L’HABITAT A TIZI-GHENIFF : Des centaines de familles en quête d’un logement décent

Usées par la précarité, de très nombreuses familles de la daïra de Tizi-Gheniff occupent des logis indécents. Pour y remédier, malgré l’instauration de formules diverses pour venir en aide à cette catégorie sociale vulnérable, notamment l’aide à l’autoconstruction destinée particulièrement aux ménages démunis, possédant des lots de terrain à bâtir, le Fonds national de péréquation des œuvres sociales (FNPOS), un système quasi inconnu, le Fonds national d’aide au logement (Fonal), la Caisse nationale du logement (CNL), la location-vente, le logement social participatif et autres, le problème est loin d’être réglé.

Le type le plus convoité s’avère le LSP. Ainsi, le premier quota en construction dans la daïra de Tizi- Gheniff, qui compte un peu plus de 50 000 âmes, a été de 50 logements. Il date depuis 2001, mais sa réalisation dont le délai est de 22 mois, n’a été entamée qu’au début de l’année écoulée. D’autres chantiers viennent d’être lancés pour la construction de plusieurs dizaines de LSP sur les alentours de la localité, et d’autres en perspective si l’on croit le service.

L’instauration de cette formule viserait la suppression progressive du logement social locatif. Au sujet toujours de ce dernier, en plus des 71 squattés lors des événements de Kabylie et d’autres en souffrance depuis des lustres, 44 sont en voie d’achèvement, mais la date de leur réception n’est toujours pas arrêtée. Notons que cela fait douze ans depuis la précédente livraison de 22 logements sociaux en 1995.

Par ailleurs, cette daïra n’a bénéficié d’aucun projet d’habitat dans le cadre de la location-vente depuis l’existence de cette formule. En revanche à Draâ-El-Mizan, une daïra voisine, un quota de 210 appartements y sont en perspective à l’instar de plusieurs autres municipalités.

Le peu qui a été fait est loin de répondre à cette forte demande, car l’offre accuse un déficit criant sachant que des centaines de ménages, usés par la précarité, attendent désespérément des toits décents. A défaut de cela, certains d’entre eux s’adonnent au baraquement, une manière d’élargir leurs masures à l’exemple des occupants des cités de recasement de Tamdikt dans la commune de M’kira et de la périphérie de la ville de Tizi-Gheniff.

Au niveau de l’autre commune, à savoir M’kira, c’est la désolation totale. Le secteur n’a enregistré aucun développement 20 ans après son accession au statut de commune. Cette APC ne bénéficie que des aides à l’auto-construction qui sont d’ailleurs soumises à des conditions draconiennes. Ajoutez à cela, le fait que cette commune butte contre l’épineux problème du manque de terrains d’assiettes qui lui permettrait la réalisation de logements sociaux ou autres.

A. S. Wahmed

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