Mustapha Sahnoune : Le compositeur de A yema Azizen

novembre 1st, 2007

“Je composais durant la période 1958-1962, des chansons patriotiques pour des artistes militants de la troupe du Front de Libération nationale. Un jour, j’étais exceptionnellement marqué par la visite du chanteur Farid Ali. Il était venu me demander si le chant kabyle n’était pas concerné par la Révolution et j’ai répondu que tous les Algériens avaient le droit de chanter pour la liberté du pays, sauf qu’il me fallait, un texte pour réaliser une composition. On s’est quittés à minuit et Farid Ali revint me voir à 6h du matin pour m’annoncer que l’écrit est prêt et qu’il lui donna “A Yema Azizen” comme titre. Le texte a été légèrement arrangé par le poète Mohamed Bouzidi qui a préféré préserver la simplicité des paroles de Farid car il n’avait pas besoin de mots poétiques pour s’adresser à ces mamans qui attendaient leurs fils, moudjahiddine qui s’en sont retournés du “Djabel”. Ce chant est le premier hymne national en kabyle”, a annoncé Mustapha Sahnoune, lors de sa rencontre, la semaine dernière à Alger pour évoquer l’itinéraire de la troupe, du côté musical. Né le 27 janvier 1937 en Algérie, Mustapha Sahnoune est auteur compositeur, musicien, chef d’orchestre, ancien moudjahid et l’un des principaux artistes militant de la troupe du FLN qui s’est produite de 1958 à 1962.

L’ensemble qui fait entendre la voix et le chant de l’Algérie libre à tout le peuple algérien à partir de l’étranger et les pays frères dont la Tunisie. “On nous appelle les artistes engagés, ces gens simples avec un coeur plein d’amour pour leur patrie et si on les a surnommé ainsi, c’est parce qu’ils se sont fixé comme objectif, de faire connaître à tout le monde que le combat du peuple algérien est celui de ceux qui sont privés de liberté, de justice et de paix, dans le monde”, a dit Sahnoune.

En 1958, la direction politique de la révolution qui se trouve à Tunis prend la décision de créer deux troupes : artistique et sportive et qui sera le porte-parole de tout un peuple en lutte pour sa libération. Un grand appel est lancé, suite à cette décision, à partir de Radio Tunis, “Saout El Djazaïr”, pour que tous les Algériens qui se trouvent dans le pays ou à l’étranger rejoignent le FLN à Tunis. Des artistes ainsi qu’un grand nombre de footballeurs, opérant dans de prestigieux clubs français, partent pour la Tunisie afin de militer au parti. Bien avant le déclenchement de la Guerre de Libération nationale, Mustapha Sahnoune crée, à la fin de années 40, un ensemble avec ses amis, qu’il intitule, “La Rose blanche”.

Cette formation présente des chansons dans de différents thèmes, beaucoup plus populaires, jusqu’à 1954 où toute activité culturelle est interdite. Juste après la guerre des huit jours, en 1957, ces artistes auxquel on avait interdit de se produire dans leur pays, regagnent la Tunisie, et d’autres parmi eux, rejoignent le maquis. Sahnoune se fait arrêté comme d’autres compatriotes et se fait torturer par le colonialisme français, en cette date de 1957. De la prison, des artistes algériens se révoltent, de leur côté et dénoncent par leur cri, les atrocités de la France coloniale, à partir d’une cellule où le premier militant à manifester contre le mot “El Fellaga”, donné par l’armée coloniale, aux moudjahiddine, est le poète Moufdi Zakarïa.

Après avoir été relâché, Mustapha Sahnoune part en janvier 1958, à Paris, bien avant que la troupe du FLN soit créée. Il est recruté à l’ORTF par le grand militant et chanteur Farid Ali qui est chef de service au sein de l’institution. Farid aide beaucoup d’artistes à enregistrer des chansons, dans cet établissement afin d’avoir le laisser-passer. L’ORTF permet aux artistes d’arranger de nombreux contacts pour l’organisation de la troupe du FLN. En mars 1958, Il part à Tunis et rejoint l’ensemble à la villa Bardo (la base du parti), pour former l’alliance artistique mois d’avril de la même année.

Sahnoune est dans l’orchestre, en qualité de musicien accordéoniste, à côté de Ahmed Wahbi au luth, des chanteurs, Laârbi Hcen, dit Hcicen, l’auteur de “Ya Tir El Kafs” et de Saïd Saïh, de l’instrumentaliste Ben Ahmed, du violoniste Mensour Boualem, de Alilou à la derbouka, du musicien, comédien et danseur, Saâdaouï Hamou ainsi que du jeune chanteur El Hadi Radjeb, le fantaisiste Djaâfar Bek et autres. “Kalbi ya Bladi la nensek”, est la première chanson patriotique que Mustapha Sahnoune compose. Cette chanson qui est interprétée par El Hadi Radjeb à l’âge de 13 ans, est écrite par le poète Mustapha Toumi, celui qui a écrit la célèbre, “Sbhan Allah ya Ltif” pour El Hadj El Anka. La deuxième chanson est “Ya oumi ma tkhafich”, écrite par Mohamed Bouzidi et chantée par El Hadi Radjeb, également. Mustapha Sahnoune compose pour d’autres artistes militants tels que Saïd Saïh qui chante, “L Petrôl” et Djaâfar Bak, “Ya De Gaulle”.

“A Yema Azizen”, “Kalbi Ya Bladi”, “Djazaïrana”, “Qacamen”, et plus d’une cinquantaine d’autres œuvres du répertoire de la troupe sont enregistrés, lors de sa tournée, en Yougoslavie, à la radio Belgrade, et celle de la radio, Aïssa Messaoudi, “Saout El Djazaïr”, en Tunisie, à la fin de l’année 1958.

” Je souhaiterais un jour que l’Algérie récupère tous les chants patriotiques qui ont été diffusés à cette époque, dans les pays frères, voisins et amis. Ce sont des archives qu’on devrait préserver aux générations futures. Il est tant de penser à mettre des moyens pour conserver le patrimoine culturel matériel et immatériel du pays. Les œuvres de l’Algérie sont éparpillés. Nous sommes quelques uns à se rappeller, aujourd’hui, des textes révolutionnaires et autres. Chaque militant de la troupe du FLN qui part, prend une part du trésor avec lui. Il faut que les autorités subventionnent ce secteur en mettant des moyens scientifiques et culturelles adéquats”, a ajouté Mustapha Sahnoune.

Parallèlement aux compositions patriotiques, qu’il réalise, essentiellement pour El Hadi Radjeb et Saïd Saïh, Sahnoune, travaille en collaboration avec Tahar Ben Ahmed en écrivant des textes de chansons populaires châabis. Il compose pour les Tunisiens Mustapha Charfi et Kamel Raouf ainsi que pour la première chanteuse tunisienne Oulïa qui interprète, “Hayou El Djazaïr” et “Ya Djazaïr y a Djamhourïa”, lors du gouvernement provisoire algérien.

En 1960, il part en Egypte pour travailler pendant une année au conservatoire du Caire, “Saout El Aarab”, où il réalise une mélodie pour Mohamed Kandil : “Ana Ibn El Djazaïr”.

Deux ans après, il prépare un projet pour Najette Essaghira, qu’il abandonne en pleine répétition et enregistrement afin de rentrer en Algérie, pour défiler avec ses frères et soeurs, dans les rues de la capitale, le 5 juillet 1962, le jour de l’Indépendance. “C’était le retour expres”, a t-il dit.

De 1962 à 1972, il compose pour une pléiade de jeunes tels que Mohamed Rouchdi, El Ghazi, Faïza El Djazaïrya, Ahmed Choukri, Sami El Djazaïri et bien autres.

” Je rends hommage à la troupe artistique du FLN qui, à travers ses tournées dans les pays frères et amis, a permis à tous les publics de connaître le mode de vie d’un peuple, dans ses différentes coutumes et traditions, un peuple qui lutte légitimement pour son indépendance et à celle de la glorieuse équipe sportive qui, durant ses déplacements à l’étranger portait très haut, le nom d’une Algérie combattante, dans tous les stades, avec fierté et dignité.

L’équipe sportive du FLN charmait les amateurs du football avec une grande facture. Cette équipe qui participait, au moins d’une année à la collecte des fonds pour allouer plusieurs milliards de centimes à la trésorerie de l’ALN. Je lève aujourd’hui, fièrement ma voix comme par le passé, à travers les ondes de Radio Tunis “Saout El Djazaïr” pour chanter Qacamen et rendre hommage à tous les moudjahiddine et glorieux chouhada qui ont généreusement arrosé de leur sang, le sol algérien”, conclut Mustapha Sahnoune.

F. B .

CÉLÉBRATION DU 1er NOVEMBRE A TIZI-OUZOU : La grotte d’Aït-Lahcène, à Illoula Oumalou, revisitée cette semaine

novembre 1st, 2007

“Ayant joué un rôle éminemment stratégique durant la Révolution”, la grotte d’Aït-Lahcène, dans la commune d’Illoula Oumalou, sortira de l’anonymat et de l’oubli à l’occasion de la célébration du 45e anniversaire de la Révolution dans cette commune martyre de 850 chahid qui fut classée zone interdite durant les années de braise.

Non explorée à ce jour, selon les citoyens, la grotte est composée de plusieurs galeries exploitées alors par les moudjahidine à des fins militaires et stratégiques. Elle a servi d’abri antiaérien et d’hôpital aux combattants de l’ALN et aux civils, et de refuge pour la population durant l’opération Jumelles et suite aux expéditions punitives. Plus de 500 personnes y auraient ainsi trouvé refuge suite à une offensive militaire des troupes coloniales.

La grotte fut par ailleurs le théâtre de plusieurs hauts faits de guerre, selon des moudjahidine. Outre une exposition permanente montrant notamment des objets de tous les jours utilisés par les éléments de l’ALN et récupérés sur le site même, les deux journées de célébration (hier et aujourd’hui) sont consacrées aux témoignages de moudjahidine ayant cohabité dans la grotte et aux conférences et tables rondes sur la Révolution.

La culture sera également au menu pour servir de stimulant au fait historique avec la troupe théâtrale de l’association du village qui présentera des pièces sur la thématique de l’histoire. Une délégation de la wilaya accompagnait le village dans sa quête de perpétuer les valeurs de Novembre.

S. Hammoun

TIZI OUZOU : Des camions-citernes pour 21 communes

novembre 1st, 2007

À la faveur de cette opération, le parc roulant des collectivités territoriales sera renforcé pour faire face, notamment, aux sempiternels problèmes de manque d’eau potable, de lutte anti-incendies et autres travaux de voirie.

Une enveloppe de dix milliards trois cent millions de centimes vient d’être consacrée, sur budget de wilaya, à l’acquisition de 21 camions-citernes au profit d’autant de communes de la wilaya de Tizi Ouzou.

Une opération qui serait de nature, selon les responsables de la wilaya, à étoffer un tant soit peu le parc roulant des collectivités territoriales, notamment pour faire face aux sempiternels problèmes de manque d’eau potable, lutte anti-incendies et autres travaux de voirie.
“Nous avons constaté que nombre communes de la wilaya de Tizi Ouzou manquaient de moyens d’intervention en matière d’hygiène, d’alimentation en eau potable, de secours en cas d’intempéries et de transport. Cette dotation aura pour effet, aussi, d’améliorer notre plan Orsec”, a déclaré Mazouz Hocine, wali de Tizi Ouzou, à l’occasion de la remise des clés de ces camions-citernes, d’une capacité de 6 500 litres chacun, tenue hier matin au siège de la wilaya.

Par le passé, plusieurs opérations semblables ont été effectuées au profit de plusieurs communes dans le cadre des Plans communaux et sectoriels de développement et sur budget de wilaya, notamment en 2006 avec l’achat de rétrochargeurs pour la voirie, annoncent, également, les responsables de l’administration.

En 2007, une enveloppe de 18 milliards de centimes sera consacrée à plus d’une trentaine de communes à ce propos, indique-t-on par ailleurs. “L’opération d’aujourd’hui n’est qu’une étape. Nous allons faire en sorte de doter toutes les communes, aujourd’hui dépourvues de moyens financiers conséquents, en équipements. Un matériel appelé à servir dans le cadre de l’intercommunalité en cas de nécessité”, a précisé M. Mazouz, rappelant que la carence, en la matière, des communes de Tizi Ouzou a contraint les pouvoirs publics à faire appel aux engins d’autres wilayas limitrophes lors des interventions de lutte anti-feux de forêts en août dernier. Les daïras concernées par cette dotation de camions-citernes sont Draâ Ben Khedda, Aïn El Hammam, Azeffoun, Bouzeguène, Iferhounène, Mekla, Ouadhias, Azazga, Tigzirt, Draâ El Mizan, Tizi Gheniff, Ouacifs, Boghni et Makouda.

A. B.

Contribution-Evocation : Abdelkader Meksa, l’enfant prodigue de Mira

octobre 31st, 2007

Abdelkader Meksa, le conteur fantastique qui a produit une œuvre imprimée de sincérité, de limpidité et de clairvoyance, nous a quittés, un coup dur, pour la musique algérienne d’expression berbère, à l’âge de 34 ans, un 30 octobre 1988. Il repose tranquillement dans le cimetière de son village natal : Mira, un village qui reste toujours fier de lui.

Meksa est né, le 4 juin 1954 à Mira (Timizart). Il a joué un rôle prépondérant dans la dynamisation de la chanson berbère des années 70, et ce dans la mouvance de renouvellement de la chanson moderne animée par Idir, Ferhat, Chenoud, Djamel Allam, Les Abranis, Inasliyen, Tagrawla, Brahim Izri, Nabet etc…..

Il enregistre son premier album, Loundja, légende de la très belle fille de l’ogresse ; puis Tafsut qui décrit la célébration d’antan de cette saison. En 1976, il s’envole pour la France et sort un autre album avec Assif (Rivière), Anzar (la pluie) et Andakwen a-wid issefrun (où sont les poètes ?) En 1979, Meksa revient avec un autre album intitulé Tafunast Igujilen (La vache des orphelins) Zelgum (Princesse célèbre par des amours impossibles), Arzez d-tzizwa (L’abeille et la guêpe). La même année, il donne un concert à la salle Atlas (Alger) et atteint le sacre. En 1980, il enregistre un troisième album Amnekcem (le colonialiste). Il est toujours décidé de rester en France. «C’est pour me perfectionner d’avantage dans la musique ; chaque goutte de mon sang est note de musique», disait-il à Sans frontière le 18 décembre 1981. On se souvient du grand concert donné à la salle Sidi Fredj d’Alger le 31 juillet 1976, où il a participé aux côtés de Léo Ferré et de Gilbert Lerroux.

En 1988, il sort sa dernière cassette Amghar azemni , (le vieux sage). Nacer Izza dit de lui dans Revue Africaine N° 1295 du 9 décembre 1988 : «Meksa est mort en France, presque dans l’anonymat, un dimanche 30 Octobre 1988, à l’âge de 34 ans, mais il sera enterré dans son village natal, Mira.» En 1976, le quotidien El Moudjahid lui avait consacré un petit article dans lequel il relate la biographie de Meksa, l’enfant de Mira, et de son parolier Moh Cherbi de Tizi Hibel.

Dans toute cette région, les traditions séculaires sont toujours d’actualité et semblent même défier le modernisme. L’ors de son dernier entretien avec Ali Ferragui, paru dans la revue la Semaine de l’émigration, il déclarait être satisfait du résultat de son travail : “ma grande satisfaction, disait- il, c’est ma participation à cette reconstruction de notre riche patrimoine culturel. Je suis parmi les maçons de cette œuvre, et je vois les murs qui se constituent chaque jour. De plus, j’ai l’encouragement chaleureux de mon public”.

En janvier 1999, une association culturelle est née dans son village natal, Mira, qui porte le nom de l’enfant prodigue.

Repose en paix Abdelkader, on se souviendra toujours de toi. Mira te restera toujours fidèle !

Mohamed Chami

Archivistes de la chanson Kabyle

RACCORDEMENT AU GAZ NATUREL À TIZI OUZOU : Un nouveau gazoduc pour près de 2 milliards de dinars

octobre 31st, 2007

La wilaya de Tizi Ouzou connaîtra, à court terme, un renforcement de son alimentation en gaz naturel avec la réalisation d’un nouveau gazoduc, a annoncé, hier, un responsable de la direction général de la Sonelgaz lors d’une journée d’information tenue au siège de l’Assemblée populaire de wilaya.

D’un coût de près de 2 milliards de DA, ce gazoduc, long de 64 kilomètres, devra passer par le nord de la wilaya de Tizi Ouzou, selon le tracé prévu par le bureau d’études auquel cette tâche a été confiée. Ainsi, cette ressource énergétique sera acheminée depuis Bordj Menaïel, en passant par Tadmaït, Sidi Naâmane, Makouda, Boudjema, Timizart et Azazga. Les autorités de la wilaya de Tizi Ouzou ont indiqué, pour leur part, que cette “antenne”, dont l’étude a coûté à elle seule 9 millions de DA, sera connectée au niveau de la localité d’Azazga au gazoduc, actuellement en service mais saturé, qui sera, ainsi, renforcé.

Pour l’heure, l’ordre de service (ODS) a été notifié à une grande entreprise publique spécialisée dans la réalisation de ce type d’installation gazière et le chantier connaît un début d’installation. Le directeur de l’énergie et des mines a indiqué, quant à lui, que le tracé de ce gazoduc devra passer par 317 propriétés privées, 95 exploitations agricoles et 2 terrains communaux. Il est prévu, par ailleurs, un réseau de distribution long de 310 kilomètres et une vingtaine de kilomètres de réseau de transport pour desservir 12 500 foyers.
D’ores et déjà, les travaux d’une demi-douzaine de postes de distribution ont été confiés à travers les régions concernées par le gaz naturel. Les responsables de la wilaya de Tizi Ouzou comptent sur cette nouvelle structure gazière pour faire croître le taux de raccordement des foyers au gaz naturel. À ce propos, le wali de Tizi Ouzou, M. Hocine Mazouz, escompte atteindre un taux de 60% à court terme, alors qu’il n’est que de 25% actuellement et 11% au début des années 2000.

Mais, ces projections ambitieuses risquent d’être contrariées, sinon compromises par les nombreuses oppositions citoyennes au passage de ces canalisations de gaz naturel et qui, jusque-là, ont sérieusement ralenti la progression de plusieurs chantiers à travers la wilaya de Tizi Ouzou, notamment à Aïn El Hammam, Aït Oumalou et Beni Douala. Un projet qui semble irréalisable en l’état actuel des choses. D’autant plus que le wali refuse de “recourir à la réquisition de la force publique” pour surmonter ces entraves car, affirme-t-il, “on ne développe pas une région par la matraque et la violence”.

A. B.

Enseignants contractuels de tamazight : L’état de santé des grévistes de la faim se dégrade

octobre 31st, 2007

Maison de la presse Tahar-Djaout, à Alger. Hier, à 16 h 45. Une enseignante gréviste parmi les protestataires s’est évanouie sous l’effet de la fatigue et de la faim. Celle-ci a été évacuée en urgence par les services de la Protection civile au CHU Mustapha-Bacha d’Alger.

Fondant un grand espoir sur la rencontre avec le ministre de l’Education nationale (MEN), les grévistes de la faim ont été déçus par les propositions de la tutelle.

L’attente fut longue pour ces enseignants. Reçus, mais non comme espéré, par le secrétaire général du ministère de l’Education nationale, M.Khaldi, et après moult discussions, les protestataires ont rejeté du revers de la main les solutions proposées par Benbouzid. Pour la sortie de cette crise, la réponse du représentant du MEN a été estimée ” choquante ” pour ces enseignants contractuels, ayant pourtant exercé durant cinq ans dans le secteur. ” Nos revendications sont rejetées par la tutelle “, annoncera, avec amertume, le porte-parole de la délégation.

Deux solutions ont été proposées, par M.Khaldi au cours de cette rencontre. Il s’agit notamment d’aider les grévistes de la faim à faire leurs stages de formation soit à l’Université de la formation continue (UFC), soit à l’Institut de formation des enseignants de Ben Aknoun. Concernant la reprise du travail, la porte-parole de la délégation dira que ” Khaldi a été catégorique et ferme sur ce point : “Vous ne pouvez pas reprendre vos postes “, disant même : ” C’est fini pour vous “. D’un air dépité, il déplore le fait que ” quand l’Etat a besoin de nous, il nous sollicite, et aujourd’hui il nous rejette “. A préciser que parmi les grévistes se trouvent des pères de famille et une femme enceinte actuellement sans ressources. Ne perdant pas espoir, les contestataires interpellent le président de la République afin de mettre un terme à leur drame et répondre favorablement à leurs revendications, au demeurant légitimes.

“Le président de la République doit intervenir avant l’aggravation de la situation, d’autant plus qu’il a récemment fait un vif plaidoirie en faveur de la jeunesse “, fera savoir, encore une fois, le porte-parole de la délégation.

” La solution existe pour la sortie de cette crise, il ne faut pas la fuir “, arguera un enseignant. En dépit de ces conditions dramatiques, notamment le froid et la pluie, les protestataires ne comptent pas baisser les bras aussi facilement. Ils considèrent que la réponse quand bien même défavorable du ministère de l’Education, ne fait que stimuler leur acharnement à faire aboutir leurs doléances, les renforcer dans leurs convictions et continuer leurs combats. Par ailleurs, les syndicats de l’éducation, les partis politiques de la mouvances démocratiques, les personnalités publiques et surtout les citoyens ont été solidaires avec, pour rappel, ces enseignants contractuels de tamazight à Bouira.

Dans le même sillage le linguiste Abdennour Abdesselam a, pour sa part, apporté vivement son soutien aux grévistes. Pour ce faire, le rédacteur du communiqué, fera savoir que ” nous comptons sur le HCA “. ” A l’heure où les services de l’Unesco tirent la sonnette d’alarme sur les risques de disparition qu’encoure notre langue, le ministre de l’Education semble apparemment satisfait et exploite cette information pour davantage accélérer le danger de ce péril “, soulignera le linguiste. Et d’ajouter, dans le même contexte, ” …mais la langue berbère a vu et connu d’autres situations autrement plus graves et dont elle sortie vainqueur “. Il rassure, également, Ben Bouzid, que l’Unesco, en charge de la protection des langues, sera ” notre ultime recours “. Signalons qu’ hier, était la quatrième journée de la grève de la faim des enseignants contractuels de tamazight de Bouira grève qui se poursuivra à une date illimitée.

N.Belbachir

Histoire : Vieilles cités de Kabylie (1ère partie)

octobre 31st, 2007

Il n’y a pas, comme on a tendance à le croire, uniquement des villages en Kabylie : le pays des montagnes possède aussi des cités, de très vieilles cités…

On croit que de toutes les communautés berbérophones, seuls les Mozabites ont développé une société strictement urbaine. La Kabylie est réputée être un pays de montagne et comme toute montagne, elle ne peut connaître qu’un type d’agglomération : l’habitat rural, qui se répartit en maisons isolées ou hameaux (tikharubin) et en villages de taille plus ou moins importante (tudrin). Certains villages sont même des bourgs (on les appelait aussi, au temps de la colonisation : centres urbains, dénomination qui est restée), avec de nombreux commerçants et artisans, qui exercent des activités multiples, avec aussi des structures administratives, des hôpitaux, des bureaux de postes, des agences bancaires… Des petites villes, en sorte, mais qui ne reçoivent pas le nom de ‘’ville’’, parce que ces bourgs se trouvent en milieu rural !

Le village kabyle

Sans nous étendre sur le village kabyle (beaucoup de choses ont été écrites à son propos), signalons que ces villages sont très importants et qu’ils peuvent, tout comme les villes moyennes, contenir plusieurs milliers de personnes. Les plus petits, eux, contiennent généralement au moins cinq cents habitants, ce qui est loin de correspondre au hameau européen qui, lui, peut ne comporter que trois à cinq maisons, c’est-à-dire à peine une dizaine de personnes !

Pour des raisons de sécurité, les villages kabyles sont généralement haut perchés, sur des crêtes et des pitons séparant les vallées : c’est pour se protéger des nombreux ennemis qui, de tout temps, ont essayé d’investir la montagne. Cette stratégie s’est révélée payante au moment de la conquête française : l’armée coloniale mettra plusieurs années avant de conquérir la Kabylie et tout au long de sa présence, elle ne cessera d’être importunée ! Déjà, au temps des Turcs, plusieurs villages, en plaine, ont été transférés en haute montagne, pour éviter de payer l’impôt imposé.

Les villages sont, soit de forme arrondie, soit de forme allongée, pour pouvoir, en cas de siège, les protéger. Le système de défense était si efficace que très peu de villages étaient entourés de murailles.

La maison traditionnelle kabyle a la réputation d’être solide : elle est, en effet, en pierres et elle dispose de solides fondations et de murs épais (aghrab). La structure est serrée, comme dans La Casbah, de sorte que le village, vu de loin donne l’impression de ne former qu’une seule maison ! La maison kabyle est connue pour sa toiture de tuiles rouges, comme c’est le cas dans les autres pays méditerranéens, mais contrairement aux maisons méditerranéennes, elle ne comportent pas d’étage.

Toujours comme dans La Casbah, le village kabyle est parcouru d’un réseau d’impasses et de ruelles étroites, certaines étant même taillées dans le roc et couvertes. Pour des raisons de sécurité,le village n’ouvre sur l’extérieur que par deux ou trois rues, tout étranger qui y pénètre étant immédiatement repéré.

Si aujourd’hui, le village est juste une agglomération, il était, il y a un siècle, une unité administrative et politique qui jouissait d’une autonomie telle qu’on a parlé, à propos de cette organisation de ‘’républiques villageoises’’. Une assemblée (tajmaat) l’administrait : elle était formée de tous les citoyens mâles pubères, elle faisait respecter les lois édictées par les anciens, abrogeait celles qui ne convenaient pas et en édictait, en fonction des besoins, de nouvelles. C’est encore tajmaat qui décidait du travail communautaire gratuit et obligatoire (tiwizi), qui levait l’impôt, déclarait la guerre et administrait les biens de mainmorte (awqafs ou habous).

La djemaa élisait un chef de l’exécutif qui présidait l’assemblée et faisait appliquer ses décisions : c’est, selon les régions, lamin, amghar n taddart, amuqran, etc. Le chef ou président de l’assemblée était assisté d’un adjoint, appelé tamen ou oukil. Par souci de démocratie et de pluralisme, on le choisissait généralement dans le parti (çoff) hostile à celui du chef. C’était un moyen de contrôler les agissements de lamin et de dénoncer tout abus d’autorité et tout dépassement.

Ces dernières années, le système de la djemaa, mis en veilleuse, semble avoir retrouvé du dynamisme : partout en Kabylie, les assemblées se reforment, notamment pour décider des travaux communautaires. Des cotisations périodiques sont faites, y compris par les citoyens expatriés. L’argent sert à financer les travaux d’utilité publique, à organiser les fêtes communautaires (timecrad’), à réaliser les adductions d’eau potable, à nettoyer les rues, etc. Des caisses se retrouvent même dans l’émigration kabyle et servent notamment à rapatrier les émigrés morts.

Et les villes ?

Si l’existence du village en Kabylie est attestée, et depuis longtemps, celle de la ville, est mise en doute. Il n’y a toutefois pas de ville dans la tradition kabyle : les villes actuelles datant de la colonisation… On veut citer comme preuve l’absence, en langue kabyle, d’un mot pour la ville, le terme utilisé actuellement étant d’origine arabe : tamdint.

Le terme berbère désignant la ville relève d’une racine GH R M. Il est encore attesté dans plusieurs dialectes, avec des formes assez proches, à la fois dans le sens de ‘’ville’’ mais aussi ‘’village’’.

Ainsi, en touareg, on a : aghrem, pl. igherman “ville, bourg, village” taghremt, pl. tighermâtîn “petit village, petit château”.

Dans le dialecte du Djebel Nefousa (Adrar Infusen), en Libye : aghrem, pl. igherman “ville”.

En mozabite : aghrem, pl. igherman “cité, ville, ville entourée de remparts, village”.

En tamazight, dialecte du Maroc central : ighrem, pl. igherman “village, village fortifié, magasin à grain” tighremt, pl. tighermin “maison fortifiée”. En tachelhit (chleuh) : tighremt, pl. tighermin “maison fortifiée, maison pourvue de tours”.

Le mot se retrouve même en zénagi, dialecte berbère de Maurétanie, aujourd’hui en voie de disparition : irmi “village, agglomération sédentaire”.

Ce mot, d’assez large extension donc, serait absent du kabyle. Rien de plus faux : si le mot est, en effet absent de la langue actuelle, il est encore attesté dans la toponymie kabyle, notamment en Petite Kabylie, où des villages et hameaux portent le nom de Tighramt, Ighram, le plus important étant Ighram, sur la rive gauche de la Soummam, non loin d’Akbou.

La toponymie, comme on le sait, garde ce que la langue, évoluant, perd ou transforme. Le nom de la ville a donc existé en kabyle, tout comme les villes qu’il désigne !

Si les villages se trouvent surtout sur les hauteurs –pour les raisons de défense que nous avons évoquées- les villes se trouvent surtout en plaine ou alors non loin de la mer.

On a écrit que les vieilles cités kabyles ont toutes été créées par les envahisseurs : Phéniciens, Romains, Arabes, Turcs…, peuples ‘’civilisateurs’’, au sens propre de ‘’créateur de cités’’. Si cette assertion est vraie pour un grand nombre de villes, elle ne l’est que partiellement, puisque souvent, la ville a été précédée par une agglomération berbère, ainsi que l’atteste la toponymie. Les historiens disent ‘’village berbère’’ mais en fait, personne ne connaît la forme ni l’extension qu’avaient ces agglomérations.

Au Moyen Age –période sur laquelle nous sommes mieux renseignés, grâce au témoignage des auteurs musulmans- les princes berbères ont été eux-mêmes des bâtisseurs de villes, et la Kabylie peut s’enorgueillir de posséder de belles et riches cités, telles Béjaïa ou Tiklalt.

Dans cette série, nous ne reparlerons pas des cités antiques dont nous avons déjà traité dans la série précédentes : Tigzirt, Dellys, Djamaa Saharidj… mais des cités médiévales et des temps modernes, telles Béjaia, Bouira, Tizi Ouzou, etc.

S. Aït Larba

(A suivre)

Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou : Le ras-le-bol des résidents

octobre 31st, 2007

Les habitants de la cité des 350 Logements EPLF qui longe le boulevard Krim Belkacem, sont livrés à eux-mêmes.

Le manque d’hygiène, la dégradation avancée des artères et le refoulement des eaux usées émanant des fosses septiques renseignent sur la démission des services publics. A défaut de niches à ordures, les immondices sont amassées en plein air, à proximité de chaque îlot de bâtiments ou contre les poteaux électriques.

« Notre cité n’est dotée d’aucune poubelle. Il n’y a pas de niche à ordures non plus. On dépose nos déchets sur l’itinéraire des camions de ramassage sur les trottoirs, mais ils sont rarement ramassés ». À proximité de l’école primaire du quartier, se trouve un important dépôt sauvage d’ordures. Il représente une menace pour la santé des enfants fréquentant l’établissement. Outre les rejets domestiques, le reste des déchets des chantiers (débris de briques, de ferraille, etc) jonchent le sol au niveau du lotissement Bouzar. Les travaux de finition effectués par des particuliers fraîchement installés débordent ainsi sur la voie publique.

« La route qui sépare le lotissement et la cité a été sablée et elle est plus ou moins praticable. Lors de la construction de ce lot, les engins sont à l’origine de l’endommagement de cette route et les deux autres accès de la cité », constate un commerçant. Un cours d’eau provenant de la cité universitaire « Bastos », ruisselle tout le long de la piste endommagée et creusée et qui longe le lotissement. La raison est simple : les avaloirs qui viennent de la résidence universitaire sont obstrués.

L’eau se jette par des quantités importantes dans la nature sans que personne ne s’en soucie. En sillonnant le quartier, on remarque vite que les allées sont truffées de nids de poule et de bosses. Des travaux d’excavation dans le sol, effectuées par différents services (APC, ADE, DTP et Sonelgaz), ne sont pas colmatés après la fin des travaux. Dans cette cité, des espaces verts existent. Mais, ils sont peu entretenus. Les moustiques agressent la santé des résidents.

Sur la plupart des fenêtres et balcons, on peut apercevoir des filets anti-moustiques. Une virée aux bâtiments (E 1, 2, 3, 4 et 5), formant un « U », nous mène au lieu de prédilection de ces insectes. En effet, ce qui est censé être un patio est transformé en un mini marécage. En fait, des eaux usées s’échappant d’égouts qui proviennent du bâtiment E5 et E4 forment une grande étendue d’eau noirâtre.

Un résident raconte : « Il n’y a pas longtemps, il y avait des commerces qui donnaient sur cette cour. Aujourd’hui, ils sont tous fermés à cause de cette saleté. Ces locaux ne servent à rien tant que l’insalubrité persiste ». C’est aussi un parking et un espace de jeux qui est perdu. « De ce fait, on est contraints de s’entasser dans le parking, de l’autre côté de l’immeuble », conclut-il. Quant à l’éclairage public, plusieurs lampadaires sont cassés au niveau de la ruelle principale, jouxtant les imposantes tours et aux entrées de plusieurs cages.

Nordine Douici

ÉLECTIONS LOCALES A TIZI-OUZOU : Les indépendants de Yakouren s’en vont, le RND revient

octobre 30th, 2007

Malin celui qui pourra oser un pronostic sur l’issue du scrutin du 29 novembre à Yakouren qui mettra en compétition quatre partis politiques, le FFS, le FLN, le RCD et le RND. Une élection sans les indépendants qui avaient réussi à décrocher la majorité relative aux partielles de 2005 avec 3 sièges devant le FFS, le FLN et le RCD crédités de 2 sièges chacun.

Le FFS, qui veut mettre un maximum d’atouts de son côté dans cette compétition qui s’annonce indécise, a fait appel à Smaïl Kecili, ex-P/APW de Tizi-Ouzou, et à son expérience politique pour conduire sa liste alors que le RCD compte sur Mohand Mouri, comptable de formation pour mener la sienne à bon port. La même motivation habite le FLN qui compte sur la liste drivée par Tahar Issadi, un entrepreneur “jouissant d’une expérience à l’APC et dans le mouvement associatif”, selon ses pairs, pour espérer damer le pion aux autres formations politiques.

La nouveauté sera le RND, un parti qui relance sa structure dans la localité et qui brigue lui aussi la magistrature communale en comptant sur la liste conduite par Smaïl Bourraï, enseignant du secondaire. Les élus qui sortiront des urnes tenteront de faire mieux que les indépendants dont la liste conduite par Mustapha Bourraï ne se représentera pas à cette échéance électorale après que ses éléments eurent rejoint leurs partis respectifs, selon le premier magistrat de la commune qui continue sa mission jusqu’au 29 novembre.

M. Bourraï, qui affirme avoir choisi de tirer sa révérence en dépit, selon lui, “des sollicitations des comités de village de Yakouren (14 villages sur les 25 qui compte la commune)”, cela alors que des Yakourénis soutiennent que les indépendants avaient entamé la collecte des signatures avant de se raviser “devant l’échec annoncé de leur liste”, a dressé pour nous l’état des lieux du développement de sa commune. Pour ce dernier, qui affirme avoir défriché le terrain à ses successeurs, la commune de Yakouren a réalisé ou inscrit durant le court mandat de l’assemblée des projets lourds qui redonneront à la région un visage conforme à sa vocation touristique qui a valu à la ville le nom de Suisse africaine.

Les projets sectoriels “arrachés par la commune” se résument, selon lui, en la réfection du réseau d’AEP de Yakouren, l’assainissement de la ville, le gaz naturel dont l’étude a été finalisée, l’aménagement urbain avec le récent déplacement d’un bureau d’études pour lever les réserves. De toutes ces réalisations à venir, il y a lieu de signaler le projet des canalisations ovoïdes, ouvrage destiné à recouvrir sur une distance de 1651 m le long de la RN12 jusqu’à la station Naftal le cours d’eau pollué par les rejets des eaux usées de la ville de Yakouren, égouts qui se déversent dans la luxuriante forêt en aval de l’hôtel Tamgout.

Ce projet aura valeur de symbole puisqu’il réhabilitera ce coin de paradis aujourd’hui empestant des odeurs pestilentielles. Plus concrètement enfin, le P/APC évoque la réalisation des tronçons Aouana par Azaghar (21,5 km) et Ibelaïden-Yakouren (7 km), ainsi que Tissaouine-Tahgant par Dallot, projet en voie de réalisation puis Aït-Aïssi (2,1 km). Les travaux de réhabilitation de l’hôtel Suisse africaine constituent, quant à eux, un objet de fierté à l’APC qui déplore cependant l’insuffisance de l’enveloppe de 8 millions de dinars. Ce bien communal est convoité par beaucoup de personnes et de sociétés ; l’une d’elles envisage d’en faire un centre de vacances. Pour l’anecdote, cet établissement touristique qui a été victime d’un saccage et d’un pillage après sa reconversion en hôtel aux activités dénoncées par les citoyens aurait servi de résidence d’été au général de Gaulle et même à Karl Marx, selon le P/APC.

C’était dans la chambre faisant angle à la RN12 que le général passait ses nuits, d’après notre interlocuteur. Pour le maire sortant, c’est cependant le projet de ZET, que son équipe n’a pas eu le temps d’inscrire, qui permettra à Yakouren de sortir la tête de l’eau. Un projet salvateur qu’il lègue à ses successeurs auxquels il souhaite bon courage. Yakouren, coquette localité à laquelle la réputation sécuritaire a volé injustement la vedette à la renommée touristique, se réveille à la réalité du développement.

Pour preuve, “la quiétude des citoyens dans la ville et villages de Yakouren et leur aspiration à vivre mieux”, s’exclament des habitants, “des citoyens qui doivent impérativement faire corps pour atteindre les objectifs de développement sans exclusive”, note toutefois le P/APC qui évoquera à ce propos “les efforts et progrès communs pour lutter contre le tribalisme”. C’est enfin dans sa mansarde isolée, une maison en construction sise à 30 m de la RN12, à la lisière de la forêt de Yakouren où il vit seul (famille à Alger) que le P/APC sortant concoctait les projets de développement de la commune assis sur une brique et planchant sur une table de fortune sous un plafond de cartons. Et c’est dans cette maison livrée aux quatre vents que lui et sa petite famille se trouvaient au moment de l’attaque terroriste contre la brigade de la Gendarmerie nationale de Yakouren dans la nuit du 13 juillet dernier…

S. Hammoum

Alors que le 1er salon du bijou se tiendra le 2 novembre à Tizi-Ouzou : La CAM tiendra son AG ce mercredi

octobre 30th, 2007

En outre, notons que 28 candidats sont en lice dans la wilaya de Tizi Ouzou. Pour ce qui est de la wilaya de Boumerdès, l’on relève 15 prétendants pour 11 places seulement. Les élections se dérouleront au niveau du siège de la Direction de petites et moyennes entreprises et de l’artisanat, au siège de l’APC de Khemis-El-Khechna et à Bordj-Ménaïel.

La Chambre de l’artisanat et des métiers de la wilaya de Tizi Ouzou tiendra son assemblée générale élective la fin de ce mois. Selon son directeur M. Ali Asmani la date retenue pour, élections des nouveaux membres de cette structure est fixée pour le 31 octobre.

A cet effet, le vote pour le renouvellement des structures de la CAM concernera pas moins de 8 655 participants issus des wilayas de Tizi Ouzou et de Boumerdès.

Les personnes habilitées à prendre part au vote sont, explique M. Asmani, les artisans inscrits a la CAM. Et pour ce faire et afin d’élire les 16 membres représentants des artisans de la wilaya de Tizi Ouzou, des bureaux de vote seront ouverts à Boghni, Azazga et au niveau de la CAM. En outre, notons que 28 candidats sont en lice dans la wilaya de Tizi Ouzou. Pour ce qui est de la wilaya de Boumerdès, l’on relève 15 prétendants pour 11 places seulement.

Les élections se dérouleront au niveau du siège de la Direction de petites et moyennes entreprises et de l’artisanat, au siège de l’APC de Khemis-El-Khechna et a Bordj-Ménaîel. Par ailleurs, il est utile de souligner que la Chambre de l’artisanat et des métiers de Tizi Ouzou prévoit d’organiser le premier salon national de la bijouterie traditionnelle.

Cette manifestation qu’abritera du 2 au 6 novembre prochain, le Théâtre régional Kateb-Yacine de la capitale du Djurdjura s’inscrit dans le cadre des festivités de la célébration de la Journée nationale de l’artisanat.

Outre la participation des bijoutiers de Benni Yenni, l’événement regroupera également des artisans d’une dizaine de wilaya du pays.

Ce salon sera couronné par une journée d’étude sur les métiers de l’artisanat en présence du représentant de la coopération technique algéro- allemande qui va intervenir sur les relation du partenariat entre le ministre des Petites et Moyennes entreprises et de l’Artisanat avec l’organisme en question. En somme, la Chambre de l’artisanat et des métiers a, ces jours-ci du pain sur la planche avec un bon nombre d’activités, histoire, sans doute, d’essayer de propulser davantage le secteur dans la région, c’est là, d’ailleurs, le vœu du directeur de la CAM, M. Asmani qui ne ménage aucun effort pour justement aller dans le sens de sensibiliser les artisans de la région.

A. H.