Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou : Le ras-le-bol des résidents

Les habitants de la cité des 350 Logements EPLF qui longe le boulevard Krim Belkacem, sont livrés à eux-mêmes.

Le manque d’hygiène, la dégradation avancée des artères et le refoulement des eaux usées émanant des fosses septiques renseignent sur la démission des services publics. A défaut de niches à ordures, les immondices sont amassées en plein air, à proximité de chaque îlot de bâtiments ou contre les poteaux électriques.

« Notre cité n’est dotée d’aucune poubelle. Il n’y a pas de niche à ordures non plus. On dépose nos déchets sur l’itinéraire des camions de ramassage sur les trottoirs, mais ils sont rarement ramassés ». À proximité de l’école primaire du quartier, se trouve un important dépôt sauvage d’ordures. Il représente une menace pour la santé des enfants fréquentant l’établissement. Outre les rejets domestiques, le reste des déchets des chantiers (débris de briques, de ferraille, etc) jonchent le sol au niveau du lotissement Bouzar. Les travaux de finition effectués par des particuliers fraîchement installés débordent ainsi sur la voie publique.

« La route qui sépare le lotissement et la cité a été sablée et elle est plus ou moins praticable. Lors de la construction de ce lot, les engins sont à l’origine de l’endommagement de cette route et les deux autres accès de la cité », constate un commerçant. Un cours d’eau provenant de la cité universitaire « Bastos », ruisselle tout le long de la piste endommagée et creusée et qui longe le lotissement. La raison est simple : les avaloirs qui viennent de la résidence universitaire sont obstrués.

L’eau se jette par des quantités importantes dans la nature sans que personne ne s’en soucie. En sillonnant le quartier, on remarque vite que les allées sont truffées de nids de poule et de bosses. Des travaux d’excavation dans le sol, effectuées par différents services (APC, ADE, DTP et Sonelgaz), ne sont pas colmatés après la fin des travaux. Dans cette cité, des espaces verts existent. Mais, ils sont peu entretenus. Les moustiques agressent la santé des résidents.

Sur la plupart des fenêtres et balcons, on peut apercevoir des filets anti-moustiques. Une virée aux bâtiments (E 1, 2, 3, 4 et 5), formant un « U », nous mène au lieu de prédilection de ces insectes. En effet, ce qui est censé être un patio est transformé en un mini marécage. En fait, des eaux usées s’échappant d’égouts qui proviennent du bâtiment E5 et E4 forment une grande étendue d’eau noirâtre.

Un résident raconte : « Il n’y a pas longtemps, il y avait des commerces qui donnaient sur cette cour. Aujourd’hui, ils sont tous fermés à cause de cette saleté. Ces locaux ne servent à rien tant que l’insalubrité persiste ». C’est aussi un parking et un espace de jeux qui est perdu. « De ce fait, on est contraints de s’entasser dans le parking, de l’autre côté de l’immeuble », conclut-il. Quant à l’éclairage public, plusieurs lampadaires sont cassés au niveau de la ruelle principale, jouxtant les imposantes tours et aux entrées de plusieurs cages.

Nordine Douici

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