de moins de cinq ans. Une condition qu’ils jugent sévère et contraignante.

Faisant état de l’impossibilité pour tous les transporteurs inscrits au registre de la direction des transports de la wilaya de satisfaire à cette exigence et mettent, également, en avant la qualité des services faits dans le cadre de leur relation de travail avec la direction universitaire concernée, ces transporteurs soupçonnent l’administration régionale de l’ex- Ounou de vouloir préparer le terrain à un ou d’autres opérateurs.

S’ils reconnaissent à la DOU d’avoir agi conformément aux dispositions du code des marchés publics, ces transporteurs mettent en avant ce qu’ils jugent comme étant le côté antisocial de cette condition qui risque, à leur sens, d’entraîner des pertes d’emplois. Ils menacent de recourir à des actions radicales si la direction des œuvres universitaires ne revient pas sur sa décision.

S. A. M.

Afir (Commune de Boudjima) : Les villageois s’organisent

octobre 27th, 2007

Oubliée par les autorités de la commune de Boudjima et confrontée à de multitudes problèmes, la population du village Afir a décidé de se prendre en charge par le biais du comité créé pour veiller sur les intérêts moraux et matériels des villageois.

Rencontrés à la place du village, les représentants des citoyens dénoncent l’absence totale des autorités. Les élus locaux sont censés régler les problèmes des citoyens et améliorer leurs conditions de vie. L’alimentation en eau potable reste le problème fondamental du village Afir. La population n’est desservie que rarement. Pourtant, les villageois ont payé les compteurs et reçoivent les factures. « Après avoir payé le compteur 3400 DA, l’Algérienne des eaux nous réclame 300 DA d’abonnement chaque mois. Malgré cela, l’eau ne coule pas encore de nos robinets et nous ne comprenons pas aussi la baisse du prix du compteur à 2800 DA », déclare un membre du comité.

En outre, les conduites sont vétustes et les coupures surviennent d’une manière régulière. En attendant de résoudre le problème de l’eau définitivement, les citoyens refusent de payer les factures. Le réseau routier est également dans un mauvais état. Les routes dépourvues de fossés et de caniveaux deviennent impraticables durant la période hivernale. Le revêtement des pistes entre les quartiers est devenu possible grâce aux cotisations des citoyens. En effet, chaque quartier a revêtu sa piste. Il y a des endroits où les autorités ont déployé un bulldozer pour creuser le fossé mais les travaux ont vite été abandonnés, indique-t-on. Les jeunes du village Afir sont livrés à eux-mêmes et le chômage touche la majorité d’entre eux. Ils ne disposent pas d’infrastructures culturelles et sportives.

La seule existante, c’est la maison de jeunes. Faute de moyens, elle est fermée la plupart du temps. Pour jouer au football, les jeunes sont contraints de se déplacer à Agouni Messaoud, un terrain situé à environ 4 km du village et pour y accéder, il faut passer par une piste délabrée. Par ailleurs, les salles de jeu ouvertes par certains particuliers dans des locaux exigus n’offrent pas suffisamment d’espaces de loisirs. Elles sont limitées à des jeux de cartes et de baby-foot. Outre le manque d’eau et d’infrastructures, les villageois se plaignent aussi des coupures d’électricité et des chutes de tension répétées.

D’ailleurs, le soir dans certains quartiers, on ne peut pas allumer les téléviseurs, à l’instar du quartier Thibeldhin et Ifettouchène, signale-t-on. En matière d’éducation, les citoyens réclament le transport scolaire pour leurs enfants qui parcourent 3 km environ pour rejoindre leur collège. Devant cet état de fait, le comité du village travaille avec des moyens dérisoires pour améliorer une situation qui perdure depuis des lustres. Grâce à la solidarité et à la générosité des villageois, notamment les émigrés, beaucoup de choses ont été réalisées. L’aménagement de la placette du village est l’une de ces réalisations.

Elle est éclairée et dotée de bancs à différents endroits. Récemment, une fontaine a été réalisée au niveau de la placette. Elle est dotée d’un jet d’eau alimenté par le puits de la mosquée et le soir elle est éclairée par des lampadaires. « Nous sommes fiers de ce qu’a fait le comité. Grâce à ses efforts, la situation de notre village s’est améliorée, comparée aux autres régions de la commune », déclare un habitant.

Par ailleurs, le comité a acheté une maison pour les sœurs Abdouni, ces orphelines dépourvues de toutes ressources, comme il a aménagé un virage sur la route menant à Laâudez et lancé les travaux de réalisation de l’entrée du village. En outre, il intervient dans la résolution des conflits entre les villageois afin de leur éviter le recours à la justice.

Zerouali Karima

Timezrit : Des villages en quête de facteurs

octobre 27th, 2007

Des citoyens de nombreux villages de Timezrit, notamment ceux situés dans les zones éloignées du chef-lieu communal, sollicitent une amélioration des prestations des agences postales et particulièrement la distribution du courrier.

Selon des villageois, le courrier n’est pas acheminé vers les destinataires directement et à temps du fait de l’absence d’agents de distribution comme c’est le cas au niveau de l’agence d’Amssiouène où le comité de village a adressé plusieurs requêtes pour la prise en charge de ce problème. « Nous avons sollicité les responsables d’Algérie-Poste en vue de nous affecter un agent de distribution du courrier dans notre village, mais sans suite.

Le courrier qui est remis à différents porteurs occasionnels au niveau de la poste principale d’Akabiou n’est pas remis aux destinataires à temps », déplore M. Ighit, président du comité du village d’Amssiouène. L’autre agence d’Ighil Outouaf qui assure la couverture d’une dizaine de villages est également confrontée au même problème de manque d’agent de distribution. « Le courrier nous parvient par l’intermédiaire de distributeurs bénévoles.

Il est impératif de doter cette agence d’un facteur pour une meilleure gestion du courrier et pour mettre fin aux perturbations et autres retards dans l’arrivée du courrier aux destinataires », suggère un habitant qui met l’accent aussi sur la nécessité de doter la même agence d’une visionneuse. « C’est une agence qui couvre plus de 8 000 habitants d’où l’importance de la doter en équipements nécessaires », conclut-il.

B. K.

Wilaya de Béjaïa : Les pompiers font leur bilan

octobre 25th, 2007

Opérations de sauvetage, évacuations sanitaires, extinctions de feux, surveillance des plages, les agents de la Protection civile de la wilaya de Béjaïa ont eu fort à faire durant cette année.

Jusqu’au 30 septembre, 15 387 interventions ont eu lieu. Soit, en moyenne 57 interventions par jour. C’est ce qui ressort du bilan présenté lors d’une conférence de presse par les deux responsables de la prévention et de la communication à la direction de la Protection civile (DPC), les capitaines Chabou et Soufi.

Ainsi, il est loisible de constater que la Protection civile a été sollicitée 332 fois de plus que durant la même période de l’année écoulée. Pour quels motifs ? S’il est vrai que les effectifs opérationnels ont été renforcés par l’intégration d’une cinquantaine de sapeurs stagiaires, il est vrai aussi qu’à travers ces chiffres, Béjaïa confirme son statut de wilaya à multiples risques. 14 risques majeurs existent à divers niveaux : l’aérodrome, les plages, les forêts, les routes, les chemins de fer… 50 autres stagiaires, en formation à l’école régionale de Tipaza, sont programmés pour rejoindre les effectifs actuels et porter ainsi leur nombre à près de 700 éléments, tous grades confondus.

L’on sera cependant encore loin de la norme requise d’un pompier pour 1000 habitants. Une dizaine d’unités sont opérationnelles en attendant l’ouverture de trois autres, à Seddouk, Ighil Ali et Souk El Tenine, annoncée il y a une année, mais toujours dans l’attente d’ambulances. En attendant, à l’actif des effectifs en place, 579 interventions dans les accidents de circulation, en hausse malgré l’amendement de la loi 01/04 du 19 août 2001 relative à l’organisation, la sécurité et la prévention routières. Cette année, 10 morts et 280 blessés de plus sont déplorés sur nos routes.

56 morts et 1063 blessées ont été enregistrés par la Protection civile durant ces trois derniers trimestres. Essentiellement, et comme de coutume, sur les RN9 et 26. En tout, les sirènes des ambulances des pompiers (dont deux seulement sont médicalisées et accompagnés par un médecin) ont retenti pour 4945 évacuations sanitaires. Les mois précédents ont également été marqués par 28 cas de suicide dont 25 par pendaison. Un jeune homme s’est jeté par-dessus la place ex-Gueydon, un autre s’est électrocuté en haut d’un pylône électrique et une autre victime s’est tuée par balle.

Parmi les victimes, trois femmes dont une septuagénaire, et trois enfants de 15 à 17 ans. La majorité de ces suicides se sont produits dans nos villages. A pareille période, l’année 2006 avait connu 5 cas de suicide de moins. Chez les pompiers, les victimes sont comptées dans la rubrique « asphyxies » qui compte 40 morts. Les 15 autres victimes ont été déplorées principalement dans des noyades dans le barrage de Tichy Haf (dont deux enfants de 13 ans), le barrage de Kherrata (une jeune fille de 24 ans), des oueds (dont un enfant de 3 ans à Taskriout), des puits (5 cas),….

En plus des deux cas de noyades survenus hors saison estivale (le dispositif de surveillance des plages étant levé le 30 septembre), la wilaya a battu le déjà triste record de 33 noyés en 2006 en déplorant 36 autres cas de noyades mortelles pendant l’été dernier qui a drainé une maigre population de baigneurs d’environ 9 millions (un chiffre dont la méthode approximative de calcul peut être revue à la baisse. 23 baigneurs ont été noyés dans des plages interdites à la baignade.

Sur les plages autorisées, 358 personnes ont été sauvées « d’une mort certaine ». Hormis trois originaires de Béjaïa, tout le reste des noyés vient de l’extérieur de la wilaya. 13 sont de la seule wilaya de Sétif. Par ailleurs, les pompiers ont fait face à 369 départs de feux qui ont ravagé 3061 hectares de forêts et de broussailles et 20 547 arbres fruitiers. Malgré l’importance de ces dégâts, le bilan de 2006 a été plus lourd.

K. M.

L’artisanat en déclin

octobre 25th, 2007

Pour pérenniser ces arts, il faut encourager les artisans à créer, par exemple, des unités de fabrication, lever les contraintes bureaucratiques et fiscales, former les jeunes générations et effectuer un travail de marketing pour mieux écouler la marchandise…

Si Maâtkas est connue pour ses belles poteries, Ath Yenni pour ses splendides bijoux et Ath Hichem pour ses magnifiques tapis, il n’en demeure pas moins que d’autres contrées excellent également dans de multiples arts traditionnels moins médiatisés mais tout aussi importants, telle que la vannerie.

En effet, Betrouna est une espère d’arch composé de 20 villages relevant de la commune de Tizi Ouzou et situés tous aux abords du CW 147 reliant la ville des Genêts à la daïra de Maâtkas, Taddart Oufella, Kemouda, Mezdata, Tassift, Tighilt Hamza, Beni Amrane Tassadort sont ces villages qui ont tous en leur sein d’excellents artisans en vannerie, à telle enseigne que beaucoup de ménages n’ont pour unique ressource que cet art traditionnel.

Mais à l’image de l’ensemble des arts traditionnels, la vannerie s’achemine hélas, tout droit vers une extinction certaine dans la région.

Entre autres motifs du déclin de cette activité, nous retrouvons la rareté de la matière première (essentiellement composée de végétaux, les contraintes de la commercialisation dues principalement à l’anonymat où se trouve plongé cet art sans oublier de parler de l’isolement de la région et enfin l’avancée dans l’âge de la plupart des artisans (e) sans que la nouvelle génération ne prenne le flambeau, face à l’assaut de la modernité.

Aussi, il est méritoire de souligner que toutes les activités artisanales précitées telle que la poterie, le bijou, le tapis et autres s’acheminent tout droit vers une extinction certaine de par toute cette indifférence affichée par les pouvoirs publics à l’endroit des artisans qui sont des laissés-pour-compte, mais aussi en raison de cet assaut de la modernité et de tous ces produits bon marché disponible, qui défient donc toute la production artisanale locale.

En somme, pour pérenniser ces arts, il faut encourager les artisans à créer, par exemple, des unités de fabrication, lever les contraintes bureaucratiques et fiscales, former les jeunes générations et effectuer un travail de marketing pour mieux écouler la marchandise…

C’est dire enfin que c’est toute une politique de valorisation de ce créneau, créateur pourtant de richesses et d’emplois, qui doit être mise en place pour relancer ces arts traditionnels, authentiques témoins de notre civilisation et cultures millénaires.

Idir Lounès

Boudjima : Des sources en désuétude

octobre 25th, 2007

Sur les 36 sources recensées par le service d’hygiène de la commune de Boudjima, 4 seulement ont été aménagées il y a quelques années.

Il s’agit d’Abassan Akdhim du village Afir, Thala Ouriaâ de Boudjima, El Aïnseur de Tarihant et celle d’Aït Hamidouche qui n’est pas fonctionnelle pour des raisons inconnues. Les autres sources se trouvent non aménagées et il y a même quelques-unes qui sont menacées de pollution parce qu’elles se situent à proximité des conduites d’eau où elles subissent le déversement des cours d’eau, entre autres Thala Bouraï et Thala El Aïnseur du village de Boudjima. Malgré le mauvais état où elles se trouvent, la plupart de ces sources restent le lieu d’approvisionnement des habitants de la localité en eau surtout que ce problème perdure depuis des lustres. Tout au long de l’année, ces sources viennent au secours des citoyens particulièrement durant la période de grande chaleur où la demande de ce précieux liquide devient très forte.

Les femmes y viennent quotidiennement pour laver leur linge et s’approvisionner en eau. « Ces sources nous ont secouru dans les moments les plus difficiles surtout lorsque la crise de l’eau atteint son paroxysme », lance une femme. Malheureusement, les usagers de ces points d’eau, parfois inconsciemment, participent à leur dégradation en laissant leurs déchets constitués de sachets en plastique et les emballages des détergents tout près de ces sources.

Ainsi, leur état se détériore d’une année à l’autre. Thala Klada par exemple, est inondée chaque année par la boue et les ordures emportées par les fortes pluies. Une fois l’hiver passé, les femmes des villages Klada et Aït Amer Moussa s’organisent pour la nettoyer avec les moyens du bord. Depuis plus d’une décennie, les élus locaux qui se sont succédé à la mairie de Boudjima ont délaissé ces sources.

Pourtant, elles sont d’une grande utilité pour les habitants et elles peuvent constituer une solution alternative en attendant la résolution du problème d’eau. L’aménagement de ces sources nécessite de gros moyens financiers dont la mairie ne dispose pas, déclare le responsable du service d’hygiène. Surtout que les prix des matériaux de construction ont flambé dernièrement et la main-d’œuvre est chère, a-t-il ajouté.

K. Z.

DÉVELOPPEMENT LOCAL : Tizi Ouzou à l’heure de la mondialisation

octobre 25th, 2007

Lors de sa conférence ayant pour thème “Tizi Ouzou à l’heure de la mondialisation”, animée à l’école privée INSIM, M. José Bonyème, éminent universitaire, a annoncé que sur une population de 1 269 850 habitants, répartie dans le secteur des services avec 44%, 20% dans l’agriculture, 20% dans le BTA et 16% dans l’industrie. Ce spécialiste en développement régional a précisé, également, que le taux de chômage est de 25,6% dans cette wilaya qu’il insère dans son contexte “algérien et kabyle” en retenant l’existence de grandes industries publiques avec 10 grands complexes, une industrie privée avec 8 450 PME (75% composés de très petites entreprises).

Une donne, bien que relativisée par l’assistance, qui classe néanmoins cette région, en termes de projet PME-PMI, au 3e rang après Alger et Oran. “Cependant, nuance, ce géographe-économiste, en termes du poids total réel dans l’économie kabyle, Tizi Ouzou est devancée par Béjaïa”, tout en attribuant ce frémissement économique (de Tizi Ouzou, à l’instar d’une demi-douzaine de villes moyennes du pays) à “l’investissement de l’État (de 1975 à 1990) et à l’essor du secteur privé (à partir de 1990)”. Face à un parterre d’universitaires et d’étudiants, cet urbaniste et phytopathologiste, pour qui “la mondialisation se réfère à l’ouverture et à l’imbrication de plus en plus grande des économies, la globalisation à l’apparition, dans la mondialisation actuelle, de firmes susceptibles de mener des stratégies globales”, retrouve trois cycles historiques de la mondialisation : essor du capitalisme (XVIe-XVIIe siècles), mercantilisme (XVIIe- XVIIIe siècles) et mondialisation au tournant du siècle dernier.

Au sujet de la “ville moyenne”, un concept malaisé à appréhender dans son volume, son profil, sa substance, note-t-il, ce conseiller au ministère des Ressources naturelles du Québec précise que “dans le contexte de la métropolisation de l’économie, elles (les villes moyennes) sont souvent déclassées, mais elles continuent de jouer un rôle d’intermédiation (…) Les villes moyennes sont confrontées au défi d’assurer leur développement, dans le contexte d’une économie de plus en plus marquée par la métropolisation et la globalisation”.

Ce professeur distingue entre celles qui “ont su tabler sur leur spécificité” et celles qui “s’attardent sur les diagnostics de leur mauvais positionnement dans une mondialisation dont les impacts sur leur structure économique demeurent encore mystérieux” et fait “le point sur la situation des villes moyennes et les stratégies adoptées pour assurer leur développement”. Abordant les créneaux susceptibles de porter le développement économique à Tizi Ouzou, M. Bonyème parle de pêche, d’hydraulique, d’industrie du froid, du tourisme, de chasse, de fermes agricoles, de produits forestiers, des NTIC et d’artisanat.

Pour cet éminent spécialiste, pour une ville moyenne comme Tizi Ouzou, être proche de la métropole (Alger) n’est nullement un handicap pour son essor, pour peu qu’elle n’entre pas en concurrence avec la capitale mais s’aligne sur des créneaux complémentaires à ceux d’Alger. Pour lui, “Tizi Ouzou ne doit pas se contenter de filtrer les flux migratoires ruraux vers Alger” et suggère qu’elle “s’appuie sur son propre potentiel naturel et culturel en réponse à une consommation qui se mondialise elle aussi”. L’invité de l’INSIM met en relief la possibilité qu’ont les villes moyennes “de garder leur place dans l’économie par l’aptitude à se transformer constamment, redéfinir leur rôle, accélérer leur mouvement de reconversion des secteurs entiers de leur économie pour s’insérer dans les multiples réseaux de la mondialisation”.

A. B.

Résultat de sa ménopause intellectuelle : L’attaque éhontée de Tahar Ouettar contre Djaout et les Kabyles

octobre 24th, 2007

Tahar Ouattar, après s’être embrouillé avec de nombreux écrivains, vient de démontrer qu’il n’a aucun respect même pour les morts et aucune considération pour leur mémoire.

Au cours d’une conférence animée au Centre culturel français, Ouettar, a encore une fois récidivé dans son attaque contre la mémoire du martyr de la plume, Tahar Djaout. Notre confrère du journal El Watan a rapporté, dans son édition d’hier, que l’auteur de l’AS a persisté dans sa conviction selon laquelle le premier journaliste assassiné par les terroristes en 1993 était «une perte pour la France».

Pire, ne se contentant pas de souiller la mémoire de Djaout, Ouettar s’attaque aux «Kabyles» qui étaient à l’origine «d’une levée de boucliers» contre lui, parce que, précise-t-il, «ils avaient des journaux». Le commentaire aurait pu passer inaperçu si la personne attaquée était encore en vie. L’auteur des Chercheurs d’os serait en mesure de répliquer s’il était encore de ce monde. Mais la lâcheté n’a visiblement pas de limite.

Sans honte ni pudeur, le baâthiste n’a pas le courage d’avancer que ce qui le dérange chez Djaout et ses compères de la «famille qui avance», définis ici comme «Kabyles» possédant des journaux, c’est sa différence idéologique beaucoup plus que son utlisation de langue française comme moyen d’expression. Djaout, et nous avec lui, était sans doute fier de maîtriser la belle langue de Molière. Il était sans doute fier d’être Algérien, d’appartenir à ce beau pays qu’est l’Algérie.

Ouettar détient-il le brevet de nationalisme ? Est-il plus algérien que Djaout parce qu’il écrit en langue arabe ? Sans doute que non. Mais ce que Ouettar a oublié de dire c’est que Djaout est entré au Panthéon de l’histoire par sa grande porte, lui qui ne cessait de produire et de combattre, par sa seule plume, sans entrer dans les bassesses de ses détracteurs, l’hydre intégriste. Alors que les baâthistes de tout bord, Tahar Ouettar en tête, se sont éclipsés de la scène.

Au lieu de combattre le mal, ils tentaient de le justifier. «La famille qui avance» - cette belle formule employée par Djaout et reprise par Matoub- n’est jamais tombée dans le caniveau. Elle combat avec détermination et honneur. Certains, Djaout en est le symbole, l’ont payé de leur vie. D’autres ont survécu et continuent de veiller, vaillemment, sur les acquis en attendant plus.

Tout le mondre aura remarqué que l’auteur de «Zilzel», qui a mangé à tous les râteliers -il avait notamment applaudi toutes les décisions de la dictature du parti unique- est atteint d’une «ménopause intellectuelle». Il n’y a plus de «révolution agricole» qui va lui inspirer un écrit ni de Cour qui va le classer dans le giron des «grands écrivains» dont le seul mérite est le degré de servitude. La seule raison qui reste alors au «pauvre écrivaillon» pour vivre est l’insulte, celle qui ne fait pas grandir.

Celle qui rend son auteur servile jusqu’à l’éternité. Une attitude qui, en vérité, fait apparaître le vrai visage de Ouettar. «Celui qui veut être cité dans le village, n’a qu’à faire ses excréments à la fontaine», dit le proverbe kabyle. Tahar Ouettar l’a fait.

Ali Boukhlef

Lotissements de la Nouvelle-Ville (Tizi Ouzou) : Des transgressions et des dégradations tous azimuts

octobre 24th, 2007

Le désordre qui caractérise l’extension de la Nouvelle-Ville, à Tizi Ouzou, a atteint son point culminant. Des atteintes aux normes urbanistiques d’une gravité exceptionnelle accompagnent la prolifération des coopératives immobilières dans les différents lotissements.

Paradoxalement, tous les dépassements enregistrés sont entourés du silence de l’administration. Un silence qui frise avec la complicité. Il est temps de tirer la sonnette d’alarme pour endiguer le piétinement de la réglementation enregistré au niveau des lotissements comme Amyoud, Anane, Touat ou Bouzar, qui s’étendent du boulevard des Frères Begaz, jusqu’à la rocade sud et la clôture de l’université Hasnaoua II (Bastos).

Le comité des résidents desdits quartiers continue à dénoncer le pourrissement de la situation sans que l’administration, tant au niveau de la commune, de la daïra ou de la wilaya, n’ose intervenir. Faute d’une planification sérieuse, cette zone, devant être habitée par des centaines de familles, n’est dotée que d’une seule voie d’accès et qui se trouve actuellement dans un état piteux. Cette voie, qui ne parvient plus à contenir le flux de véhicules, est rétrécie de 12 à 8 mètres sur plusieurs endroits du fait des empiétements à répétition dus à l’extension anarchique de certaines constructions.

Au niveau du lotissement Touat, la dégradation de ce tronçon routier, non encore goudronné, est à un stade avancé à cause des ruissellements qui jaillissent du réseau AEP. « Depuis cinq ans, les fuites d’eau ne sont pas réparées en dépit de nos incessantes réclamations. Le réseau est totalement vétuste sans que les autorités n’interviennent pour sa réfection », déclare un médecin habitant les lieux. L’autre lacune réside dans les réseaux d’assainissement qui ne sont pas encore réalisés.

En revanche, des eaux usées coulent dans la nature faisant courir aux résidents les risques de maladies à transmission hydrique. Pis encore, au niveau du lotissement Anane, des eaux usées s’écoulent du réseau d’assainissement de l’université (Bastos) et stagnent depuis des mois. Eu égard à la défaillance de l’administration communale, les ordures ménagères s’entassent par plusieurs endroits, dégageant des odeurs nauséabondes à longueur de journée.

Dans certains lotissements, à l’image de celui de Touat Fetta, jouxtant la clôture de l’université, des permis de construire ont été octroyés alors que les travaux de viabilisation n’ont pas été effectués, relèvent les membres du comité des quartiers en question. Plus grave, des cas avérés du non-respect des cahiers des charges ont été établis sans que l’administration n’intervienne.

En effet, le comité des quartiers dénonce la densification de certains lots qui sont bâtis à 100% alors que « le cahier des charges énonce que la prise au sol ne doit pas dépasser les 50% au maximum, le reste devant servir de jardins et autres espaces libres ». Selon le même comité, l’émergence massive des coopératives immobilières dans cette zone a compliqué davantage la situation. «

Les coopératives ont fait monter des immeubles de 7 et 8 étages alors que les constructions doivent être limitées à R+2 ou R+3 au maximum selon les termes du cahier des charges. » Ainsi, il est utile de s’interroger sur les conditions dans lesquelles ces coopératives ont eu leurs agréments.

M. Naili

Au vu et au su de l’administration

octobre 24th, 2007

La force de la loi à Tizi Ouzou n’est perceptible qu’à travers les textes administratifs et le discours développé par les responsables locaux. La pertinence de ce constat se confirme d’une manière claire dans le secteur de l’urbanisme et des travaux publics.

Depuis près de vingt ans, la Nouvelle-Ville subit une extension dans une anarchie démesurée, caractérisée par le non-respect des normes urbanistiques, empiètement de la propriété d’autrui et de la voie publique et autres constructions non conformes aux permis de construire.
Cette confusion se poursuit, jusqu’à présent, sans que les responsables de l’administration concernée par le secteur, à tous les niveaux, n’osent intervenir pour endiguer les atteintes répétées portées au tissu urbain du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. Pourtant, ils sont censés veiller sur l’application de la règlementation en vigueur et la régulation du marché de l’immobilier.

Dans le cas des lotissements Amyoud, Touat, Anane et Bouzar à la Nouvelle- Ville, l’inaction des autorités est sujette à des interrogations lorsque l’on sait que les résidents de cette zone n’ont pas cessé de dénoncer la nette dégradation de leurs quartiers respectifs. Plusieurs pétitions sont ainsi signées et des correspondances adressées au wali, au chef de daïra et le P/APC depuis plus de sept ans. Malgré toute cette mobilisation, la situation demeure inchangée.

Bien au contraire, la dilapidation des espaces publics et le non-respect des lois en vigueur se poursuivent davantage. Dans certains cas, des arrêtés de démolition ont été bel et bien signés à l’encontre des constructions illicites dont les promoteurs ont enfreint aux règlementations en vigueur. Mais ces arrêtés n’ont jamais été exécutés pour des raisons que nul ne peut expliquer.

En définitive, lorsqu’elle est constatée de près, la confusion qui règne dans cette zone décourage les plus optimistes et cela amène à couper tout espoir de voir un jour l’Etat resurgir pour remettre de l’ordre dans la vie quotidienne de la population. L’administration confirme ainsi sa résignation au moment où le citoyen attend toujours l’avènement de la force de la loi pour mettre fin à la loi du plus fort.

M. Naili