Un nouveau tronçon pour désenclaver la région
Le réseau routier de la wilaya de Tizi-Ouzou s’enrichira bientôt d’un nouveau tronçon qui mettra Bouzeguène à portée de la ville de Tizi-Ouzou que les automobilistes pourront joindre en une quarantaine de minutes sans passer par Azazga, ville à laquelle elle était assujettie dans les domaines économique et administratif.
Inimaginable il y n’a pas si longtemps, la région servira de zone de transit et d’échange commercial avec les wilayas de l’est comme Béjaïa, Bouira et Jijel. Accordé par Amar Ghoul aux élus locaux, le projet de déviation de la route d’Azaghar via le CW 09 et la RN71 par Boubhir, longue de 9 km et dont les travaux ont atteint un taux d’avancement de 40 %, désenclavera la région longtemps sevrée de voies de communication adéquates.
Il coûtera au Trésor public quatorze milliards de centimes. Cette même route, dans le prolongement du CW 251, à l’extrême est, permettra de rallier Ighzer Amokrane (wilaya de Béjaïa) en une trentaine de minutes et le chef-lieu de la wilaya de Béjaïa en 1 h 30. Elle a été récemment revêtue de béton bitumineux jusqu’à Chréa, à la limite géographique d’avec Béjaïa dont les autorités se sont réveillées à l’importance stratégique de cette route en décidant d’un projet d’aménagement du tronçon sis dans leur territoire( Ifri, Chréa), travaux qui connaissent un bon rythme.
Estimé à quatre milliards de centimes, le projet a été confié à la même entreprise qui réalise le tronçon de Azaghar, confie un élu. Cette voie de communication permettra également de désenclaver les villages de la daïra d’Ouzellaguen et toutes les régions de l’extrême ouest de Béjaïa dont les véhicules crapahutaient jusque-là sur le sable.
Autre aubaine économique pour les deux régions limitrophes mais dans le versant de l’Akfadou : la route qui reliera le chef-lieu de Bouzeguène par Aït-Ikhlef à la daïra de Chemini (Béjaïa) au cœur du massif forestier. Un rêve devenu réalité après l’ouverture d’une piste de 3 km à partir du complexe sportif de proximité, projet proposé à réalisation dans le cadre sectoriel. Il était temps pour Bouzeguène, qui aura ainsi attendu près d’un demi-siècle après l’indépendance, d’atteindre ce niveau de désenclavement.
S. Hammoum