Au vu et au su de l’administration

La force de la loi à Tizi Ouzou n’est perceptible qu’à travers les textes administratifs et le discours développé par les responsables locaux. La pertinence de ce constat se confirme d’une manière claire dans le secteur de l’urbanisme et des travaux publics.

Depuis près de vingt ans, la Nouvelle-Ville subit une extension dans une anarchie démesurée, caractérisée par le non-respect des normes urbanistiques, empiètement de la propriété d’autrui et de la voie publique et autres constructions non conformes aux permis de construire.
Cette confusion se poursuit, jusqu’à présent, sans que les responsables de l’administration concernée par le secteur, à tous les niveaux, n’osent intervenir pour endiguer les atteintes répétées portées au tissu urbain du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. Pourtant, ils sont censés veiller sur l’application de la règlementation en vigueur et la régulation du marché de l’immobilier.

Dans le cas des lotissements Amyoud, Touat, Anane et Bouzar à la Nouvelle- Ville, l’inaction des autorités est sujette à des interrogations lorsque l’on sait que les résidents de cette zone n’ont pas cessé de dénoncer la nette dégradation de leurs quartiers respectifs. Plusieurs pétitions sont ainsi signées et des correspondances adressées au wali, au chef de daïra et le P/APC depuis plus de sept ans. Malgré toute cette mobilisation, la situation demeure inchangée.

Bien au contraire, la dilapidation des espaces publics et le non-respect des lois en vigueur se poursuivent davantage. Dans certains cas, des arrêtés de démolition ont été bel et bien signés à l’encontre des constructions illicites dont les promoteurs ont enfreint aux règlementations en vigueur. Mais ces arrêtés n’ont jamais été exécutés pour des raisons que nul ne peut expliquer.

En définitive, lorsqu’elle est constatée de près, la confusion qui règne dans cette zone décourage les plus optimistes et cela amène à couper tout espoir de voir un jour l’Etat resurgir pour remettre de l’ordre dans la vie quotidienne de la population. L’administration confirme ainsi sa résignation au moment où le citoyen attend toujours l’avènement de la force de la loi pour mettre fin à la loi du plus fort.

M. Naili

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