Parc national de Gouraya : Un patrimoine forestier en dégradation

La réserve forestière, valorisée par tant d’aspects naturels, falaises et sites historiques et archéologiques, dont jouit le Parc national de Gouraya est menacée autant par les incendies que par les décharges publiques qui réduisent son espace et détruisent son écosystème.

Bien qu’il soit l’un des sites les plus propices à un développement éco-touristique, ce parc national, protégé par le décret n° 84-327 du 3 novembre 1984, fixant le statut type des parcs nationaux, est soumis à différentes contraintes. Les incendies de forêt affectent la chaîne alimentaire et conduisent à la disparition d’espèces animales et végétales. Aujourd’hui, cette réserve est menacée dans sa richesse faunistique et floristique et ce malgré le nombre d’opérations de réhabilitation menées depuis quelques années.

Selon le responsable de la circonscription, M. Mahmoudi, le PNG procède chaque année à une plantation de 50 ha (15 ha de figuiers et 35 ha d’oliviers) qui sont les deux espèces les plus répandues dans la zone périphérique.

Cependant, devant le phénomène de la déforestation provoqué essentiellement par les incendies qui portent atteinte à différents aspects, l’on se demande si ces opérations de reboisement sont suffisantes à elles seules pour l’équilibre de l’écosystème du parc devant l’ampleur de la catastrophe qui menace cet espace. Car et selon un compte-rendu partiel, l’on signale que l’un des plus grands problèmes que connaît le Parc de Gouraya est la disparition du couvert végétal.

Cette catastrophe est due aux incendies répétés entraînant un déséquilibre de l’environnement et une dégradation des milieux naturels, notamment une déforestation qui s’accentue eu égard à la composition floristique à essence très combustible et au climat favorisé par l’éclosion de foyers d’incendies par des étés chauds et secs. Dans ce sens, la direction du parc, fait état de 15 foyers déclarés durant l’année 2006 ravageant une superficie de 387 ha soit un pourcentage de 18,64% de la superficie totale du parc. En 2005, il a été fait état de 18 départs de feux brûlant une superficie de 6 ha. Pour ce qui est de l’origine de ces départs de feux, allant jusqu’à menacer les habitants sachant que le parc est limitrophe à la ville de Béjaïa, l’on cite entre autres : la fréquentation touristique, l’abandon de feux de pique-nique, l’incinération anarchique à côté des habitations, ainsi que les débris de verre provenant de la décharge publiques de Boulimat.

A présent les responsables du Parc tirent la sonnette d’alarme et déclarent que la survie de cet espace naturel est conditionnée des moyens de lutte dont l’acquisition de citernes, pompes, ouverture de pistes à chaque période estivale et l’assainissement des forêts incendiée par le reboisement. La prévention est de mise. Autant de solutions à mettre en œuvre par la direction mais qui peinent à arracher la forêt des griffes de ses destructeurs.

F. L.

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