DÉVELOPPEMENT LOCAL : Tizi Ouzou à l’heure de la mondialisation

Lors de sa conférence ayant pour thème “Tizi Ouzou à l’heure de la mondialisation”, animée à l’école privée INSIM, M. José Bonyème, éminent universitaire, a annoncé que sur une population de 1 269 850 habitants, répartie dans le secteur des services avec 44%, 20% dans l’agriculture, 20% dans le BTA et 16% dans l’industrie. Ce spécialiste en développement régional a précisé, également, que le taux de chômage est de 25,6% dans cette wilaya qu’il insère dans son contexte “algérien et kabyle” en retenant l’existence de grandes industries publiques avec 10 grands complexes, une industrie privée avec 8 450 PME (75% composés de très petites entreprises).

Une donne, bien que relativisée par l’assistance, qui classe néanmoins cette région, en termes de projet PME-PMI, au 3e rang après Alger et Oran. “Cependant, nuance, ce géographe-économiste, en termes du poids total réel dans l’économie kabyle, Tizi Ouzou est devancée par Béjaïa”, tout en attribuant ce frémissement économique (de Tizi Ouzou, à l’instar d’une demi-douzaine de villes moyennes du pays) à “l’investissement de l’État (de 1975 à 1990) et à l’essor du secteur privé (à partir de 1990)”. Face à un parterre d’universitaires et d’étudiants, cet urbaniste et phytopathologiste, pour qui “la mondialisation se réfère à l’ouverture et à l’imbrication de plus en plus grande des économies, la globalisation à l’apparition, dans la mondialisation actuelle, de firmes susceptibles de mener des stratégies globales”, retrouve trois cycles historiques de la mondialisation : essor du capitalisme (XVIe-XVIIe siècles), mercantilisme (XVIIe- XVIIIe siècles) et mondialisation au tournant du siècle dernier.

Au sujet de la “ville moyenne”, un concept malaisé à appréhender dans son volume, son profil, sa substance, note-t-il, ce conseiller au ministère des Ressources naturelles du Québec précise que “dans le contexte de la métropolisation de l’économie, elles (les villes moyennes) sont souvent déclassées, mais elles continuent de jouer un rôle d’intermédiation (…) Les villes moyennes sont confrontées au défi d’assurer leur développement, dans le contexte d’une économie de plus en plus marquée par la métropolisation et la globalisation”.

Ce professeur distingue entre celles qui “ont su tabler sur leur spécificité” et celles qui “s’attardent sur les diagnostics de leur mauvais positionnement dans une mondialisation dont les impacts sur leur structure économique demeurent encore mystérieux” et fait “le point sur la situation des villes moyennes et les stratégies adoptées pour assurer leur développement”. Abordant les créneaux susceptibles de porter le développement économique à Tizi Ouzou, M. Bonyème parle de pêche, d’hydraulique, d’industrie du froid, du tourisme, de chasse, de fermes agricoles, de produits forestiers, des NTIC et d’artisanat.

Pour cet éminent spécialiste, pour une ville moyenne comme Tizi Ouzou, être proche de la métropole (Alger) n’est nullement un handicap pour son essor, pour peu qu’elle n’entre pas en concurrence avec la capitale mais s’aligne sur des créneaux complémentaires à ceux d’Alger. Pour lui, “Tizi Ouzou ne doit pas se contenter de filtrer les flux migratoires ruraux vers Alger” et suggère qu’elle “s’appuie sur son propre potentiel naturel et culturel en réponse à une consommation qui se mondialise elle aussi”. L’invité de l’INSIM met en relief la possibilité qu’ont les villes moyennes “de garder leur place dans l’économie par l’aptitude à se transformer constamment, redéfinir leur rôle, accélérer leur mouvement de reconversion des secteurs entiers de leur économie pour s’insérer dans les multiples réseaux de la mondialisation”.

A. B.

One Response to “DÉVELOPPEMENT LOCAL : Tizi Ouzou à l’heure de la mondialisation”

  1. JOHN Says:

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