Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau à la Dépêche de Kabylie : ” La Kabylie alimentée à partir de Taksebt, Koudiet Asserdoune et Tichy Haff ”

Dans cet entretien, le ministre des Ressources en eau revient sur la situation de son secteur depuis son installation à la tête du secteur. Il évoque les grandioses réalisations dans le secteur hydraulique, en matière de barrages, de transferts, d’unités de dessalement d’eau de mer ou d’alimentation des citoyens en eau potable, car sur ce point, de grandes avancées ont été réalisées. Alors que la dotation moyenne du citoyen était de 123 l/habitant, elle est de l’ordre de 160 l/habitant.

En terme de barrages, alors que l’Algérie n’avait que 14 barrages en 1960, 47 barrages en 1999, 57 en 2006 et 59 en 2007 et 13 autres en cours de réalisation avec 26 grands transferts comme celui de Aïn Salah-Tamanrasset et autres mégaprojets comme celui de Beni Haroun, inauguré récemment par le président de la République ou celui de Koudiet Asserdoune, en cours de finalisation.

Le ministre a assuré que le prix de l’eau ne sera pas revu à la hausse, du moins pour cette année. Sur ce point, M. Sellal a affirmé que lorsque les Algériens auront de l’eau tous les jours et avec la pression voulue, l’Etat pourra revoir le prix à l’augmentation.

En ce qui concerne la Kabylie, le ministre a indiqué que les régions de Kabylie seront alimentées à partir des barrages de Taksebt, comme cela a été le cas pour plusieurs régions de la wilaya de Tizi Ouzou, celles de Bgayet à partir de Tichy Haff, ce barrage alimentera les villages de la vallée de la Soummam jusqu’à Sidi Aïch, Akbou et Tazmalt et enfin les régions kabyles de Bouira à partir de Koudiet Asserdoune. Par ailleurs M. Sellal a souligné que d’ici le mois prochain, Alger sera alimentée par les eaux du barrage de Taksebt. Le ministre a insisté sur l’exploitation et surtout la consommation rationnelle de cette denrée qui devient de plus en plus rare sur notre planète.

Entretien réalisé par : Mohamed Mouloudj

La Dépêche de Kabylie :Pouvez-vous nous parler grosso-modo de la situation du secteur de l’eau en Algérie?

Abdelmalek Sellal : L’Algérie est un pays qui a connu des difficultés, il est dans une zone où il y a une insuffisance en matière de précipitations. La norme mondiale retenue par la Banque mondiale pour classifier les pays en matière de ressources en eau c’est d’arrive à avoir 1000 m3 d’eau par habitant par an, en précipitation, comme étant relativement aisés en matière d’eau. L’Algérie a actuellement un potentiel de 600 m3/habitant. Donc nous sommes considérés comme un pays moyen en matière de ressources en eau en général. Sachant l’évolution, aussi de la climatologie dans le monde qui est négative, tout le monde le dit, y a des conférences sur cela. En méditerranée nous sommes très vulnérables, nous l’avons sentis ces dernières années, c’est ce qui a fait que l’Algérie, depuis, maintenant trois ans a décidé d’un programme extrêmement important et lourd en matière d’alimentation et de mobilisation des ressources. On se donne maintenant une stratégie nouvelle qui consiste à récupérer l’ensemble des possibilités en eau au niveau du pays. Cela veut dire, qu’auparavant on n’utilisait que les eaux conventionnelles. Elles sont les eaux superficielles et souterraines. En Algérie, il pleut approximativement, par an 17 milliards/m3, ce qu’on peut récupérer pour l’alimentation en eau potable est, à peu près de 8,8 milliards/m3.

Actuellement, nos capacités d’emmagasinage sont 5,4 Milliards/m3 en matière de réservoirs et de barrages, nous avons un programme qui nous mener a à 7,4 milliards/m3 en 2009 avec les 13 barrages en cours de réalisation. Avec cela, on se sera donner les moyens pour récupérer le maximum des eaux superficielles. Donc jusqu’à maintenant, c’est une politique pour récupérer, uniquement les eaux superficielles et souterraines. Et comme je l’ai dis, trois et quatre ans, on se donne une nouvelle stratégie, c’est de passer à la mobilisation des eaux non conventionnelles. Les eaux non conventionnelles, c’est le dessalement de l’eau de mer. Donc là, on s’est donné un programme jusqu’à 2010-2011 pour réaliser 13 stations d’une capacité de 2,6 Millions/m3 par jour, ce qui extrêmement important. On a même choisi des mégas unités, comme celle d’Oran qui sera réalisée pour une capacité de 500 000 m3/ jour, alors que les besoins d’Oran pour alimenter les citoyens avec 250 litres/habitant est de 300 000 m3. On s’est donné les moyens pour faire face à cette éventualité et surtout pour sécuriser l’alimentation en eau potable. Notre démarche, c’est qu’à partir de cette eau dessalée, nous allons donc dégager des moyens supplémentaires. Jusqu’à maintenant on n’utilise que les eaux des barrages et celles souterraines pour l’approvisionnement des grandes villes côtières, donc elles seront approvisionnées, en générale, en eau dessalée, avec parallèle bien sûr, l’eau des barrages, mais les eaux de barrages iront de plus en plus vers les Hauts-Plateaux et l’agriculture. Donc c’est une manière de redéployer nos capacités en eau et de sécuriser le pays.

La deuxième démarche en matière de récupération des eaux non conventionnelles, c’est la récupération des eaux usées épurées. Jusqu’à il y a quelques années, l’ensemble des eaux usées du pays n’étaient pas du tout traitées, elles vont la mer ou sur les oueds ou encore en pleine nature, donc on s’est donné tout un programme de réalisation de stations d’épuration des eaux usées pour récupérer jusqu’à maintenant, on est arrivé à récupérer 260 millions/m3 par an qu’on destine à l’agriculture, donc traiter les eaux usées qui constitue un problème de santé publique en même temps récupéré de l’eau pour à l’agriculture et économiser les eaux des barrages ou souterraines.

Notre objectif à travers du programme que nous sommes en train de réaliser-et ce n’est pas une projection c’est d’arriver à épurer à fin 2009; 660 millions m3 d’eaux usées par an. Ce chiffre équivaut un peu près à une dizaine de barrages. Voilà approximativement, la stratégie globale en matière de mobilisation des eaux. Bien sûr, il ne suffit pas de mobiliser de l’eau, il faut aussi bien la distribuer et pour bien la distribuer, il faut réhabiliter les réseaux.

Là aussi nous avons tout un programme d’étude et de réalisation et de réhabilitation des réseaux. Je cite par exemple, dernièrement, le Président a mis en service Beni Haroun, l’eau est arrivée à Constantine et une semaine après, les gens n’étaient pas habitués à avoir beaucoup d’eau avec une pression, alors des tas de tuyaux sont éclatés. Il ne suffit pas de ramener de l’eau mais il faut réparer les réseaux, les réhabiliter et les moderniser et c’est l’une de nos actions. Enfin la cinquième démarche globale, c’est qu’il ne suffit pas de réaliser de grandes infrastructures, car il faut qu’on se prépare à une gestion, notamment pour la maintenance de ces grands équipements.

C’est pour cela qu’on a lancé un certain nombre d’opérations de réorganisation du secteur, notamment on faisant appel à l’expertise étrangère pour nous aider à gérer le système de distribution de nos réseaux et les moderniser. Pour les grandes structures, nous sommes en train de créer de nouvelles entreprises de gestion, Beni Haroun, Taksebt… le transfert : Tamanrasset- Ain-Salah seront des entreprises spéciales. Koudiet Asserdoun qui va se terminer début de l’année prochaine, sera une entreprise spéciale. Parce que si on ne règle pas toute la chaîne, on mobilise, on récupère, on réhabilite, on distribue mieux et si on ne gère pas mieux, c’est comme si on n’avait rien. Voilà notre stratégie, qui est, actuellement en cours de mise en œuvre.

Dernièrement, vous avez inauguré le barrage de Taksebt à Tizi Ouzou, quelles sont les régions qui seront alimentées dans cette wilaya et d’autres?

Vous savez que le barrage de Taksebt a été réalisé il y a plusieurs années, c’est un projet qui dormait, il a été repris il y a maintenant presque deux ans et demi. il est en train d’être très bien réalisé dans les délais, sur le plan de la qualité du travail, je pense que le travail a été bien fait.

Il est extrêmement important, parce qu’il se propose d’améliorer une partie de l’alimentation en eau potable de certaines régions de la wilaya de Tizi Ouzou et il se propose aussi d’améliorer l’alimentation en eau potable de tout le couloir de Tizi Ouzou jusqu’à Alger. C’est-à-dire, Naceria, Boumerdes et Alger. La première tranche s’est effectivement terminée le 4 juillet 2007, ce qui nous a permis d’améliorer l’alimentation de près de 400 mille habitants, c’est environ quinze communes qui représentent presque 300 hameaux. C’est pour l’axe Fréha-Azazga et Yakouren, qui n’avait de l’eau qu’une fois par semaine, les habitants ont maintenant de l’eau tous les jours.

Suite à cette visite, on s’est aperçu qu’il y a d’autres régions qui continuent à souffrir du manque d’eau, notamment à Azzefoun, qui connait un problème d’eau depuis des années, donc là, on vient de lancer une étude, qui n’était pas prévue dans le projet, mais on va inclure tout l’axe sur Azzefoun, toutes les communes et tous les villages qui se trouvent sur l’axe afin d’atteindre Azzefoun pour améliorer l’alimentation en eau potable dans cette région. Tout cela c’est pour Tizi Ouzou.

Le projet globale de Taksebt doit se terminer en avril 2008 et je peux, d’ores et déjà, annoncer que vers fin novembre, le couloir jusqu’à Alger va se terminer et à ce moment, nous pensons ramener de l’eau de Taksebt vers Alger, soit quatre mois d’avance par rapport aux autres projets. Ce qui va sécuriser et améliorer définitivement, l’alimentation en eau potable de tout le couloir, notamment, celle de la capitale.

Concernant, toujours Tizi Ouzou, actuellement on a amélioré un peu partout. Ils restent quelques petits problèmes à gauche et à droite et c’est surtout le sud de la wilaya qui pose problème qu’on n’a pas pu alimenter à partir de Taksebt. Mais le sud de la région de Tizi Ouzou, Bordj Ménaiel ..etc, il est pris en charge dans le cadre du projet du barrage Koudiet Asserdoune à Lakhdaria, dans la wilaya de Bouira. Ce barrage va être le deuxième grand barrage du pays, par ce qu’il a une capacité de 740 millions/m3 , il vient juste après celui de Beni Haroun. Les travaux de réalisation avancent très bien. Il est prévu que les travaux se terminent à la fin de l’année en cours et la mise en eau démarrera en mars 2008.

Nous avons lancés, cela fait plus de huit mois, un projet de transfert des eaux de Koudiet Asserdoune vers, justement le sud de la wilaya de Tizi Ouzou, le projet a été confié à un groupement d’entreprises canadiennes et algériennes. C’est la première fois qu’on va terminer un barrage et réaliser en même temps le transfert. Ce qui nous permettra d’améliorer correctement l’alimentation en eau potable du sud de la wilaya de Tizi Ouzou. Le barrage de Koudiet Asserdoune va aussi, alimenter une partie de la wilaya de Bouira et une grosse partie d’ailleurs, l’appel d’offres a été lancé, pour transférer Koudiet Asserdoune, dans le cadre de la politique nouvelle, jusqu’à la nouvelle ville de Boughezoul. Elle sera en partie alimentée à partir de Koudiet Asserdoune. Quand on parle des transferts de Koudiet Asserdoune, c’est trois cents kilomètres. Donc sur le trajet, on va alimenter une partie de Médéa , quelques communes de M’sila, Ain Lahdjel et Sidi Aissa, qui ont, toujours connues des problèmes d’alimentation en eau potable parce qu’il n’y a pas de ressources. A Sidi Aissa, l’eau vient de Birrine à Djelfa, donc là on va régler le problème à partir de ces transferts.

Pour Tizi Ouzou, nous prévoyons aussi, l’inscription pour la réalisation de nouveaux barrage de Souk Tlata, dans les études sont terminées. Une grande partie des indemnisations sont en train de s’effectuer. Nous pensons à l’inscrire en 2008 et au plus tard en 2009 pour la réalisation. Je crois que la région de Tizi Ouzou aura des capacités extrêmement palpable.

Et à Vgayet ?

Il y a un grand barrage qui a été lancé y a plusieurs années, cela fait huit ans. Le barrage de Tichy Haff est actuellement terminé et il est rempli à près de 80%. C’est un barrage avec de capacités, notamment dans la saison hivernale. Nous avons lancé le projet de transfert de ces eaux. Au début, dans le cadre d’études, il était prévu de transférer ces eaux uniquement vers certaines localités et vers le chef-lieu de Béjaïa, mais suite à la demande de beaucoup de citoyens et des autorités locales, on a été obligé de retarder le projet et revoir l’étude, pour donner l’eau à plus de vingt-deux communes, Akbou, Tazmalt, Sidi Aïch… A partir du barrage, on remonte toute la vallée. Ce qui a fait que le projet a été recalibré. Ce projet a été confié à un groupement d’entreprises italiennes et algériennes. Il a connu un retard de six mois au début pour divers problèmes parce qu’on a étendu le projet à d’autres communes. On a été obligé d’inclure une dizaine d’autres communes. L’entreprise a souffert en matière de réalisation et surtout pour les expropriations. Vous savez que dans les régions de Kabylie, il n’est pas du tout facile de faire passer des conduites sur un terrain privé, surtout si vous touchiez à un olivier. Donc c’est ce qui a rendu difficile la réalisation ; Mais je crois qu’on va commencer à réceptionner le projet pour Akbou et Sidi Aïch en mai- juin 2008 et en 2009, on arrivera à Béjaïa.

Beaucoup de villages en Kabylie ont pris l’initiative de s’alimenter en eau potable de leurs propres initiatives. Qu’elle est la contribution de l’Etat dans ce genre d’initiatives ?

Dans la région de Kabylie particulièrement à Tizi Ouzou, la difficulté est qu’il y a beaucoup de communes et de villages et malheureusement tous ces villages ne sont pas sur une ligne droite. Ils sont sur les montagnes et dans des régions difficiles d’accés et puis y a une démarche normale des citoyens, car chacun veut avoir de l’eau et de l’électricité et il n’accepte pas que l’autre ait ce que lui n’a pas. Ce n’est pas les ressources qui posent problème, c’est surtout le transport de l’eau qui est difficile. Parce qu’à tout moment, il faut utilisé le système de chaîne de distribution. Dans certaines régions, pour transporter l’eau jusqu’à la montagne, le mètre cube nous revient à près de 250 DA, alors que le mètre cube d’eau dessalée coûte 48 DA. Le mètre cube à partir d’un barrage normal revient à 29 DA. Cela nous revient extrêmement cher, parce qu’il faut faire monter d’un endroit à un autre et c’est l’énergie et l’exploitation qui coûtent chères. Cela a fait qu’il y a des difficultés à couvrir l’ensemble du territoire.

Beaucoup d’efforts ont été fais et tout le monde le reconnaît, car chaque fois il y a des nouveaux projets. Les citoyens aussi, de leurs côtés ont souvent aidé et concouru pour parer au plus pressé. C’est-à-dire l’Etat les aide pour réaliser les faurrages et eux, cotisent financièrement pour réaliser le transport de l’eau avec les canalisations et parfois des châteaux d’eau. Parfois, cela s’avère difficile, et crée des problèmes entre les gens et nous faisons tout pour que l’Etat intervienne de son coté, notamment pour mobiliser de l’eau et à chaque fois qu’un projet se termine et sur la base d’un accord avec tajmaât ou l’association du village et en relation avec les élus locaux, l’Algérienne des eaux (ADE) a reçu comme instruction de prendre en charge l’exploitation et la distribution. Maintenant le problème reste posé au niveau de la facturation, des gens disent qu’on a participé donc vous n’allez pas nous facturer, de l’autre coté l’Algérienne des eaux dit qu’elle a des frais d’exploitation et il faut bien faire payer les frais d’électricité. De notre côté nous essayons à chaque fois de trouver une solution par le dialogue et de manière générale, nous avons comme instruction donnée ; c’est la prise en charge dans le dialogue afin solutionner les problèmes de facturation pour qu’elle soit équitable, juste et qui prenne en charge les intérêts du consommateur et ceux de l’Algérienne des eaux. C’est à peu près la démarche qu’on s’est donné, c’est une démarche souple, car l’essentiel c’est de ramener de l’eau, mais il faudrait qu’il y ait une entente entre les deux parties, qu’il y ait une participation des citoyens dans les frais de gestion.

On évoque toujours l’idée de la prise en charge de l’exploitation des sources d’eau potable déjà exploitées par certains villages par l’Etat, est-ce exact ?

La loi sur l’eau est claire. Le domaine public hydraulique appartient à l’Etat et à la collectivité nationale qui est le peuple algérien. L’Etat gère pour le compte de cette collectivité nationale, donc tout ce qui est eau appartiente à l’Etat. Généralement les gens, même lorsqu’ils font un faurrage, ils ne payent rien, nous avons mis en place une nouvelle réglementation pour payer quand on utilise l’eau des fins commerciales comme les hammams, les douches…. Pour le moment, on ne demande pas aux gens de payer pour l’agriculture, etc. Ils doivent, obligatoirement payer une redevance de 25 DA/ M3 et de 80 DA pour le mètre cube d’eau pompée. Pour les sources, cela rentre, approximativement dans le même cadre, petit à petit, l’Algérienne des eaux a reçu comme instruction de récupérer l’ensemble des réseaux de distribution d’eau pour les exploiter afin d’améliorer la distribution. Dans cette affaire, nous privilégions toujours de récupérer les réseaux importants et on laisse les petits réseaux pour les associations. Mais tôt ou tard, l’ADE doit récupérer l’ensemble des réseaux dans le cadre d’un dialogue et en accord avec les associations. C’est cela qu’on a privilégié comme système.

Et si les citoyens s’y opposent ?

On essaye de la faire par le dialogue, nous avons privilégié la politique volontariste. Ils ne peuvent pas s’y opposer, quand vous leur faite comprendre dans le cadre d’un cahier de charges avec l’APC et ceux qui représentent les citoyens et l’ADE que l’Algérienne des eaux prendra en charge la distribution de l’eau pour assurer un service public continu. Le citoyen ne demande qu’à avoir de l’eau un prix acceptable. Nous appliquerons un prix raisonnable et nous appliquerons dans ce système une politique, particulièrement pour les petits villages, une politique volontariste. L’essentiel pour nous, c’est d’assurer une eau de qualité et surtout, un service continu de l’eau. Autrement, on ne voit pas d’inconvénient, on peut leur donner la concession s’ils veulent. Si les citoyens à travers une association, d’ailleurs la loi le permet, on peut leur donner une concession de service public et ils l’assurerons pour le compte de l’Algérienne des eaux et de l’Etat d’une manière générale. Il y a toujours des solutions dans ce cadre, il ne doit pas y avoir de conflit et on fera tout pour qu’il n’y ait pas de conflit.

Quand est-ce que l’Etat reverra à la hausse le prix de l’eau ?

Pour le moment et je le confirme, on n’envisage pas une augmentation du prix de l’eau. Sachant que nous sommes loin du prix réel. Je tiens à rassurer que cette augmentation n’est pas pour cette année ni pour le début de l’année prochaine. Mais il devra arriver un moment ou on devra le faire. Une fois qu’on aura assuré un service public de qualité. Si demain et ça va se faire, avec Suez on est en train d’avancer comme cela, si on prend Alger, on va assurer de l’eau H/24 à la pression voulue, là, on exigera un prix plus élevé, notamment pour les villes et particulièrement pour les grands consommateurs. Voilà les critères qu’on s’est fixe, donc une fois qu’on aura amélioré le service public et réussi à avoir de l’eau jusqu’au 26e étage en service continu, on exigera des citoyens le prix. Pour les grands consommateurs, on essayera de s’approcher du prix réel dans les trois, quatre années à venir. Il ne sera jamais question, pour le moment de toucher au prix de l’eau.


Quand est-ce que les Algériens auront cette eau H/24 ?

Je vous donne des statistiques, en 1999, la dotation moyenne par habitant était de 123 litres/ habitant, nous sommes arrivés en 2007 à 160 litres / Hab. Sur la fréquence des distributions, sur les 1 741 communes que compte notre pays, en 1999 il n’y avait que 45% qui avait de l’eau au quotidien. 30% avait de l’eau 1jours/deux. Aujourd’hui, nous sommes à 18%. 1 jour/ trois et peut-être plus, jusqu’à dix jours, en 1999 nous étions à 25%, aujourd’hui, nous sommes à peine à 18%. Donc on a déjà amélioré la dotation du citoyen et c’était cela notre but et on a amélioré la fréquence des distributions. Le quotidien c’est 1 070 communes sur 1 741 du pays, je crois que c’est un effort extrêmement important qui a été fait. Pour le H/24, c’est l’objectif qu’on s’est donné, notamment pour les grandes villes. Alger, dans le cadre du contrat de Suez, il est prévu que fin 2008 et début 2009 on sera au H/24 et peut-être qu’on le sera avant. En matière d’approvisionnement d’Alger, nous avons les capacités existantes, comme le barrage d’El Kadara et de Boukerdane, les eaux souterraines de Gué de Constantine et Baraki, etc. Et nous allons avoir en janvier 200,000 m3/ jour d’eau dessalée. Nous allons avoir en février, mars 200 000 autres venant de Taksebt. Il va y avoir une amélioration de près de 300 à 400 mille mètres cubes par jour, maintenant, nous donnons 660,000 mètres cubes quotidiennement aux citoyens, donc on va arriver à 1 million 100 mille/m3 par jour. Cela veut dire qu’il y aura de l’eau en abondance.

La même chose est prévue à Oran avec l’usine de dessalement et à Tlemcen à terme. Cela est prévu aussi à Annaba et Skikda, puisqu’on a prévu des unités de dessalement pour renforcer nos capacités et surtout sécuriser l’alimentation.

Donc à terme, dans les grandes villes, nous pourrons assurer un service continu.

M. M.

33 Responses to “Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau à la Dépêche de Kabylie : ” La Kabylie alimentée à partir de Taksebt, Koudiet Asserdoune et Tichy Haff ””

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