Hommage à Mohamed Iguerbouchène

novembre 24th, 2007

Salué mondialement pour son talent, ce compositeur natif de Kabylie demeure méconnu dans son propre pays. Dans les plus célèbres orchestres européens de la musique universelle, on lui déroulait le tapis rouge. Inconnu dans son pays, Mohamed Iguerbouchène a su, grâce à son immense talent, se faire une place dans la cour des grands maestros.

Le 13 novembre, sont passés 100 ans depuis que cet éminent artiste a vu le jour, en 1907, à Ath Ouchène (Aghribs). Pour célébrer le centenaire de sa naissance et faire connaître sa vie et son œuvre, l’association culturelle qui porte son nom en collaboration avec la maison de la culture Mouloud Mammeri ont organisé le week-end dernier une série d’activités à Tizi Ouzou et dans son village natal.

Le programme était varié : une exposition de photos et de documents retraçant le parcours artistique de ce virtuose, une conférence, des chorales, des récitals de poésie, un gala et des représentations théâtrales. Vendredi, une stèle commémorative a été inaugurée à Ath Ouchène suivie d’une visite à la maison natale d’Iguerbouchène. Un méritant hommage en somme pour l’un des pionniers de la musique algérienne. Après un bref passage à l’école des Aghribs puis à Sidi M’hamed (Alger), Mohamed Iguerbouchène s’inscrit au solfège à l’âge de 12 ans.

En 1922, un riche comte écossais, séduit par les capacités du jeune musicien, lui propose de l’embarquer en Angleterre. Il entre à Norton college à Londres où sans abandonner le solfège, étudie l’anglais, la littérature, le latin et la philosophie. Il prend des cours de piano avec le professeur Livingson de la Royal Academie of Music. A 18 ans, il donne un concert à Bregenz où il exécute ses magnifiques œuvres parmi lesquelles deux rapsodies mauresques sur des thèmes spécifiquement algériens.

Il obtient le 1er prix de Composition d’harmonie ainsi que le 1er prix d’instrumentation et de piano. De 1930 à 1934, il compose la musique d’une vingtaine de courts métrages : Eaux vives, glaciers, le plus bel homme du monde, doigt de lumière, les hommes bleus… Il écrit également de nombreuses chansons pour Salim Halali, Farid Ali. En 1940, Mohamed Iguerbouchène se voit confier la direction musicale de Paris mondiale (actuelle rfi).

Cinq années plus tard, il est nommé sociétaire définitif de la société des auteurs et compositeurs de musique. En parallèle, Iguerbouchène composera plusieurs symphonies et crée un concerto pour piano et un grand orchestre symphonique La rapsodie algérienne. Il prépare par ailleurs plusieurs émissions littéraires intitulées « Chants d’amour de l’Islam » et « Cabarets d’Orient » diffusées sur la chaîne Paris-Inter. De 1956 à 1961, Mohamed Iguerbouchène débute comme chef d’orchestre et compose 165 œuvres modernes qui sont une synthèse entre musiques orientales et occidentales, des mélodies pour la chanteuse Soheila et des œuvres orchestrales (rapsodie concertante, fantaisie algérienne, concerto pour alto et orchestre…).

Durant la même période, ce compositeur réalise des émissions radiophoniques telles que « Musique et chants populaires à travers le monde », « Découverte du Sahara », « Appel du Sud », « Les trésors de la musique », « Mille et un aspects de la musique en Inde ». Sur un autre « front », Iguerbouchène fera parti du comité d’honneur de l’association des journalistes écrivains et artistes de France et d’outre-mer. Ce génie est aussi un talentueux auteur de contes et de sketches.

Il a été formé dans le domaine de la littérature par Albert Camus qui fut son ami. Polyglotte (il maîtrisait plus de 7 langues), Iguerbouchène touchait à tout. Il s’éteint le 21 août 1966 à l’âge de 59 ans. Un seul disque, 33 tours, comportant des morceaux de musique improvisés, a été mis en circulation au début des années 1970.

Un seul CD comprenant sa célèbre rapsodie concertante (entendue dans plusieurs génériques d’émissions) est disponible à la discothèque de la Chaîne II de la Radio nationale. « On ignore tout de l’œuvre de ce génie. On a grand espoir que le ministère de la Culture se charge de faire connaître au public son riche répertoire », disent les membres de l’association Iguerbouchène.

Ahcène Tahraoui

Wilaya de Tizi Ouzou : Quel programme de développement ?

novembre 24th, 2007

La wilaya de Tizi Ouzou va-t-elle rompre avec la longue période de marasme économique dans lequel elle est plongée depuis des années et renouer avec le développement, à la faveur des élections locales de jeudi prochain ? Les citoyens l’espèrent ardemment.

Les assemblées locales, APC et APW, affectées par la tourmente politique des dernières années, n’ont pas connu de stabilité permettant la mise en œuvre d’un programme de relance. Conçue pour tracer les grandes lignes du développement local, l’Assemblée populaire de wilaya (APW) revêt une importance stratégique puisqu’elle a pour mission d’orienter l’action de l’exécutif de wilaya et de voter les budgets destinés à tous les secteurs d’activité.

Des projets « structurants » piétinent, comme la voie ferrée, d’autres n’ont pas connu de lancement, comme l’axe autoroutier sur la RN12. L’apport des élus est fortement attendu pour amener l’administration à lever les verrous bureaucratiques et mettre les moyens pour la réalisation des grands projets de développement, susceptibles de ramener la wilaya de Tizi Ouzou au moins au même niveau que les autres wilayas du pays. D’énormes retards sont accumulés dans la rénovation du réseau routier, le lancement des zones d’activité et la réalisation des équipements collectifs.

Le secteur de l’environnement est dans un état catastrophique, les signaux d’alerte n’ayant pas été pris en compte par les pouvoirs publics avec la diligence voulue. Un laisser-aller et un immobilisme qui ont beaucoup duré, faisant naître un sentiment d’exaspération chez les citoyens. Que comptent faire les futurs élus à l’APW de Tizi Ouzou pour sortir la wilaya de l’ornière ? Ils promettent d’exercer les attributions que leur confère la loi, en dépit des restrictions de fait apparues ces dernières années. « L’APW délibère, l’administration exécute », est un principe qui n’a été expérimenté que d’une façon éphémère et épisodique depuis l’ouverture démocratique de 1989. Nous nous sommes rapprochés des candidats du RCD et du FFS, lesquels se sont jusqu’ici succédé à la tête de l’APW, pour connaître les objectifs qu’ils se sont fixés dans la perspective de la présidence de l’assemblée de wilaya.

Relancer les projets structurants

Mohand Akli Aoudj, numéro 2 sur la liste du RCD, nous donne les grandes lignes du programme de son parti. L’objectif pour lui est de trouver les moyens de créer de l’activité dans une wilaya qui compte 100 000 demandeurs d’emploi et où le relief montagneux représente 50% de la superficie totale, les plaines représentant seulement 6% du territoire.

« La population de la wilaya de Tizi Ouzou passera à l’horizon 2030 à plus de 2000 000 habitants. Si une politique active de développement n’est pas mise en œuvre sur le moyen et long termes, il en résultera une situation chaotique », dit M. Aoudj, architecte, et ancien chargé d’études dans la commission de l’aménagement du territoire au sein de la première APW plurielle de 1990. Premier point inscrit dans le « plan d’action visant le développement et la modernisation des infrastructures de base », la réalisation d’un axe autoroutier le long de la RN12, entre Tizi Ouzou et Béjaïa, avec évitement des agglomérations de Taboukert et d’Azazga.

La modernisation de la RN24 permettra le désenclavement de la zone côtière, souligne, par ailleurs M. Aoudj. Il note également que la réalisation de l’autoroute Est-Ouest risque de « créer une situation d’isolement de la wilaya de Tizi Ouzou de la dynamique de développement régional ». La réalisation de « pénétrantes » s’impose, pour faire jonction avec l’axe Est-Ouest, souligne-t-on dans le programme du RCD. Il est souligné aussi que l’extension de la voie ferrée vers Tamda, Azazga et Boghni sont des impératifs pour le désenclavement de ces localités.

Ancien directeur de Office de gestion des zones d’expansion touristique (OGZET), M. Aoudj porte un intérêt particulier au secteur du tourisme. Il note qu’ « aucune des 8 ZET délimitées dans la wilaya de Tizi Ouzou n’est aménagée malgré une forte demande d’investissement ». « L’ANDT, chargée de ce dossier, doit impérativement concrétiser les ZET ayant déjà fait l’objet d’études », mentionne le programme des candidats RCD.

Toujours au chapitre du tourisme, M. Aoudj déplore que la wilaya ne compte que 1700 lits en termes de capacités d’accueil, dont 700 au chef-lieu de Tizi Ouzou et moins de 400 lits dans les stations balnéaires de Tigzirt et Azeffoun. Notre interlocuteur souligne, concernant le foncier industriel, que les « zones d’activité existantes doivent être dotées dans l’urgence de réseaux de viabilité nécessaires pour leur mise en service ».

Il évoquera également la « mise en place d’une politique efficiente de protection de l’environnement, à travers des schémas directeurs d’assainissement des villes et villages de la wilaya ». Il y a lieu de doter l’agence foncière de wilaya d’un capital suffisant, note Aoudj, « afin de reconstituer des réserves foncières au profit des communes et de lui permettre de jouer le rôle de véritable régulatrice du foncier urbain ». « Il y a 1 700 logements non lancés dans la commune de Tizi Ouzou, faute d’assiettes foncières », mentionne le candidat du RCD.

Des opportunités foncières existent, par contre, dans certaines localités, comme à Aït Chaffaâ, où une assiette de 700 ha peut recevoir un projet d’une ville-nouvelle de l’importance de la ville de Tizi Ouzou, indique M. Aoudj. La densité démographique à Aït Chaffaâ n’est que de 40 habitants/km2, alors que la moyenne de wilaya est de 430 habitants/km2, note le signataire du programme. L’une des contraintes majeures du développement, conclut M. Aoudj, reste la faiblesse de l’outil de réalisation. Les candidats du RCD prévoient un « audit pour identifier les facteurs bloquants afin d’y remédier et accompagner les opérateurs économiques de la wilaya dans la concrétisation de leurs projets ».

Détresse sociale

Pour Boudjemaâ Salem, tête de liste APW pour le FFS, la première préoccupation est d’« associer les universitaires dans les travaux des commissions de l’assemblée de wilaya, afin d’apporter leur contribution et leurs qualifications dans tous les secteurs d’activité ». « Il faut que l’université soit au cœur du développement dans notre région », nous dit le numéro 1 sur la liste du FFS. Lui-même biologiste, la question de l’environnement lui apparaît comme la première des urgences.

Le cadre de vie des citoyens s’est dangereusement dégradé ces dernières années, et les candidats du FFS promettent de porter un intérêt appuyé à ce secteur où la wilaya de Tizi Ouzou a fini par se classer dans la lanterne rouge. Second dossier inscrit en priorité par le FFS : la jeunesse et les sports. « Il y a une insuffisance criante en infrastructures en direction des jeunes. Si l’on ne parvient pas à les tirer du désarroi, tout projet de développement est remis en cause.

Nous nous battrons pour obtenir des financements conséquents pour ce secteur névralgique », souligne Boudjemaâ Salem. Proche du milieu sportif, il s’étonnera que le championnat régional de football n’ait pas encore démarré. « Il faut plus de subventions pour les clubs de toutes les disciplines sportives », ajoute-t-il. Vu les spécificités de la région, s’agissant précisément du relief, le FFS militera pour alléger les conditions d’accès aux dispositifs de l’habitat rural et de la création de la microentreprise. « Nous nous élèverons contre les entraves bureaucratiques qui bloquent les programmes de soutien, notamment celui de l’accès au logement », nous dit Boudjemaâ Salem, ajoutant que la contribution de l’Etat est attendue dans plusieurs domaines, en faveur de la relance économique.

« L’Etat peut mettre les moyens nécessaires pour accroître le patrimoine des Domaines et permettre l’implantation des projets », dit-il. Au chapitre de la santé publique, Boudjemaâ Salem met l’accent sur l’urgence de « médicaliser les unités de soins existantes dans les villages, et aider les médecins à s’installer en leur offrant en premier lieu des logements ».

Une attention particulière devra être portée, poursuit le représentant du FFS, au secteur de la gynécologie obstétrique, qui demeure le ventre mou dans le système de santé de la wilaya de Tizi Ouzou. Une nouvelle clinique spécialisée doit être réalisée dans la wilaya, estime notre interlocuteur. Le renforcement des infrastructures de base, du réseau routier, et la liaison avec l’autoroute Est-Ouest figurent, par ailleurs, parmi les objectifs des candidats du FFS.

« Le développement du transport ferroviaire devra être le pivot de la relance économique dans la wilaya de Tizi Ouzou, en parallèle avec la modernisation des routes nationales, comme la RN12 et la RN30 », note Boudjemaâ Salem. Le volet social sera au cœur de l’action des élus du FFS, s’ils étaient élus à la tête de l’assemblée de wilaya, notent-ils. « Nous travaillerons pour la mise en place de structures devant accompagner le jeune demandeur d’emploi, à sa sortie du CFPA, afin de faciliter son insertion dans la vie active », énonce M. Boudjemaâ Salem, qui a été P/APC de Tizi N’Tleta.

La mise en place de cellules d’écoute, y compris au sein des collectivités locales, en direction des jeunes et des franges démunies, est recommandée par le FFS, de même que l’ouverture d’antennes locales de l’Ansej et de l’Angem. Le FFS revendique un « plan Marshall » pour développer les 70 km de côte de la wilaya de Tizi Ouzou, et un vaste programme de développement de l’agriculture dans les localités disposant de potentialités agricoles. Le candidat tête de liste du FFS conclut son programme en mentionnant le projet de réalisation d’une maison de la presse à Tizi Ouzou et le lancement de Radio Djurdjura, qui fut le vœu du défunt président d’APW, feu Rabah Aïssat.

Djaffar Tamani

Renforcement du service médical à Tizi Ouzou : 36 polycliniques à créer en 2008

novembre 20th, 2007

De nombreux projets sont prévus au cours de l’année 2008 afin de renforcer le secteur de la santé publique dans la wilaya de Tizi Ouzou en matière d’infrastructures.

Mercredi dernier, à l’ouverture des travaux de la première journée nationale sur la neurologie qu’a abritée le CHU Nedir Mohamed, le DSP (directeur de la santé et de la population) de wilaya a fait état d’un vaste programme de développement du secteur comprenant de nouvelles réalisations, inscrites au registre de la réforme hospitalière, dans plusieurs localités.

A cet égard, il est prévu que l’année prochaine, Tizi Ouzou sera dotée de 53 polycliniques tandis qu’actuellement il n’en existe que 17 à l’échelle de la wilaya. Ces structures subiront également une mise à niveau et seront dotées de laboratoires d’analyses médicales ainsi que de services de chirurgie dentaire et de stomatologie.

Un vaste programme d’amélioration de la ressource humaine des structures médicales est aussi prévu puisque le DSP a fait savoir que le ministère de tutelle accordera des postes budgétaires en nombre qui permettra le recrutement de tous les médecins généralistes de la région actuellement en chômage. Outre les polycliniques, les 265 salles de soins en activité au niveau des localités, elles aussi, seront toutes médicalisées dans les mois à venir.

Le secteur de la santé publique dans cette wilaya sera renforcé aussi par un EHS (Etablissement hospitalier spécialisé) cardio-pédiatrie ainsi qu’un centre anti-cancer qui seront localisés dans la ville de Draâ Ben Khedda. En tout cas, le renforcement des structures sanitaires, notamment dans les localités rurales et éloignées, permettra de faciliter et surtout rendre accessible le service médical à tous les habitants de la région, notamment ceux se trouvant dans les zones montagneuses isolées.

En l’état actuel des choses, faut-il le mentionner, de nombreux services sont quasi-inexistants au niveau des structures publiques dans diverses localités, à l’instar de l’imagerie médicale, des services fournis en laboratoire et les consultations spécialisées. Le citoyen se voit souvent contraint de solliciter le service des cliniques et laboratoires privés moyennant des prix qui sont généralement hors de portée des petites bourses.

En outre, au niveau du CHU de la ville de Tizi Ouzou, c’est l’entrée en activité du bloc opératoire dans quelques semaines qui aura lieu, selon les responsables de l’hôpital. Rattaché au service de chirurgie, ce bloc, dont la réfection a coûté 70 millions de dinars, compte désormais trois salles d’opérations, 20 lits de réanimation et 36 lits d’hospitalisation. Une dizaine de chirurgiens professeurs y exerceront.

Tel que présenté, le nouvel équipement de ce bloc est d’une haute technologie sophistiquée devant servir même à la recherche scientifique et la chirurgie lourde, selon les responsables de l’hôpital. Par ailleurs, il a été fait état de la création de la première unité anti-douleur au CHU de Tizi Ouzou. Ce service est le premier du genre à être créé à l’échelle nationale.

Mohamed Naïli

Premier salon de la philatélie à Tizi Ouzou

novembre 20th, 2007

Un groupe de jeunes passionnés de la collecte et la connaissance des timbres-poste organise en collaboration avec la maison de la culture Mouloud Mammeri, le premier salon philatélique dans la wilaya de Tizi Ouzou.

L’exposition, a débuté le 17 novembre et s’étalera sur une semaine (jusqu’au 22). L’objectif est, selon M. Bellahssene, collectionneur depuis vingt ans, « de rassembler les philatélistes et en rencontrer d’autres. Mais notre souhait reste l’impact de cette pratique dans notre société. On voudrait bien que les citoyens découvrent notre passion, voyager à travers un timbre pour découvrir des pays, des personnalités et connaître l’histoire des peuples uniquement grâce à une lecture méticuleuse d’un timbre.

Car, je conçois ce dernier comme une carte de visite de chaque pays. Mais, on sera très heureux si les gens viennent vers nous et pourquoi pas s’y mettre aussi ? » Samir de Maâtkas, espère aussi que « la foule sera nombreuse. Un timbre n’est pas uniquement un petit bout de papier, c’est un livre ouvert », dit-il.

C’est pourquoi une collection universelle diversifiée sera présentée. Des stands seront consacrés aux différentes thématiques, retraçant l’évolution, notamment, de la faune et de la flore, l’effigie de personnalités, les moyens de locomotion, les monuments et les vestiges, les événements… Témoignant de l’avancée technologique, historique et sociale d’un pays, leur étude constitue un support pédagogique appréciable pour les visiteurs de tout âge, mais surtout les enfants.

Car, à travers l’interprétation d’un timbre, l’enfant s’ouvrira sur son environnement direct, la société et sur le monde. C’est aussi un moyen de communication universel. La philatélie est considérée parmi les hobbies les plus pratiqués dans le monde. Un violon d’Ingres, qui passionne des collectionneurs depuis un très jeune âge.

C’est une passion contagieuse, disent certains. Reda confie : « C’est une passion qui m’a été transmise par mon père, qui lui aussi faisait la collecte de timbres. »Néanmoins, la situation n’est pas brillante pour les collectionneurs algériens. Tout leur mal se situe à l’absence d’association, ou encore une fédération qui devrait défendre leurs intérêts, de leur faciliter la participation aux expositions internationales et de contribuer à la promotion effective de ce loisir.

Nordine Douici

Tizi Ouzou/Histoire : Vieilles cités de Kabylie (4e partie)

novembre 20th, 2007

La capitale de la Kabylie est de fondation récente. En fait son existence ne remonte guère au-delà de trois siècles !

Si Tizi Ouzou est souvent donnée comme la capitale de la Kabylie, c’est qu’elle l’est vraiment : c’est une grande ville, et elle est de plus, depuis près de trois décennies, la capitale de la culture berbère. Son université où a été créé le premier département de langue berbère en Algérie, rayonne sur tout le centre et, depuis quelques années, elle connaît un grand développement.

Le nom de Tizi Ouzou signifie en kabyle ‘’le col des genêts’’. Uzzu ou azezu est, en effet, le genêt épineux, autrefois très abondant dans la région mais dans le champ ne cesse de se réduire au point de disparaître. La première partie du nom, Tizi, ‘’le col’’ provient de l’existence d’un passage de près de 3 km de large par lequel on peut contourner les gorges du Sébaou.

Ce passage était-il connu des Romains ? On l’ignore, mais il faut supposer que les armées de Rome, dans leur traversée de la Kabylie, devaient l’emprunter pour se rendre de Rusuccuru (Dellys) à Saldae (Béjaïa) , en passant par Bida Municipum (Djammaa Saharidj) et Tubusuptus (Tiklat),

Des auteurs français, tel que Carette, dans son livre Etudes sur la Kabylie proprement dite ont signalé, au 19ième siècle, des traces de voie romaine au lieu dit Ihesnaouan (Hasnaoua), à Tighecht, lieu dit Tamda et à Aïn Meziab, près de Mekla. On aurait également retrouvé d’autres traces de voies entre Tizi Ouzou et le confluent de l’oued Aïssi et du Sébaou. Mais tous ces vestiges ont disparu, depuis, ce qui a fait douter de leur existence.

Allant plus loin sur les traces de la présence romaine à Tizi Ouzou, l’historien J. Mesnage, soutient qu’il y avait au nord du Sébaou quatre cités romaines : Taouarga, Tikobaïne, Agouni Tamdint et Agouni Thabet, qui se trouve au nord de la localité de Fréha. Mais on ne dispose d’aucune information certaine sur ces cités, jusqu’aux noms qu’elles portaient. En fait, la seule cité connue , parce que citée par les auteurs anciens, et parce que disposant encore de vestiges est Bida Municipum, Djamaa Saharidj. Il n’y a aucune trace d’établissement antique sur le site de Tizi Ouzou.

Une ville ne semble pas, non plus, avoir existé à l’époque médiévale. En effet, les géographes musulmans du Moyen âge qui s’étendent sur des villes kabyles, comme Dellys (Tadllest), Souk Hamza (Bouira), Al Naçiria (Béjaia) ou Timzizekt (Tiklat), ne disent rien de Tizi Ouzou.

C’est que la capitale de la Kabylie est de fondation récente. En fait son existence ne remonte guère au-delà de trois siècles !

On sait que les Turcs, dans leur progression en Kabylie, cherchant à soumettre les populations à l’impôt, ont pénétré dans la vallée de la Sébaou au début du 18ième siècle.

Vers 1715, ils ont construit, sur la rive droite du fleuve, au lieu dit Tazaghart, un bordj ou fort, chargé d’abriter leurs troupes. Mais ils se sont vite rendu compte que le bordj, situé dans une zone découverte, au pied de la montagne et non en hauteur, était très exposé. Les Kabyles, hostiles à la présence turque, ne manquent pas, en effet, de l’attaquer et de le détruire, chassant les Turcs de la région.

Au 19ième siècle, à l’arrivée des Français, on pouvait encore voir des vestiges du fort de Tazaghart. Louis Robin qui, en 1870 a visité les vestiges, écrit à propos de ce bordj :

‘’Les ruines qui restent encore du bordj de Tazaghart font voir que ce fort n’avait pas plus de 30 m de long sur 15 m de large. Il était d’une construction solide. On y distingue encore parfaitement les créneaux et les embrasures des canons.’’

La destruction du fort de Tazaghart ne décourage pas les Turcs qui veulent, plus que jamais s’implanter en Kabylie. C’est alors qu’ils décident de la construction d’une place forte, un nouveau bordj, cette fois-ci sur l’emplacement de la ville de Tizi Ouzou.

Le bordj de Tizi Ouzou est, au départ, assez modeste et ne devait pas être plus grand que son prédécesseur de Tazaghart. C’était un poste d’observation, chargé de surveiller les mouvements des montagnards, avec quelques bâtiments pour abriter les soldats, les chevaux et les collecteurs d’impôts.

Ali Khodja renforcera le bordj, puis créera celui de Boghni et surtout celui de Tadmaït, le plus solide et le plus grand de toute la Kabylie.

Le bey Mohammed Ben Ali, dit Al Debbah, l’égorgeur, agrandit le fort de Tizi Ouzou, augmentant ainsi le nombre de soldats, donc renforçant la présence turque. Le fort est attaqué à plusieurs reprises par les montagnards mais ceux-ci ne parviennent pas à le prendre.

Voici la description que E. Carette en fait en 1840 :

‘’Les Turcs avaient construit, jadis, à Tizi Ouzou, une forteresse entourée de murs de cinq à six mètres d’élévation, dans laquelle ils entretenaient cinquante hommes ; elle était, en outre, munie de plusieurs bouches à feu, pourvue d’embrasures aux angles et sur les faces. Elle pouvait contenir seize pièces, mais n’en conserve que dix. Ces pièces avaient été amenées de Dellys sur des traîneaux à roulettes. Le Bordj, qui était solidement construit, refermait un four, un puits et un moulin. Il y avait, près de la porte, une source ombragée de trois trembles.’’

Le bordj s’agrandissant, une sorte d’agglomération civile se crée autour de lui : des familles turques mais aussi des familles algériennes, berbérophones, descendues des montagnes, ou arabophones, venues de Dellys ou des Issers, des Kouloughlis, métis de femmes algériennes et de soldats Turcs, dont les descendants habitent encore à Tizi Ouzou.

Les Français, comme les turcs, chercheront à pénétrer dans le massif kabyle pour le dominer, mais la résistance sera telle qu’ils mettront longtemps avant de parvenir à leurs fins. Ce n’est qu’en 1844, soit quatorze ans après la prise d’Alger, que Bugeaud s’emparera de Bord Menaëil, puis de Dellys. Baghlia est prise, puis Tadmaït.

Le bordj de Tizi Ouzou est convoité mais il ne sera pris qu’en 1851, au cours de l’expédition du général Cuny qui s’est soldée par le massacre de centaines de personnes.

Le bordj de Tizi Ouzou, devenu la place forte de l’armée coloniale, est utilisé, en 1854 pour investir le Djurdjura. Mais l’armée du général Randon se heurtera à la résistance de Lalla Fadhma N’ Soumeur, et il faudra encore plusieurs années avant que l’ennemi ne s’empare de la Kabylie.

Après la conquête du bordj de Tizi Ouzou, les Français réaménagent le fort. Ils l’agrandissent, en construisant des casernes et des entrepôts, pour loger les soldats. Par la suite, des baraques sont érigées par des civils européens, des commerçants, qui travaillent avec l’armée. C’est le noyau primitif de la ville, qui ne va cesser de s’agrandir.

L’administration ayant décidé de l’installation de colons dans la région, les propriétaires des terres sont expropriés. En bordure de la route traversant le col, des maisons sont édifiées : elles vont former la grande rue du village colonial qui se crée.

La ville de Tizi Ouzou naît officiellement le 27 octobre 1858, par décret impérial. Cette ville était à l’origine distincte du village ‘’musulman’’, appelé également ‘’village indigène’’, la séparation étant effective entre les Européens et les Algériens, puis les deux villages finissent par se fondre en un seul.

Ainsi est né Tizi Ouzou, la plus grande cité de Kabylie.

S.Aït Larbaa

(A suivre

Azeffoun vit toujours une crise d’eau : Gros problèmes et danger permanent

novembre 18th, 2007

Le problème d’alimentation en eau potable persiste dans la commune d’Azeffoun. Pendant plusieurs jours, les robinets restent à sec en raison de la panne d’un groupe électropompe. Les services de l’ADE d’Azeffoun ne disposent pas d’un groupe de secours ni d’un service de réparation.

Il a fallu attendre plusieurs jours pour qu’il soit remis en état de fonctionner. En fait, cela fera bientôt une année depuis que la distribution est perturbée à Azeffoun et les raisons sont multiples. Depuis l’hiver 2006, les coupures sont quotidiennes. Aucun planning n’est respecté. Ces interruptions volontaires s’expliquent par les nombreuses fuites dans les réseaux d’alimentation, et auxquelles l’ADE ne peut pas faire face, explique-t-on.

Ces réseaux sont vétustes reconnaît-on à l’ADE et ils doivent être refaits avec les nouveaux matériaux. Concernant ces pannes de groupes électropompes qui se répètent, un agent de l’ADE l’impute aux fréquentes coupures d’électricité. « Il faudrait relever que l’eau est pompée depuis la station de refoulement au niveau des forages situés à Sidi Khelifa vers des réservoirs situés en altitude et quand survient une coupure de courant, le poids de l’eau dans les tuyaux est énorme et engendre une pression si forte qu’aucun clapet n’y résisterait et c’est le groupe électropompe qui en fait les frais », argumente notre interlocuteur.

L’ADE n’a pas les moyens de régler ce problème. L’argument est peu convainquant pour les citoyens. La défectuosité des réseaux est remarquable. Lorsque ce n’est pas le groupe qui est endommagé, c’est la conduite dite de refoulement qui cède. Celle-ci, longue de 900 m, est elle aussi vétuste. Les services de l’hydraulique viennent d’en refaire 500 m. Il reste toujours 400 m. Par ailleurs, les citoyens des quartiers boulevard Yacef, Imouloudhène, les Bungalows, la ferme Boussoualem et le village Mellata sont en danger permanent. Des eaux usées s’infiltrent dans le réseau de l’AEP. L’alerte a été tirée en février dernier.

Ce cas de pollution était avéré dans ces quartiers et la catastrophe a été évitée de justesse. A l’époque, l’ADE, qui a localisé le lieu de l’infiltration (entre le siège de la daïra et l’hôtel le Littoral sur le boulevard Yacef), n’avait pas éradiqué le problème. Le problème a ressurgi ce mois d’octobre à la ferme Boussoualem et au village Mellata. Une fois de plus, le pire a été évité de justesse. Selon le chef de secteur de l’ADE d’Azeffoun, le problème n’est toujours pas éliminé.

La contamination se fait au niveau du boulevard Yacef où les conduites d’assainissement des riverains ne sont pas raccordées à la nouvelle conduite principale qui mène directement vers la station d’épuration mise en service en 2006. Le risque de pollution est omniprésent et les citoyens des quartiers cités sont en danger. A chaque fois, ce sont les citoyens qui découvrent la pollution et à chaque fois, il y a des évacuations vers l’hôpital. Les autorités compétentes sont plus que jamais interpellées. L’ADE et l’APC devraient se pencher sur ce problème avant que le pire n’arrive.

Mohamed B.

Commune de Tizi N’Berber : La malvie au quotidien

novembre 17th, 2007

A l’instar des autres communes rurales « pauvres », Tizi N’Berber s’enlise dans les difficultés induites par l’inexistence d’infrastructures génératrices d’emplois. D’où le problème du chômage qui ravage presque tous les jeunes de la commune. A Tazrourt, le café du village ne désemplit pas.

Attablés, des jeunes, des universitaires chômeurs dans leur majorité, « vident » leur sac. « Je rêve de quitter un jour ce hameau misérable », nous confie désappointé, un ex-étudiant au chômage. Zahir avoue, quant à lui, qu’il « envisage de s’établir au Canada ». « Ici, à Tazrourt, nous n’avons rien sauf cette cafétéria que nous considérons comme une maison de jeunes. On ne voit absolument rien venir. Nous n’avons bénéficié d’aucun projet.

Dites-leur que nous n’avons rien et si vous en doutez, vous n’avez qu’à faire un tour dans le village », lancent d’autres jeunes. A Tizi N’Berber, il n’y a, en effet, ni maison de jeunes, ni club sportif, et encore moins une bibliothèque. Un no man’s land où n’existe aucun espace pouvant combler le vide auquel sont confrontés les jeunes de la commune. « Nous sommes résolus depuis longtemps à adopter un passe-temps, celui de regarder passer les bus », ironise Salim, étudiant de son état.

A l’entrée de la commune, la route en pente est plus ou moins praticable. Dans la localité, excepté le siège de l’APC et les établissements scolaires, il y a une épicerie, un café, un arrêt de bus, une « table » de tabac, puis… plus rien. D’ailleurs, apprend-on des habitants, parmi les trois écoles primaires de la commune une n’est toujours pas mise en service. S’agissant du palier fondamental, la commune dispose d’un seul CEM auquel est rattachée une annexe.

En l’absence d’entités économiques devant embaucher les chômeurs de cette municipalité de plus de 15 000 habitants, ces derniers sont contraints, depuis longtemps, à se prendre en charge. Ainsi, les paysans s’adonnent aux cultures maraichères, l’apiculture, l’aviculture, l’élevage de bétail, leur seul gagne-pain. Au chômage et à la pauvreté s’ajoute le suicide, un phénomène qui frappe, aux dires des habitants, toujours la région. Toutefois, la commune commence à « arracher » quelques projets inscrits dans le cadre du PPDRI (Projet de proximité de développent rural intégré).

Ainsi donc, l’APC peut compter désormais sur cet apport financier. Selon la décision d’approbation émanant du wali, il est noté que le PPDRI, dont le montant total s’élève à un peu moins de 20 millions de dinars, sera réalisé avec le concours des fonds publics et du budget d’équipement de l’Etat, à savoir les programmes dits PSD et PCD.

On apprend également que des associations de la commune ont participé à l’élaboration du projet. A la lecture de la décision d’approbation, il ressort que le budget est réparti sur plusieurs volets, à savoir la réalisation d’une salle d’activités pour les jeunes à Ouagaz sur un terrain de 220 m2 et qui s’adjuge d’ailleurs la grosse part avec plus de 5,5 millions de dinars.

Le projet comprend également la réalisation d’un terrain combiné, une aire de jeux pour un montant de plus de 4 millions de dinars. Les avantages de ce projet de proximité sont élargis pour atteindre les agriculteurs de la localité en approuvant la création d’unités d’élevage, l’affectation de 70 ruches, des plantations fruitières, et la réalisation de bassins d’accumulation.

Yazid Madi

Tigzirt : Un centre culturel à Tifra

novembre 17th, 2007

Un centre culturel a été ouvert dernièrement au village Tifra, dans la commune balnéaire de Tigzirt.

C’est une initiative plus que louable qui vient conforter les férus de la chose culturelle. Lors de la cérémonie d’inauguration, l’on a constaté un engouement remarquable manifesté par les citoyens de la région à ce genre d’évènement qui commence véritablement a gagner du terrain dans la région.

La date de sa mise en service a coïncidé avec une date historique, à savoir le 53e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale. A cette occasion, de nombreuses personnalités connues dans la région ont assisté, aux côtés des autorités locales, aux festivités ayant marqué cette journée.

Cet établissement a caractère culturel vient à point nommé pour combler un déficit remarquable en matière d’infrastructures publiques dans ce village qui renferme en son sein pas moins de quatre mille habitants.

A. Igoudjil

Souk El Tenine : La mendicité prend de l’ampleur

novembre 17th, 2007

Autrefois, le phénomène de la mendicité était beaucoup plus connu dans les grands centres urbains et les villes.

Pour diverses considérations, dans les zones rurales, particulièrement en Kabylie, on n’en connaissait point. Les différentes formes de solidarité villageoise et la fierté montagnarde font qu’il était quasiment impossible de rencontrer des mendiants. C’est une grande tare et un grand déshonneur pour tout le village dont est issu le mendiant ou la mendiante. Mais depuis quelque temps, l’on s’aperçoit malheureusement que ce phénomène a bel et bien gagné le milieu rural.

En effet, ils sont là, les mendiants, que ce soit au niveau des chefs-lieux communaux où ils choisissent leur petit coin pour quémander des pièces ou encore en train de sillonner les villages de la circonscription. Les uns originaires de la région, d’autres viennent des localités avoisinantes, voire même des régions éloignées. En effet, on trouve des femmes, des jeunes et des moins jeunes et des enfants. Honnêtement, ce n’est pas facile de distinguer un vrai démuni d’un faux mendiant ! », dit un père de famille.

Amarou Slimane

Marche, rassemblement et occupation du siège des œuvres universitaires

novembre 12th, 2007

Très tumultueuse la journée d’hier à l’université de Tizi-Ouzou. Le climat de tension qui y règne depuis que les étudiants ont repris les chemins des amphis à débouché sur une action protestatrice menée par le coordination locale des étudiants.

Un gigantesque rassemblement estudiantin à été organisé dans l’après-midi d’hier devant la bibliothèque centrale de Hasnaoua. Des milliers d’étudiants ont pris part à la manifestation pour appuyer les revendications du CLE, qui portent, essentiellement, sur les préoccupations sociales et pédagogiques de l’étudiant.

Le manque d’encadrement pédagogique, le flagrant déficit en termes de places pédagogiques, le sureffectif des résidences universitaires, et l’affectation approximative des étudiants reviennent en tête des griefs retenus contre les responsables de la structure. “Cela sans parler des menaces et autres intimidations qui s’exercent quotidiennement sur lés étudiants et les étudiantes à l’intérieur même de l’enceinte universitaire !” fulmine un des intervenants du rassemblement. Cet étudiant, qui a beaucoup de mal à cacher sa colère, a toutefois précisé que l’essentiel de ces pressions s’exercent surtout sur les représentants des étudiants. L’intervenant, et quelques un de ses camarades du CLE sont mêmes aller jusqu’à évoquer quelques cas d’agressions caractérisés à l’arme blanche ainsi qu’une étrange affaire d’étudiants séquéstrès à l’habitat.

De fait, et pour accorder leur violon, les étudiants contestataires ont unanimement et solennellement exigé le départ pur et simple de l’actuelle directrice des œuvres universitaires, Mme Ourida Lâarfi, à laquelle les étudiants reprochent une multitudes d’irrégularités. “ Pour nous, elle est la première responsable du désastre que nous vivons au quotidien dans nos cités !. Son départ est devenu plus qu’impératif, sinon l’université de Tizi-Ouzou va sombrer dans un dangereux climat de tension dont les conséquences peuvent s’avérer très lourdes..” nous-dit un autre étudiant du CLE comme pour affirmer la résolution de sa structure à en découdre avec la responsable des œuvres universitaires.

Il est à noter également que, pour conforter leur rassemblement de Hasnaoua les étudiants ont organisé une imposante marche allant de Bastos jusqu’a Hasnaoua. La marche et le rassemblement ont été suivi de l’occupation du siège de la DOU de Hasnaoua.C’est dire que les protestataires, qui étaient plusieurs milliers, n’ont pas lésiné sur les moyens pour faire trembler ceux qui ont causé leur désagrément.

De plus, en fin de journée, le CLE à engagé une rencontre restreinte à l’effet de constituer une délégation qui s’est rendue à la wilaya pour rencontrer le wali. Le conflit a toutes les chances de s’endurcir dans les jours à venir.

Ahmed B. / B. R