La maladie reste négligée à Béjaïa : 700 cancéreux recensés

décembre 16th, 2007

L’humanisation du traitement de la maladie, la mise à la disposition des malades des médicaments indispensables, atteindre un taux optimal de prise en charge, rapprocher les centres de traitement des malades, la réduction des coûts du traitement sont, entre autres, les objectifs évoqués par l’association nationale d’aide aux personnes atteintes de cancer, Nour Doha, lors des deux journées d’information organisées les 6 et 7 du mois courant au centre culturel d’Amizour en collaboration avec le secteur sanitaire et le club scientifique de la même ville.

Animées par de nombreux spécialistes du centre d’oncologie Pierre et Marie Curie (CPMC) d’Alger, les communications ont porté sur l’épidémiologie du cancer et les moyens de prévention et de dépistage, notamment pour les cancers du sein et du col de l’utérus du fait de leur prédominance, explique-t-on. « Le cancer du sein et de l’utérus chez la femme atteint des proportions considérables dans notre pays. Huit malades par jour en sont opérées au niveau du centre d’oncologie d’Alger, une moyenne de 1000 opérées par année et on enregistre 5000 personnes atteintes de cette pathologie chaque année. Des chiffres qui illustrent on ne peut mieux l’incidence du cancer chez nous », commente Dr Benachenou, chirurgien au CPMC, qui souligne que ce bilan ne peut pas refléter le nombre exact de cas du fait que « le diagnostic du cancer du sein se fait souvent tardivement et de l’absence de travail de sensibilisation, ajouté à l’inconscience des malades quant aux complications de la maladie ». L’apparition précoce des menstruations chez la fille, la ménopause tardive (à plus de 50 ans), l’âge tardif de la première grossesse, la contraception orale prolongée et à base d’œstrogènes, l’obésité tout comme la consommation d’alcool et du tabac, sont évoqués comme facteurs favorisant l’apparition de ce genre de cancer. « Pour toute modification du sein, écoulement sanglant, apparition de nodules, voussures et lésions du mamelon, le sujet doit faire l’objet d’un examen de dépistage. Un dépistage par la mammographie est préconisé pour les femmes dépassant les 50 ans pour détecter également cette pathologie afin d’assurer l’efficacité du traitement. Pour le cancer du col de l’utérus, il importe de procéder au frottis une fois tous les deux ans, dès l’âge des premiers rapports sexuels jusqu’à l’âge de 65 ans », explique Dr Dilem, chirurgien au CPMC. A noter par ailleurs que pour la wilaya de Béjaïa le nombre de personnes atteintes du cancer reste difficile à déterminer en l’absence de statistiques exactes. Cependant, d’après des informations recueillies au niveau du centre régional d’oncologie à l’hôpital d’Amizour, on avance le chiffre de 700 malades recensés. « 142 malades ont subi des dépistages et des séances de chimiothérapie depuis l’ouverture de ce service en janvier 2007 », affirme le chef de service qui souligne qu’« on a pris en charge des traitements symptomatiques des malades et pour les cancéreux dans un stade tardif, il est fait recours à des traitements contre la douleur ».

B. K.

Aït Yahia Moussa : Tighri réalisera sa bibliothèque

décembre 16th, 2007

L’association culturelle Tighri du village Aït Houelhadj, d’Aït Yahia Moussa, vient de lancer son projet de réalisation d’une bibliothèque.

Cette association dynamique, créée en 2000 a réussi l’organisation et le lancement du festival régional du théâtre pour enfants. En outre, des cours de soutien ont été assurés au profit des illettrés et des femmes au foyer avec la collaboration de l’Office national d’alphabétisation. Et, c’est ainsi qu’est née l’idée de l’ouverture d’une bibliothèque dont « l’objectif est de donner plus d’intérêt à la lecture et de permettre aussi à la catégorie juvénile de trouver un espace d’expression et d’information », dit un membre de cette association. De la vingtaine de livres du début, Tighri est passée à plus de 1300 titres de différentes spécialités. Depuis son existence, l’association n’a cessé d’enrichir sa propre bibliothèque auprès des donateurs privés et étatiques ou, par l’achat des livres par son propre budget bien que maigre par rapport à ses grandes perspectives. La réalisation de cette bibliothèque, qui servira également les autres villages que compte la commune, « n’ouvrira pas ses portes si nous ne trouvons pas des partenaires d’autant plus que le projet est en cours de préparation », souligne notre interlocuteur.

Talbi Madjid

PRODUCTION OLÉICOLE À YAKOUREN : Le spectre d’une récolte médiocre

décembre 12th, 2007

Les habitants de la région de Yakouren, une contrée montagneuse située au nord-est de Tizi Ouzou, ont entamé leur traditionnelle cueillette des olives à travers la plupart des villages que renferme cette commune
de 16 000 âmes.

La campagne a été particulièrement favorisée par des conditions climatiques plutôt bonnes ces jours-ci, puisque plus ensoleillées malgré une baisse de température. Les propriétaires d’oliveraies, qui se rendent ainsi quotidiennement tôt le matin dans leurs champs, s’arment, pour ce faire, d’outils indispensables pour la besogne.
En solo ou en petits groupes, les paysans regagnent petit à petit les pistes agricoles qui mènent vers leurs propriétés, quelque peu abandonnées pour diverses raisons, tel que l’état de détérioration avancée des chemins, à cause notamment des pluies torrentielles intervenues en début de novembre et qui ont formé des crevasses en drainant sur leur passage toutes sortes de détritus, de débris de bois et autres troncs d’arbres.
Par endroits, ces pluies ont coupé carrément le chemin, mais les fellahs, sourire aux lèvres, ne désespèrent jamais en dépit des difficultés, en continuant à récolter les fruits, visiblement bien mûrs de par leur éclatante noirceur. Faute de délabrement des chemins, les tracteurs agricoles, utilisés généralement pour le transport des olives, ne peuvent accéder jusqu’aux aires aménagées autour des presses à olive traditionnelles ou modernes.
Ceci pour dire qu’en Kabylie, l’opération est généralement menée, du début à la fin, avec des moyens traditionnels. L’on remarquera, par ailleurs, que la production de cette saison est, semble-t-il, la copie identique de celle de l’année dernière, en quantité comme en qualité, d’où des prévisions de nombre de paysans sur “une récolte s’annonçant d’ores et déjà médiocre” et dont les facteurs principaux en sont les feux de l’été dernier, qui ont ravagé, en quelques jours seulement, des milliers d’oliviers. Combien d’agriculteurs dans cette région avaient, en effet, assisté impuissants devant des flammes dévastant leurs oliviers et autres arbres fruitiers, parfois centenaires, qu’ils ont hérités de leurs aïeux. Les pertes étaient énormes et les paysans, comme de tradition, ne pensaient guère à assurer leurs exploitations.
Une campagne de recensement des dégâts avait alors été menée en collaboration avec les comités de village, mais à ce jour, les propriétaires victimes attendent toujours, sans trop d’espoir d’ailleurs, les résultats de l’opération. Les prix de ce “produit aux mille et un remèdes” ont, quant à eux, stagné dans les 300 DA le litre, du moins pour l’heure, puisqu’ils n’ont ni baissé ni augmenté, du moins chez des particuliers villageois, alors que les moments de récolte sont considérés comme étant “une période synonyme de prix raisonnables”.
Ce n’est pas le cas jusqu’ici car, d’apparence, la demande dépasse largement l’offre, quand on sait que l’huile de table (ou l’huile de colza), que tout habitant de la région utilisait peu, même si on la lui “offre gracieusement”, trône actuellement aux cimes des 550 DA le bidon de 5 litres. Voilà encore une raison qui doit inciter impérativement à encourager l’agriculture de montagne, notamment l’arboriculture. Après les années 1980, faut-il le rappeler, il n’y eut pratiquement plus de plantation d’arbres fruitiers dans cette municipalité dont le taux de chômage dépasse les 45% de la population en âge de travailler.

HACÈNE AOUIDAD

Wilaya de Béjaïa : Une soixantaine de sidéens recensés

décembre 11th, 2007

Cinquante-neuf sidéens (dont 36 cas sida-maladie et 23 séropositifs) sont recensés jusque-là dans le territoire de la wilaya de Béjaïa. Le chiffre, a priori, pour une population frôlant le million d’âmes, n’est pas alarmant.

Mais la donnée reste aléatoire, le dépistage à l’heure actuelle n’étant pas encore parvenu à une systématisation dans le carnet sanitaire du citoyen. Alors qu’une structure épidémiologique existe dans le chef-lieu de Béjaïa depuis 1988 (année où a été recensé le premier cas séropositif), « on n’est pas encore arrivé à une demande expressément de dépistage du VIH », expliquera le docteur Hamici.

Deux axes de lutte sont mis en place : dépistage passif réalisé après tout don de sang et dépistage volontaire. Malheureusement, pour ce qui est de la deuxième démarche, les citoyens ne se bousculent pas au centre de transfusion de Lekhmiss où est pratiquée l’analyse en question. Seuls jusqu’à maintenant s’y présentent des citoyens pour bilans prénuptiaux (devenu une règle obligatoire) et les sujets ayant vécu une conduite à risque.

Voilà dans le premier abord ce qui aura servi de support d’approche pour la quarantaine d’associations réunies pour une journée d’étude à la Maison de la culture de Béjaïa à l’initiative de l’Etoile culturelle d’Akbou. On comptera pour participants tous les relais impliqués dans la lutte contre le sida : le corps de l’éducation, la direction de la jeunesse et des sports, les corps de sécurité et les associations ayant pied dans la jeunesse.

L’objectif de la rencontre est principalement, selon M. Mouloud Salhi, le président de l’association organisatrice, sur la base du constat dressé, « d’apporter une réponse pédagogique commune aux paramètres organisationnels, sociaux et médicaux à même d’optimiser la lutte ». Les « leaders de lutte » réunis ont convenu de la nécessité de jeter des passerelles entre eux, passant d’un échange d’expériences à la formation et à l’uniformisation des méthodes et moyens.

Dans le chapitre des résolutions toujours, il est question d’une caravane d’information et de sensibilisation sponsorisée par le Fonds mondial contre le sida, l’Unicef, et le MJS, et qui sillonnera dans un premier temps Béjaïa et 7 wilayas limitrophes. La caravane devra faire œuvre commune dans les localités visées avec les « réseaux de l’espoir » de lutte contre le sida mis en place en 2005. A Béjaïa, le réseau est mis en place avec l’assistance d’universitaires, le professeur Senhadji et le recteur, M. Merabet.

Les premières actions des réseaux concerneront les milieux les plus vulnérables. Béjaïa, spécifiquement, doit, nous apprendra Dr Hamici, bénéficier de l’inauguration prochaine d’un centre de dépistage volontaire qui sera installé dans l’une des polycliniques de la ville (Sidi Ahmed ou Iheddadène) et aura, entre autres, pour mission, une distribution gratuite de kits de dépistage rapide.

De cette journée, on aura aussi dressé le bilan de la situation épidémiologique des structures de santé de la wilaya. Une conduite caractérisée par la sécurisation des gestes pratiqués au niveau des hôpitaux et polycliniques, des prélèvements systématisés dans les blocs chirurgicaux et dans tout le champ souillé par du sang pour s’assurer à la fois de la non-contamination des équipements et du consommable. Grâce à quoi, aucun cas VIH n’est décelé dans les structures d’hémodialyse.

R. Oussada

Tizi Ouzou : cycle de formation sur les droits de l’Homme

décembre 11th, 2007

La Maison des droits de l’homme et du citoyen de la wilaya de Tizi Ouzou abrite durant tout ce mois en cours une série de séminaires sur la culture des droits de l’homme.

En effet, cette série de rencontres sera organisée en partenariat avec l’ambassade du Canada en Algérie et s’articulera sur plusieurs thématiques. Selon le coordinateur de cette organisation, Aït Yahia Mohand Ouali, l’objectif fixé à cette série de séminaires est principalement « l’acquisition des connaissances nécessaires en matière des droits de l’homme pour l’exercice public de la citoyenneté et sa promotion » .

Parmi les thèmes retenus, on peut citer, à titre d’exemple, « la culture des droits de l’homme, la problématique algérienne des droits de l’homme, l’amnistie et la réconciliation dans le monde et le syndicalisme algérien ». Pour la première journée, une allocution a été donnée par M. Aït Yahia et qui a retracé brièvement presque toutes les idées qui touchent à la naissance, la défense et la promotion des droits de l’homme.

Les participants qui ont répondu présent jeudi dernier sont issus du mouvement associatif et des étudiants. Cependant, d’autres activités ont été programmées pour ce mois de décembre. Parmi celles-ci figure la célébration du 59e anniversaire de la proclamation de la déclaration universelle des droits de l’homme célébrée le 10 décembre de chaque année.

En plus de cela, la Maison des droits de l’homme et du citoyen organisera également un débat sur la campagne de presse contre la LADDH suite à la crise interne qui l’a touchée ces derniers jours. On notera, en outre, l’organisation d’un café littéraire sur le dernier livre du journaliste emprisonné Mohamed Benchicou sous le titre Les geôles d’Alger. Toutefois, les participants ont souligné l’importance de ce genre d’activité.

Talbi Madjid

Commune de Azazga : Quelles priorités ?

décembre 8th, 2007

La nouvelle assemblée communale d’Azazga, issue des élections du 29 novembre, a été installée mercredi dernier par les autorités de wilaya. C’est le RCD qui reprend les rênes du pouvoir local après une absence qui aura duré 14 années.

Aux élections locales de 1997, c’était le FFS qui avait remporté la présidence de l’APC. En 2002, le FLN a pu s’installer majoritairement à l’assemblée communale, à la faveur de la confusion politique qui a sévi dans la région, ayant permis ce genre d’accidents électoraux dans un certain nombre de localités. L’ex-parti unique garde tout de même deux sièges dans la nouvelle assemblée, au même titre que le FFS, miné par ses vicissitudes internes. Le RCD a récolté 5 sièges, sur les 11 constituant l’assemblée. La question de l’instabilité au sein des structures de l’assemblée ne devra pas se poser, ce qui mettra l’APC face à sa mission première : l’amélioration du cadre de vie des citoyens. Les moyens financiers n’ont pas manqué ces dernières années, sans que des projets d’une grande utilité pour la population soient menés à leur terme. La disponibilité financière n’a pas été suivie par un engagement humain et un investissement des compétences à l’intérieur et à l’extérieur de l’assemblée. Les affaires communales ont flotté durant de longues années, au point où il est devenu problématique de revêtir un tronçon de route d’une cinquantaine de mètres, d’éclairer un quartier, ou de réparer une rupture du réseau d’assainissement. S’agissant des subventions publiques, 5 milliards de centimes avaient été ajoutés au budget de la commune, en plus des 4,2 milliards de centimes de PCD, dans le cadre de « l’amélioration urbaine ». 19 milliards étaient inscrits à l’actif de la direction de wilaya de l’urbanisme, dans le même chapitre des aménagements urbains, englobant les opérations d’AEP de revêtement des chaussées, de réalisation des trottoirs et de l’éclairage public. Le programme n’est pas encore arrivé à son terme et le chantier commence à peser sur la population, vu l’état où se trouve l’ensemble des axes du chef-lieu de daïra. Bien que relevant de l’administration de wilaya, le projet pourrait connaître une meilleure cadence et sans doute une meilleure qualité de réalisation, si les services techniques de la commune avaient suivi les opérations en temps réel. La faiblesse des ressources humaines au niveau des services techniques compromet la bonne marche des projets de développement communal. Un seul employé pour suivre des dossiers aussi divers et sensibles que l’habitat rural, le gaz naturel, l’éclairage public… Le recrutement d’agents qualifiés pour prendre en charge l’ensemble des dossiers techniques s’impose. L’administration chargée de l’affectation des postes budgétaires va sans doute tergiverser, mais ne pourra pas neutraliser les motivations d’une APC si celle-ci affiche une détermination à agir et à exécuter son plan de développement. Le nouveau président d’APC, Youcef Mezouani, a annoncé, lors de son installation, les points prioritaires de son mandat : « Viabilisation de la zone d’activités et extension du réseau de gaz de ville ; prise en charge du problème des glissements de terrain à Azazga ; lancement des décharges intercommunales de Boubhir et Bouhlalou ; achèvement du complexe sportif de Tirsatine et la maison de la culture du chef-lieu ; réalisation d’une gare routière et les rocades d’évitement du centre-ville… »

D. T.

Bouzeguène : Hommage à Mohand Oulhadj

décembre 8th, 2007

L’Organisation nationale des moudjahiddine (ONM) de la région de Bouzeguène a organisé une cérémonie de dépôt de gerbes de fleurs sur la tombe du colonel Mohand Oulhadj, à l’occasion de la commémoration du 35e anniversaire de sa mort, le 2 décembre 1972, à l’âge de 61 ans.

Mohand Oulhadj, de son vrai nom Akli Mokrane, est né le 7 mars 1911 à Bouzeguène dans un milieu qui se distingue par la piété et le mécénat. Après des études primaires, sanctionnées par l’obtention du certificat d’études en 1926, il met fin à ses études et opte pour la vie active pour aider son père forgeron de son état. Quelques années plus tard, il tente une courte expérience dans une usine en France en qualité de chef d’équipe. Il revient dans son village pour ouvrir une boutique d’alimentation générale et est chargé en parallèle du poste de président de la djemaâ de l’Akfadou, jusqu’au déclenchement de la lutte armée. Il vend son fond de commerce et fait don du produit de la vente au profit de la révolution. En novembre 1954, il était déjà un homme convaincu et n’a pas hésité un seul instant à prendre les armes aux côtés de Krim Bekacem, Amirouche, Abane, Si Abdellah… Il assume de lourdes responsabilités dans l’organisation des maquis. Après le congrès de la Soummam, le 20 août 1956, Si Mohand Oulhadj est promu sous-lieutenant, chef de la région IV (Azazga) de la Zone 3, Wilaya III. Grâce à son organisation, son intelligence, sa clairvoyance et son courage, il est promu commandant politique de la Wilaya III, comme adjoint du colonel Amirouche. A la fin de l’année 1959, après la mort de Amirouche, il est nommé par le CCE, colonel, chef de la wilaya III et cela jusqu’à l’indépendance. Le colonel Mohand Oulhadj a eu l’insigne honneur d’être le premier à hisser le drapeau de l’indépendance à Sidi Fredj et avait prononcé un discours historique en tamazight. Mohand Oulhadj a assumé le commandement de 7e Région militaire (1962/1964). En 1966, il est membre du secrétariat exécutif du FLN et membre du conseil de la révolution à partir de 1967 et cela jusqu’à sa mort en 1972. Le colonel Mohand Oulhadj repose à Bouzeguène, au pied de la zaouïa de Sidi Amar Oulhadj, dans une tombe simple, aux côtés de sa mère et de sa fille. A Bouzeguène, il n’existe rien d’autre pour nous rappeler le colonel Oulhadj, que son effigie, très peu réussie d’ailleurs, suspendue sur un mur d’un bâtiment. Une avenue de la ville et un lycée portent son nom mais d’aucuns souhaitent l’édification d’une stèle digne de cette homme.

Lies Adli

Tizi Ouzou : Axes routiers à l’abandon

décembre 2nd, 2007

Des enveloppes financières en vue de répondre aux exigences du développement local en matière d’infrastructures routières de la région de Tizi Ouzou sont régulièrement dégagées par les pouvoirs publics.

Mais, des lacunes sont relevées au niveau de certains axes routiers que compte la wilaya. Les chemins communaux et ceux de wilaya sont les plus négligés. A titre d’exemple, le CW128, reliant la daïra de Boghni à la RN25 sur une longueur d’une vingtaine de kilomètres, est dans un état de délabrement très avancé.

Une situation qui s’ajoute à son étroitesse, rendant ainsi la circulation des plus difficiles pour les usagers. A rappeler que cet axe routier date de l’époque coloniale et il a été conçu initialement comme une voie ferrée. Mais juste après l’indépendance, les autorités l’ont ouvert à la circulation routière sans vraiment le transformer pour qu’il soit approprié à cet usage.

En effet, ses usagers ont tous fait remarquer le danger qui les menace quotidiennement. « Surtout au niveau des tunnels où même pas la moindre signalisation n’est présente pour prévenir les automobilistes qui viennent en sens inverse. Les usagers usent de leur klaxon pour se signaler.

Les risques de collision sont omniprésents », nous déclare un chauffeur de taxi. Les ponts, au nombre de quatre, qui ont été construits par l’armée française pour traverser l’important cours d’eau qui longe ce chemin, n’ont pas connu de transformation. « Ces ponts sont à sens unique, ce qui oblige les automobilistes à s’arrêter à tout moment, mais ce qui nous inquiète le plus, c’est leur vétusté. Ils risquent de s’écrouler à tout moment », affirme un autre usager.

C’est le même constat à faire au niveau du CW152, reliant la wilaya de Tizi Ouzou à celle de Boumerdès via les deux communes limitrophes d’Aït Yahia Moussa et celle de Timezrit. Ce chemin, malgré son importance, n’a jamais été refait et devient impraticable, surtout à sa sortie-ouest où une carrière a été érigée depuis plusieurs années. Concernant les chemins communaux, surtout ceux qui sont réalisés en tri-couches, se dégradent au moment même de leur livraison.

C’est le cas du chemin communal du village Afir, relevant de la commune d’Aït Yahia Moussa. « Réalisé il y a moins de deux ans, mais il se trouve aujourd’hui que sa réfection est recommandée par les villageois », regrette un citoyen de ce village qui dénonce à l’occasion « le laxisme des autorités locales quant aux suivis qui doivent être faits à chaque fin de projet ».

A quelques dizaines de kilomètres d’ici, au village Ibouhrane, la déception de ses habitants est manifestement grande à cause de la mauvaise qualité de leurs chemins réalisés il y a à peine huit mois. « Dans certains endroits, ce chemin fraîchement réceptionné a été abîmé par les camions de l’entreprise réalisatrice au moment même des travaux », affirme un habitant. Les raisons avancées pour expliquer cet état sont multiples.

Tout d’abord, les habitants des villages mettent l’index sur la mauvaise qualité du travail et le manque d’entretien. Mais les entrepreneurs répliquent en indiquant que les sommes allouées sont insuffisantes. On note également, l’inexistence des caniveaux qui drainent les eaux des ruisseaux durant les périodes de grandes pluies, ce qui accélère la détérioration des chaussées. Les citoyens rencontrés sur place espèrent que les autorités locales vont durcir le ton envers les entreprises réalisatrices de ce genre d’infrastructures, surtout en matière de contrôle de qualité.

Madjid Talbi

Aït Kheir (Mekla) : Attaques de chacals

décembre 2nd, 2007

Cela fait maintenant plusieurs jours que les habitants du village d’Aït Kheir sont terrorisés par la présence d’une bande de chacals dans leur village. Plusieurs attaques ont eu lieu et sept personnes ont dû être hospitalisées suite à ces agressions.

Des témoins ont affirmé que ces malheureuses victimes ont été poursuivies par un groupe de chacals affamés et ce, en plein jour. Aujourd’hui, les villageois vivent dans la terreur vu qu’aucune mesure n’a été prise et ils n’ont aucun moyen de défense. Ils n’osent plus sortir, que ce soit le jour ou la nuit, ou s’aventurer dans leurs champs même en cette période de récolte des olives.

Un jeune nous a affirmé qu’il a été pourchassé par trois chacals et qu’il a dû monter sur un olivier. Il a ensuite appelé ses frères et amis qui sont venus le secourir. « J’ai eu la peur de ma vie. Quand on est seul, c’est difficile de faire face à une bande de chacals affamés. La nuit, ils poussent des cris effrayants. »

Djouhra L.

TIZI-OUZOU : Démantèlement de deux réseaux de malfaiteurs spécialisés dans les faux barrages

décembre 2nd, 2007

Deux réseaux importants de malfaiteurs viennent d’être démantelés par les éléments de la police judiciaire de la wilaya de Tizi-Ouzou. Spécialisés dans les braquages, les faux barrages et la vente de véhicules volés, ces réseaux, constitués de plus d’une quinzaine d’éléments lourdement armés, opéraient la nuit dans le périmètre qui s’étend de Tikoubaïne à Fréha.

L’un d’eux, qui agissait selon le mode opératoire, écumait dans les localités de Boghni, Mechtras et Maâtkas, situées au sud de la wilaya de Tizi-Ouzou. Depuis le début de leurs activités en 2005, c’est plus d’une vingtaine de véhicules qui ont été subtilisés à des citoyens qui circulaient sur certains axes routiers situés dans les périmètres fréquentés par ces malfrats qui ont adopté un mode d’organisation pyramidale pour rendre difficile leur démantèlement et la neutralisation ainsi des cerveaux criminels dont l’activité se confondait avec celle des terroristes du GSPC.

L’écrasante majorité des membres des deux groupes de braqueurs a été arrêtée et présentée devant la justice. Un important lot d’armes dont des fusils à pompe et des fusils de chasse a été récupéré.

S. A. M.